Disons les termes : nous sommes tous des moutons. Tous. On a tous déjà considéré qu’un produit était meilleur qu’un autre, parce qu’il était de telle ou telle grande marque, mondialement (ou au moins nationalement) reconnue. En revanche, croyez moi qu’après avoir découvert le passé sombre et peu recommandable de plusieurs grandes marques, présentes dans la majorité de nos commerces, vous ne les considérerez peut être plus de la même façon.
Levi’s prônait le « travail des Blancs » comme étant le meilleur
Récemment, un jean Levi’s vieux de 150 ans a été retrouvé dans un puits de mine, puis vendu aux enchères aux USA pour la modique somme de 87 000 $ (oui, oui). Une fois en possession de ce pantalon, acheté le prix d’une maison dans le Sud, l’acheteur a trouvé, sur une étiquette, une petite phrase pleine de tolérance : « The only kind made by white labor » (« le seul fabriqué par le travail des Blancs ») . Un petit message bien raciste, qui fait référence à la Loi d’exclusion des Chinois, visant à suspendre l’immigration de ces ressortissants, votée en 1882 outre Atlantique.
Les céréales Kellog’s ont été inventées pour mettre fin à la masturbation
À l’origine de ces céréales au maïs : les frères Kellogs. Ils ont élaboré la recette dans les années 1890, dans le but très sain et éthique de les utiliser sur des patients hospitalisés au sanitarium de Battle Creek, afin de « supprimer leurs pulsions sexuelles ». Oui, oui, vous avez bien lu. Les deux inventeurs, à la tête de l’établissement, ont cherché à imposer à leurs résidents des régimes alimentaires insipides pour éradiquer toutes envies charnelles et mettre fin à la masturbation. S’ils savaient qu’en 2022, une entreprise américaine offre des « pauses masturbations » à ses employés, je suis prête à parier qu’ils leur balanceraient des flocons de maïs au visage.
...Même chose pour les biscuits Graham
Si on nous disait que les Kellogs et les Graham étaient bons potes, ça ne nous étonnerait pas des masses, hein ? Je n’ai pas la réponse à cette question, mais je peux vous dire que Sylvester Graham a lui aussi cherché une recette pour « remédier aux pulsions charnelles », avançant pour argument que le cul « détourne les hommes et les femmes de Dieu ». Quelqu’un pour expliquer à ce petit monsieur que, à une exception près, il faut généralement faire zig zig pour faire des enfants ? Dans tous les cas, je veux bien croire que les biscuits secs ne sont pas de grands aphrodisiaques, mais de là à en conclure qu’une alimentation sans saveur, sans gras et bien fade empêche le désir, bon… Faut pas être le pingouin le plus aiguisé de la banquise.
Fanta, la boisson des nazis privés de Coca
Durant la Seconde Guerre mondiale, Coca-Cola décide de ne plus fournir les sociétés de mise en bouteille allemandes en sirop. Pas de soucis pour le responsable de la marque, Max Keith, également connu pour être un bon pote d’Hitler, qui a alors décidé de développer sa propre recette de Soda. Allez hop, un peu de trucs deg par ci, un peu de merdouille par là, on secoue, on rajoute du sucre, on touille la tambouille, eh hop : ça fait du Fanta. Miam.
St Michel, responsable de l’ouverture d’un zoo humain (oui......)
Alors celle-là, on ne l’avait pas vu venir ! À la fin des années 1980, la marque française de biscuit se lance dans la commercialisation de gâteaux au chocolat, appelés « Bamboula ». Déjà, ça part très mal. On est sur une pente glissante, là les gars, faites attenti… Ah bah trop tard, on est déjà en dérapage incontrôlable visiblement. « Bamboula », c’est aussi le prénom de l’égérie des biscuits, à savoir : un enfant noir, qui vit dans la savane, et qui est vêtu de peaux de bêtes. Aïe. C’est déjà la cata, et nous ne sommes pas au bout de nos peines… Fort du succès de ses sablés chocolatés, St Michel décline « Bamboula » en plusieurs produits dérivés, jusqu’à… La naissance d’un zoo humain, près de Nantes. Le « village Bamboula » ouvre en 1994, et veut « recréer un village de Côte d’Ivoire, à l’aide de « figurants » en « tenues traditionnelles », et volontiers torses nues l’été ». On ne parle pas d’une époque qu’on ne peut pas comprendre là, on parle d’un zoo humain du milieu des années 1990.
