Depuis plus d’un an, je ne vis plus. Tous les jours je pleure l’arrêt de The Handmaid’s Tale. En attendant, je me rappelle ce qui m’a saoulée dans la saison 3, et les meilleures répliques de la série, pour passer le temps. Mais, depuis aujourd’hui, je revis. Je me suis arrêtée de respirer, j’ai pas mangé et je me suis pas douchée de la journée (du coup mes colocs me détestent), pour ne perdre aucune seconde de la Saison 4. Une belle occasion de se rappeler tous les détails cachés dans les précédentes saisons.
Margaret Atwood, l'auteure du roman, a fait un caméo dans le pilote de la série.
Et elle joue une meuf pas très cool qui gifle Offred, wesh. Déjà qu’elle a un nom dégueu, en plus elle se fait maltraiter par les tantes, c’est grave pas cool.
Les acteurs doivent se fier au son parce que leur costume limite leur vision
Quand les actrices sont côte à côte avec leur fameux chapeau blanc géant, elles ne voient absolument rien et elles sont obligées de bien écouter quand leurs partenaires finissent leurs répliques, sinon elles parlent jamais.
Amanda Brugel qui joue Rita, a écrit une thèse sur le roman
Amanda Brugel joue Rita, une Martha au service du Commandant et de Serena. La première fois qu’elle a lu le roman, elle était au lycée, et elle a écrit sa thèse d’entrée à l’Université sur cette histoire, un essai qui lui a valu une bourse. Dans sa thèse, elle s’était principalement concentrée sur le personnage de Rita. C’est donc une belle surprise que quelques années plus tard, elle se retrouve à jouer son personnage.
La série fait une allusion subtile à Casablanca
Nick n’a pas de nom de famille dans le livre, mais les créateurs de la série lui ont donné le nom Nick Blaine. Ça se rapproche énormément de Rick Blaine, le protagoniste du film Casablanca. Et, vu que les deux personnages sont tous les deux vus au début comme des personnages indépendants et qu’ils deviennent par la suite des méchants, avant de finir par rejoindre la résistance, on peut encore plus faire un lien entre les deux personnages. Et en plus de ça, ils sont assez sexy tous les deux.
La série est la dixième adaptation du livre
D’abord, y’a eu le roman ouf. Puis, y’a eu un film pas ouf. Puis, y’a eu un opéra ouf (je rigole, je l’ai pas écouté). Puis, y’a eu un ballet chorégraphique (pas besoin de préciser que j’ai pas regardé non plus). Puis, y’a eu un livre audio pas ouf. Puis, y’a eu la série OUF. Puis, y’a eu un roman graphique ouf aussi. En gros, y’a eu toutes les adaptations possibles et inimaginables. La prochaine fois, ils sortent un skateboard adapté du roman si ça continue.
Ils ont changé un aspect important du livre pour avoir un casting plus diversifié
Dans le livre de Margaret Atwood, une des parties de la cruauté du régime de Gilead, c’était le bannissement des non-blancs. Du coup, Moïra était blanche dans le bouquin. Mais, le producteur de la série n’arrivait pas à imaginer un casting aussi peu diversifié, vu que y’a quand même une grande partie de la population qui n’est PAS blanche et que du coup, ça éliminait pas mal de gens du casting. Il a même déclaré « C’est quoi la différence entre une série sur les racistes et une série raciste où t’engages pas une seule personne de couleur ? » C’est beau, c’est classe, sa fé réflaichire.
Margaret Atwood ne considère pas son oeuvre comme une oeuvre de science-fiction
L’auteure a déclaré plusieurs fois que son oeuvre n’était pas de la science-fiction. Elle s’est délibérément assurée que chaque horreur qui s’y passe a déjà été produite, quelque part dans l’histoire et dans une société, et que ça n’est pas purement inventé de son cerveau. Du coup, dites-vous qu’un jour dans le monde, y’a bien eu des filles en combi rouge qui ont jeté des cailloux sur une fille à l’oeil crevé nommée Janine. Ah, en fait, apparemment c’est pas si précis que ça.
La complaisance est un message central de la série
Reed Morano, qui s’est occupé des 3 premiers épisodes de la série, considère le climat politique actuel comme une raison de se sentir plus responsable. Elle a été super étonnée du nombre de personnes qui n’ont pas voté aux Etats-Unis, et qui laissaient les choses leur arriver sans essayer de changer les choses. Bref, elle a eu un peu le seum qu’ils laissent élire le Président qui détient pas mal de records inédits, je pense.
Les tableaux présents dans la maison du Commandant et de Serena ont été volés
La maison de Waterford est décorée de tableaux volés, pour faire un clin d’oeil à la façon dont les officiers nazis volaient des oeuvres d’art importantes dans les maisons juives, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. Les producteurs de la série ont intentionnellement choisi des oeuvres conservées au Musée de Boston, lieu proche de là où se déroule la fiction, pour laisser sous-entendre que le Commandant et sa femme les ont volés.
La chambre d'Offred est dessinée pour montrer tout ce qu'elle a perdu
Tout dans la chambre d’Offred est placé pour lui rappeler tout ce qu’elle a perdu. On voit un bureau vide pour lui rappeler qu’elle était éditrice avant mais qu’elle n’a plus le droit de lire ni d’écrire. Toujours très très sympa, on aime ça. Ils sont vraiment à deux doigts de lui mettre une photo de sa fille et d’écrire en dessous « mdr ça c ta fille mais tu la reverras jamais et tu sais même pas où elle est sale bolosse !!! xD ».
