Nous vous parlions il y a quelques temps des plus belles (et parfois difficiles) randonnées de France. Cette fois-ci, nous avons décidé de lister quelques-unes des plus dangereuses, en dehors de nos frontières. Des sentiers plus ou moins longs, que le climat, l’altitude ou même la population animalière peuvent rendre très risqués…
Le Mont Hua (Chine)
C’est lui qui détient le titre du trek le plus dangereux de la planète pour de nombreux spécialistes. Le genre qui ne laisse aucune place à l’erreur. Un seul faux pas et c’est le grand saut. L’ascension de la montagne se fait grâce à des marches en bois qui ensuite, laissent la place à des planches clouées un peu à l’arrache. Parfois, il n’y a carrément rien d’autre qu’une chaîne à laquelle se cramponner pour ne pas tomber de la mince corniche. D’après une légende, ceux qui parviennent au sommet, à 2200 mètres d’altitude, deviendraient immortels… Ça se tente.
The Maze (Utah, États-Unis)
Vous avez vu le film 127 heures ? Vous savez, celui où James Franco reste bloqué dans une faille pendant plus de 5 jours. Et bien The Maze, le labyrinthe, ne se trouve pas très loin de l’endroit où Aron Lee Ralston, le vrai aventurier dont le film retrace la lutte, a failli perdre la vie. Un circuit situé dans le coin le plus reculé de Canyonlands qui s’apparente à une succession de virages dont l’une des caractéristiques est de provoquer une perte de repères. L’été, la température y atteint régulièrement les 45 degrés et de violentes crues s’y produisent quand il pleut. Heureusement, la réputation de l’endroit n’attire que des randonneurs très préparés et aucune victime n’est à ce jour à déplorer.
Le Mont Washington et les White Mountains (New Hampshire, États-Unis)
Une montagne en apparence comme tant d’autres qui réserve néanmoins à ses courageux visiteurs, une surprise de taille. Dans cette région, le temps s’avère en effet plutôt changeant. Il peut faire très chaud et l’instant d’après carrément froid. C’est là qu’on a enregistré les vents les plus violents de l’Histoire, en 1934, avec une valeur de 374 km/h (vous avez bien lu). Imaginez vous balader avec votre sac à dos et votre envie d’aventure et subir d’un coup d’un seul des bourrasques pouvant allègrement dépasser les 300 km/h… Le circuit ne fait pourtant « que » 6,7 kilomètres. Inutile de dire que de nombreuses personnes n’en sont jamais revenues.
La forêt Aokigahara (Mont Fuji, Japon)
Aussi appelée, la forêt des suicides, Aokigahara s’étend sur 35 km² au pied du Mont Fuji. C’est là que beaucoup de désespérés vont se pendre et où de nombreux touristes vont se perdre, au sein d’une végétation aussi dense qu’opaque, plongés dans un silence total, avec pour seuls compagnons les fantômes que les légendes prêtent au lieu. On retrouve Aokigahara dans plusieurs films et mangas, dont le récent Nos Souvenirs, de Gus Van Sant.
Le Pacific Crest Trail (Côté Ouest, États-Unis)
Un sentier de grande randonnée que Reese Witherspoon arpente dans le film Wild. Il relie la frontière mexicaine et la frontière canadienne et est donc très long (4240 kilomètres). Sur les nombreux randonneurs qui s’y frottent, seuls quelques-uns parviennent à arriver au bout. On y a très chaud, puis très froid, le panorama est incroyable et la faune et la flore peuvent réserver des surprises, bonnes et mauvaises. Pas vraiment le genre qu’on décide de faire du jour au lendemain.
El Camino Del Rey (Málaga, Espagne)
Une voie tracée en 1905 pour les besoins de la construction de deux barrages hydroélectriques, qui est ensuite tombée en ruine, attirant paradoxalement de nombreux amateurs de sensations fortes. Via ferrata accrochée à une paroi escarpée, dans le Parc National de Los Ardales, El Camino Del Rey ne fait que 3 kilomètres de long, mais seulement 1 mètre de large. Ses points les plus hauts se situent à une centaine de mètres de la rivière qui s’écoule en contre-bas. Cela dit, depuis mars 2015 et la fin des travaux de rénovation, l’ex-chemin le plus dangereux de la planète, est devenu beaucoup plus sécurisé.
Huckleberry Mountain (Montana, États-Unis)
Cette magnifique région, dans le Parc National de Glacier est particulièrement prisée par les amateurs d’aventure et de nature. Des touristes ou des randonneurs plus chevronnés qui parcourent des chemins souvent jalonnés de buissons de myrtilles et donc de bons gros grizzlis. Des ours qui peuvent très bien penser que vous voulez leur piquer leur nourriture et vous jouer ainsi un remake de The Revenant, où vous tiendrez le rôle de DiCaprio.
Huayna Picchu (Machu Picchu, Pérou)
Situé sur le même promontoire que le Machu Picchu, ce sentier culmine à 2720 mètres d’altitude et offre un point de vue imprenable sur le célèbre site inca. Cela dit, un tel panorama se mérite. Le seul accès est à flanc de montagne, il n’y a pas de garde-fou et les marches sont très étroites. Un seul coup d’œil en contrebas suffit à se persuader qu’une chute serait fatale.
L'Amphithéâtre (Northern Drakensberg, Afrique du Sud)
Au sein du Parc National du Royal Natal se dresse l’impressionnant Amphithéâtre. Une formation rocheuse majestueuse de 5 kilomètres de long, dont le sommet culmine à 3050 mètres d’altitude. Une merveille qui attire les plus expérimentés des randonneurs, qui peuvent y admirer les Chutes de la Tugela, soit les deuxièmes plus hautes du monde.
Pu'u Manamana (Hawaï, États-Unis)
Le paradis sur terre ? Oui, mais à quelques exceptions près. Comme dans Lost, Hawaï peut aussi aussi se montrer particulièrement revêche envers les aventuriers. Les randonneurs qui auraient pour projet de s’attaquer au Pu’u Manamana doivent ainsi se préparer à parcourir un chemin parfois vraiment très étroit, de plus 6,5 kilomètres. Oui le panorama est superbe, mais c’est aussi très escarpé. Des câbles ont été installés pour s’accrocher mais la prudence est de mise.
Ça change un peu des balades du dimanche non ?