Mise en situation : un pote vous provoque à FIFA sur votre console, persuadé qu’il va vous mettre la misère. Vous relevez le défi, et contre toute attente vous arrachez une victoire superbe dans les dernières minutes. Vous pensez avoir fait le nécessaire pour lui clouer sa petite bouche de vantard, mais vous n’en étiez au contraire qu’au début. C’est désormais l’heure des excuses en bois, de la mauvaise foi la plus pure. 15 phrases exemples de (très) mauvais perdants. Et qu’on pourrait aussi prononcer, dans 15 minutes, après la revanche.
"Tu avais tous les contres, il n y avait rien à faire, je suis maudit"
Le moteur de jeu assez tatillon de Fifa peut pousser à la mauvaise foi. Perdre, c’est entrer dans une sorte de cercle vicieux de la loose qui condamne le vaincu à penser que tous les contres défavorables subis font partie d’un plan diabolique plus large, d’une malédiction « dégueulasse » s’abattant sur lui qui dépasse largement le cadre de la console. On ne peut pas lutter contre les Dieux.
"La prochaine fois, on joue sans la pluie, et là tu vas voir ce que je vais te mettre"
Certes vous êtes deux à jouer avec la pluie, mais pour lui c’est différent, il n’est pas visiblement pas habitué et son jeu si bien léché ne peut se mettre en place avec un peu d’eau. Un peu comme les rugbymen français dès qu’ils jouent conter les anglais. On ne pas lutter contre la volonté de mère nature.
"Non mais le match était pas équilibré: t'as 82 en attaque et moi un malheureux 79"
La pire espèce de joueur que vous croiserez sur FIFA : celui qui prend volontairement une équipe moins forte pour être certain d’avoir une excuse en cas de défaite, et un triomphe en cas de victoire. Celui qui est toujours pour la petite équipe en coupe de France. On ne peut pas lutter contre la mauvaise foi.
"Je ne savais pas que l'arbitre pouvait être aussi mauvais aussi à la console"
Il aurait donc été chevaleresque selon lui que vous ratiez ce pénalty « imaginaire », pour preuve de votre fair-play. Bizarrement, on est rarement fair-play quand on perd. On ne pas lutter contre les mauvais réflex du supporter de foot.
"Non mais c'est un vol qualifié, attend on regarde les stats... 14 tirs à 13 pour moi. Un scandale"
Il a perdu, mais l’esprit du jeu est avec lui, donc c’est presque une victoire. Assénez-lui alors un « dominer n’est pas gagner, vieux ». Puis quittez la pièce, en seigneur.
"Le prochain match, je choisis la caméra, là je voyais pas les joueurs"
Vous y aurez droit même en « grand angle », en « diffusion TV » le perdant ne rechigne devant rien pour expliquer sa défaite. Le fait qu’il donne l’impression d’avoir 2 mais gauches ou une prothèse ne lui traverse évidemment même pas l’esprit.
"Ouais bon mais j'ai pas joué depuis 4 mois, j'ai une vie moi tu vois..."
Sous-entendant, que le grand vainqueur n’a lui pour seul loisir que sa console et son jeu de foot… Ce qui aurait d’ailleurs fait de sa victoire une vraie performance (voir le point 3) et de sa défaite un non-évènement dans l’ordre des choses.
"Tu m'as filé la mauvaise manette non ? J'arrivais pas du tout à accélérer !"
Prendre le risque de la revanche en échangeant les manettes, toutes deux en parfait état de marche.
"Mais t'avais pas le droit de le faire jouer lui, il a été transféré cet hiver !"
Techniquement prendre Monaco sur le live et jouer le championnat de L2 c’est prohibé, là c’est peut-être la seule fois ou le mauvais perdant a presque raison, on dit bien presque…
"Je crois que je préférais FIFA 12, non pas toi. C'était plus foot quoi, moins arcade..."
Le refrain du « c’était mieux avant ». Avoir la lucidité légendaire d’un commentateur de foot pour commenter ses propres défaites, c’est important….