Elisabeth Moss joue dans la série sans AUCUN maquillage
Elisabeth Moss, l’actrice qui joue Offred, joue la série sans aucun maquillage. En plus de bien incarner la fiction où toutes les femmes sont interdites de mettre du maquillage, le scénariste de la série explique que ça permet au jeu d’acteur d’être plus direct parce que chaque petit tic et tiraillement est visible. Aussi, si elle rougit ou pâlit, on peut directement le voir à la caméra. Du coup pareil, si un jour elle mange une blanquette de veau pas bien décongelée et qu’elle vomit toute la nuit sur ses chiottes, on verra directement son teint vert/jaune pas très frais.
La série est filmée au Canada, mais Margaret Atwood a délibérément choisi d'installer l'histoire aux Etats-Unis
Même si Margaret Atwood est elle-même canadienne, elle a choisi d’installer l’intrigue aux Etats-Unis parce qu’elle ne pensait pas que le Canada se serait laissé marcher dessus aussi facilement, et que la résistance au Québec aurait été très forte. Elle indique aussi qu’historiquement, le Canada a toujours été l’endroit où les gens se réfugiaient. Ça n’empêche pas le fait que la série est quand même tournée au Canada.
Le supermarché n'a aucun mot sur ses étiquettes
Vu qu’à Gilead, les femmes ont l’interdiction de lire, ça va un peu de soi que quand elles vont faire les courses au supermarché, forcément elles ne peuvent pas avoir d’étiquettes avec des mots dessus. Et du coup, ça a été bien galère pour les équipes de production, qui ont du créer des étiquettes pictographiques. Ils ont du créer des centaines et des centaines d’étiquettes pour chaque produit. D’ailleurs, le supermarché a été un des lieux de tournage les plus glauques pour les acteurs, parce qu’ils n’étaient pas dans un vieux supermarché des années 50, mais dans un vrai supermarché moderne, ce qui leur rappelait que ça pourrait arriver vraiment de nos jours.
Les couleurs ne sont absolument pas laissées au hasard
Et si les servantes portent un habit de cette couleur rouge précise, c’est en référence au sang, mais surtout à Marie Madeleine, disciple de Jésus et importante figure du christianisme. Pour ce qui est des costumes des épouses, elles portent le bleu de la pureté et de la Vierge Marie. Pareil pour la chambre d’Offred, qui n’a pas été laissée blanche au hasard. Elle est censée évoquer un la froideur d’un hôpital, tandis que les pièces de Serena sont décorées d’un chaleureux bleu. On a tout de suite envie d’engager une décoratrice d’intérieur pour redécorer tout ça en fluo parce que ça va pas du tout là, les couleurs donnent trop envie de se tirer une balle.
La série fait des références à Uber et à Craigslist
Les scénaristes ont décidé que la série se tiendrait historiquement en 2017. Et, pour être sûrs de bien le faire comprendre aux spectateurs, ils font plusieurs références aux applications de notre époque, comme Uber, Craigslist ou même Tinder. Du coup au fond, Tante Lydia c’est peut-être juste une grosse conne qui s’est toujours fait swipe left sur Tinder et qui a pris le seum donc maintenant elle veut matraquer des servantes toute sa vie.
Le bureau du Commandant représente tout ce qui est interdit aux femmes
Des livres, de l’art, de l’alcool. Et encore pire, un Scrabble !!!!!!!!!!!!!
Le nombre sur l'oreille de June est un Easter egg
Dans la série, chaque servante se voit attribuer une puce sur l’oreille avec un numéro de matricule. Celui de June est 1985, l’année de publication du livre de Margaret Atwood.
Elisabeth Moss a gardé un petit souvenir de la série
Elisabeth Moss possède un collier avec le slogan « nolite te bastardes carborundorum » (Ne laisse pas les bâtards te broyer), slogan qu’on entend dans la série. On peut l’apercevoir avec son collier dans quelques scènes de la série.
Il y a un lien entre la série et Beyonce
Reed Morano, qui a dirigé les 3 premiers épisodes de la Saison 1, a travaillé en tant que cinématographe sur un des clips de Beyonce. Alors ok, c’est pas un truc de ouf non plus, c’est pas comme si Beyonce avait tourné dans la série, mais vous êtes potes avec des gens qui ont travaillé avec Beyonce vous ? bande de nazes.
La société de Gilead est très respectueuse de l'environnement
La philosophie de Gilead repose sur des valeurs traditionnelles, et les habitants de Gilead pensent que la chute des taux de fertilité qui a conduit à l’utilisation forcée des servantes est due à des facteurs environnementaux. Du coup, tout ce qui se trouve à Gilead est fait dans le but de limiter les déchets et fabriquer des matériaux naturels. Alors, couper le clitoris des femmes parce qu’elles sont lesbiennes ou leur jeter des cailloux jusqu’à la mort parce qu’elles veulent rester avec leur enfant, OK, mais utiliser un micro-onde ou un iPad, non non non.
Signé : Oftopito