IBM, fournisseur informatique préféré d’Hitler, responsable de plusieurs déportations
Pendant la Seconde Guerre mondiale, IBM a vendu des « machines à carte perforée » aux nazis. Considérée comme l’ancêtre de l’ordinateur et inventée aux USA à la fin du XIXe, cette technologie aurait été utilisée par le IIIe Reich pour tracer les personnes en camps de concentration, mais aussi, pour identifier les Juifs dans les villes et organiser leur déportation. Comment ? Eh bien, à chaque individu correspondait une carte perforée, listant plusieurs de ses caractéristiques (âge, sexe, profession, lieu de résidence, nationalité, etc). Non seulement IBM a vendu ces machines à l’Allemagne, mais le géant a aussi et surtout créé une filiale avec l’Allemagne spécifiquement pour ça ! Lorsque l’entreprise a été chargée du recensement de la population, elle a mis en place un système de carte offrant une possibilité de 600 perforations, et permettant de livrer une image exacte de la présence juive, ville par ville, profession par profession, et même immeuble par immeuble. En 1937, le président de la société est récompensé de la « croix du Mérite de l’Aigle allemande avec étoile », distinction inventée pour « honorer les ressortissants étrangers qui ont rendu des services au Reich allemand ». Youpi.
(Source)
Mitsubishi, tourne grâce au travail forcé des prisonniers de guerre pendant le second conflit mondial
Toujours pendant la Seconde Guerre mondiale, la société automobile utilise le travail forcé des prisonniers de guerre pour faire marcher ses firmes. Au total, ce sont 900 détenus qui ont été contraints de travailler dans les mines d’étain pour Mitsubishi Materials, dans d’atroces conditions. En 2010, le gouvernement japonais a d’ailleurs présenté ses excuses à d’anciens détenus américains toujours en vie pour les « traitements inhumains » qu’ils ont dû endurer. 5 ans plus tard, c’est la marque elle-même qui a demandé pardon aux employés.
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Quaker Oats a fait des tests radioactifs sur des enfants handicapés
Eh non, cette fois ci il ne s’agit pas de bouffe insipide pensée comme traitement contre le sexe. Non, c’est pire. Entre 1946 et 1953, la Commission de l’énergie atomique des USA s’est associée à la société de flocons d’avoine pour mener des petites expériences abjectes. Ils ont fourni de la farine d’avoine radioactive à 73 enfants souffrant d’autisme ou de handicaps mentaux, tous pensionnaires de l’école Fernald (foyer d’État pour personnes en situation de handicap mental), à Waltham. L’objectif ? « Étudier les effets de la radioactivité sur le corps, hihihi ! Mais c’est au cas où il y aurait une guerre nucléaire, pour savoir, hihihihihi ». À vomir. Dieu merci, les « cobayes » de ces ordures, qui ont bouffé des substances radioactives au petit dej’ pour satisfaire la curiosité des chercheurs de la Harvard University, du MIT et de la firme Quaker Oats, n’ont pas eu de séquelles graves. En octobre 1995, le président américain Bill Clinton et le président du MIT se sont excusés auprès de l’école Fernald.
(Source)
Youtube, inventé pour la poitrine de Janet Jackson
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui a poussé un type à créer la plateforme de vidéo mondialement connue ? Non ? Eh bien, vous ne devinerez jamais… Youtube a été inventé pour pouvoir mater au ralenti et en HD les seins de Janet Jackson. Voilà voilà. Je vous explique : 1er février 2004, Janet et Justin Timberlake chantent ensemble pour la mi-temps du Super Bowl. Durant la chorégraphie, le chanteur est censé arracher le bustier de Janet pour la dévoiler en soutien-gorge. Mais oupsssssie, ça dérape, et c’est carrément un sein qui s’échappe. Les plus pudibonds ont été choqués, les autres surpris, et les plus pervers ont cherché à revoir la séquence, encore et encore, sans la censure de la TV ou la qualité médiocre des images sur le web. Eh boom, on a pensé à créer Youtube. Un peu malsain, vous dites ?
(Source)
Hugo Boss, styliste officiel des militaires nazis
À partir de 1931 et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est Hugo Boss qui se charge de produire les uniformes militaires du IIIIe Reich. Les chemises brunes, c’était désigné par Boss. L’uniforme des SS? Aussi. Ceux des Jeunesse hitlériennes et de la Wehrmacht ? Pareil. Pour pousser la douceur du personnage un peu plus loin, notez qu’Hugo Boss, face à la demande grandissante de vêtements nazis, a fait travailler une quarantaine de prisonniers de guerre et 150 travailleurs forcés, majoritairement polonais et français. Ah, tout de suite, ça fait moins « luxueux » comme marque, hein ?
Le passé sombre des entreprises, ça fait froid dans le dos. Mais le fait que certaines entreprises pratiquent encore des manières de travailler peu recommandables, ça glace le sang. J’ai le déshonneur de vous présenter les entreprises les plus diaboliques de l’histoire. Oui, Zara en fait partie.
Sources : Ablaye (sur Youtube), Libération, Cracked, Insider