Le fin de saison, c'est l'heure du bilan... et forcément, c'est la règle, il ne peut pas être brillant pour tout le monde, c'est même le principe. Et pourtant tout semblait si beau en juillet dernier, on prenait de belles photos devant les nouveaux maillots, la première conférence de presse où "on avait confiance, on allait travailler pour réussir dans ce grand club qui nous voulait depuis longtemps... Quelques mois et piètres prestations plus tard, la chanson est un peu moins belle pour 11 recrues dont on attendait beaucoup. La Premier League a eu Torres, la Ligue 1 a aussi ses stars.
- Toute l'Equipe d'Arles pour l'ensemble de son oeuvre: forcément le grand vainqueur de ce top. Avec plus de 20 recrues, Arles Avignon avait pris le contre-pied de changer complètement une équipe qui gagnait. Charisteas, Pavon, de grands noms certes mais au début des années 2000, à croire que le club au double nom s'était gourré de décennie pour son mercato. Un autre record presque battu en fin d'année pour le plus petit nombre de victoires.
- Bordeaux et le casting en bois: il y a des années comme ça où on a le nez creux. Le cru de Bordeaux 2010 en fait partie. Tigana qui part avant la fin de la saison, Maazou quitte le club en insultant les supporters, le "prodige" brésilien André (repéré a Kiev, avec 0 but en 3 matchs, des stats qui ouvrent à elles seules les portes de la Ligue 1) est en fait un fantôme, et Ben Khalfallah devient la risée des supporters avec une jolie chanson pour qu'on le laisse marquer au moins une fois. Il y a des années comme ça. Gillot devrait mettre un peu d'ordre dans tout ça, la bonne humeur en plus. Quoique ça on n'est pas certain.
- Yohan Gourcuff, star de cristal: 22 millions pour celui qui devait changer le visage de Lyon, avec une présentation du joueur dans le stade comme jamais vu en France, un Aulas souriant... Le joueur se cherche, alterne le moyen et le mauvais, sort des titulaires. Même à 20 millions de moins, le Gourcuff de cette année aurait été un peu cher.
- Dieumerci Mbokani, le passage éclair : on ne recrute pas une star du championnat belge impunément, même s'il s'appelle Dieumerci. Voilà on le saura maintenant. Monaco, qui a eu le nez creux toute la saison, jette son dévolu et un beau petit chèque de 7 millions sur le buteur congolais pour le prêter après 1 but et un SMS (du style "t'es gentil reste à la maison") 6 mois plus tard. C'est évident, cette année, Monaco n'avait pas besoin de buteur.
- Pape Diakhaté, le colosse en papier: cela faisait quelques saisons que Lyon se cherchait en défense avec un Cris vieillissant. Recrutant sous forme de prêt Pape Diakathé dans les derniers instants du mercato, Lyon pense avoir trouvé la solution. Une troisième place et pas mal de boulevards en défense plus loin, le bilan n'est pas exactement celui attendu et Lyon cherche désespérement le nom de l'aéroport de Kiev pour prendre un billet pour le sénégalais. Il paiera pour tout le monde.
- Pascal Feinduno, le retour du "challenge sportif" : Le grand Pascal était parti au Qatar pour le challenge sportif, il en revient au mercato d'hiver pour le même challenge du côté de Monaco. 2 belles réussites, une descente et 5 petits matchs sur le rocher dans la plus grande ignorance. Quand tu quittes la ligue 1 avec un petit statut de star, ça n'empêche pas de devenir quelques mois plus tard un presque parfait inconnu pour les 4 spectateurs monégasques.
- André-Pierre Gignac, le transfert trop lourd: dire qu'il a complètement échoué, c'est imaginer qu'il ne réussira pas l'an prochain à l'OM, ce dont on n'est pas certain du tout. Tout de même, 8 petits buts... Une première année dans ce club quand on est du coin, c'est toujours délicat. Et quand le maillot vous serre un peu et que vous traînez un prix trop élevé à chacune de vos frappes, ça peut devenir un peu lourd à porter.
- Marama Vahirua, le rameur sans pagaie : titulaire indiscutable dans le beau jeu Lorientais, il était bien sollicité à l'intersaison, son nom résonnait sur le vieux port. Il choisit plutôt le soleil de Nancy et marque environ un but tous 7 les matchs au point de sortir de l'effectif titulaire. Plouf.
- Yannis Tafer, le Benzema en panne: on n'a rien contre le jeune Tafer, mais il y a des héritages, enfin des rapprochements bidons, difficiles à porter. Quitter Lyon pour Toulouse, ça peut donner 16 matchs et 0 but. Quand en plus tu es aidé par le paraguayen Santander en attaque (5 buts), ça devient un truc énorme. Tafer ne sera sans doute jamais Benzema, et au final ce n'est pas si grave, même pour lui.
- Mamadou Samassa, le plus beau retour de prêt de l'histoire de la L1 ?: il avait commencé avec Marseille (1 match) et finit avec Valenciennes. 2 buts et une saison plus tard, on pense pouvoir affirmer que Mamadou Samassa, 16 buts en 5 saisons en L1, est un bien un grand attaquant (1m88).
- Lazlo Boloni, l'espoir en carton: un entraîneur qui devait redonner du coeur à l'ouvrage aux "Sang et Or". Remplaçant de Wallemme au pied levé, il venait "pour travailler et encore travailler", en bon roi de la déconne que l'on connaît. Il prend le groupe à bras le corps et celui-ci ne tarde pas à se battre presque toutes les semaines. L'opération survie du club se transforme en Koh Lanta à chaque entraînement. Le conseil de la ligue 1 vote contre le RC Lens.
Et vous, vous en voyez d'autres des recrutements douteux ?