Les séries TV ont été amenées au rang de véritable art depuis la fin des années 90. Il était logique que les génériques de ces séries suivent la qualité grandissante des séries-elles même. Et lorsque l’on s’apprête à regarder une série pendant plus de 5 ou 6 saisons, l’occasion de voir le générique plus d’une centaine de fois, ce dernier a en effet intérêt à être bon. Délicieux mélange de musique et d’images subtiles devant nous plonger dans l’univers de la série sans trop en dire. Après les meilleurs génériques de films, voici logiquement son petit frère, dédié aux plus beaux génériques de séries TV. (Maj Janvier 2021)

Game Of Thrones (2011-2019)

On comment montrer avec une petite carte/maquette en 3D la complexité de ces royaumes, de King’s landing à Westeros en passant par le Mur, on est quasi certain que George R.R. Martin l’auteur des bouquins ne renierait pas cette magnifique intro. Une intro qui fut évolutive au cours de l’histoire pour refléter toutes les intrigues. Une musique épique qui nous mettait dans l’épisode en quelques secondes. Du grand art

Dexter

Dexter, sérial killer, mais un homme comme les autres. Et dès le matin, comme nous tous au petit déjeuner, il étrangle, étouffe, noie, découpe, éviscère… Comment tout dire sans rien montrer, du grand art. Emmy Award en 2007. Une fin de série pas à la hauteur de ce générique par contre.

Mad Men

Minimaliste et graphiquement parfait. L’important, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.
Emmy AWards en 2008.

True Detective

Alors oui vous pouvez toujours chercher plus beau, mais va quand falloir vous lever de bonne heure. Emmy Awards du générique en 2014, on aurait presque eu envie de le faire gagner tous les ans. Le tout pour une première saison remarquable en plus, énorme kif.

The Pacific

Un superbe mélange entre crayonnage et image sur une musique fleurant bon le drame qui se met en place. Spielberg sait s’entourer. Un vrai petit bijou dont on a envie de dire qu’il est presque meilleur que la série en elle-même.

Les Simpsons

Comment ne pas mettre ce générique culte, évolutif, différent qui nous berce depuis maintenant 32 saisons ? Une jour on devra s’incliner devant le génie de cette série.

La Caravane de l'étrange (Carnivàle)

Deux saisons seulement pour cette série intrigante (mais bof) dont le magnifique générique récompensé en 2004 mélange images d’époque et cartes de tarot. Ca nous avait salement intrigué, peut-être trop ?

Six Feet Under

Retracer en un générique les étapes de la mort et la prise en charge du corps du défunt par les pompes funèbres, voilà qui est osé. Mais qui a le mérite de poser les bases de la série avec une grande classe. Emmy Award du meilleur générique en 2002.

Weeds

Un générique dépeignant les similitudes de la banlieue américaine, avec un super concept les premières saisons: une version différente de la même chanson à chaque épisode. Pas d’Emmy, mais un grand gagnant dans notre tête.

The wire

Un générique nerveux qui donne le ton de cette magnifique série, l’une des meilleures produites pour la télé à ce jour. On comprend que l’on va connaître Baltimore sous tous ces angles, et pas forcément les plus recommandables.

True Blood

Ca sent bon le sud des US, trop chaud, humide et ça laisse la place a peu près à tout sauf à la réelle histoire de True Blood. Pas de clichés vampirisants donc, on respire.

Nip/Tuck

Un générique qui ne montre presque rien pour une série qui n’a aucun tabous, joli paradoxe.

Les mystères de l'Ouest

Ne pas croire que les créateurs actuels ont tout inventé. On pouvait déjà se régaler à la fin des années 60.

Godfather of Harlem

Une série encore trop méconnue, et encore plus si on se fie à la qualité de son générique. Image d’archives, découpage, musique canon, il y a tout dans ce générique qu’on ne passera avant aucun épisode. Emmy Awards du meilleur générique en 2019.

Deadwood

Graphiquement intouchable (même si la présence de ce cheval qui court tout le générique finit par être légèrement pesante à chaque épisode). La fièvre de l’or dans le Dakota du Sud. On sent encore que HBO sait définitivement y faire pour s’attirer les ardeurs du téléspectateur.

United States of Tara

Un livre qui s’ouvre sur autant d’environnements que Tara la banlieusarde américaine a de personnalités différentes. Emmy Awards en 2009 pour cette série avec Toni Collette produite par Spielberg.

Bored to death

Soyons honnête on connait assez mal la série, mais la réalisation graphique du générique laissait une très bonne impression. Emmy Awards en 2010 pour cette manière incroyable de jouer avec les mots.

Le Prisonnier

Une série très novatrice pour l’époque et qui marquera l’histoire des séries alors qu’elle ne dura qu’une saison. Un format un peu ancien évidemment en reprenant des images de la série, mais qui pose parfaitement son ambiance étrange.

Counterpart

Emmy Award en 2018 pour cette série assez incroyable sur l’existence d’un monde parallèle une réalité alternative tout proche, créée à la suite d’une expérience scientifique pendant la Guerre froide.

Rome

CBS sait aussi y faire. Un générique mixant image et dessins sur les murs qui redonnent vie à Rome, les premiers graffitis ?

(Bonus Nostalgie) Amicalement Votre (The persuaders)

Une musique reconnaissable aux premières notes (de John Barry) qui vient remarquablement illustrer le générique en split screen avec la vie de Roger Moore en Angleterre et de Tony Curtis aux US.

(Bonus Musical) The Twilight Zone

Fermez les yeux et écoutez. Oui il y a avait une vie bien avant Netflix. Et franchement elle était bien aussi.

(Bonus amour suprème) Les Sopranos

« Il n’a gagné aucun récompense, mais il a gagné nos coeurs » , c’est ce qu’on aurait dit si on avait pas trouvé ça nul. En tout cas ce beau générique a baigné les 6 saisons de bonheur qu’on a vécu devant les Sopranos.

Nan, y’a pas « Friends », ni « The Office », n’insistez pas.

Source: Entertainment, PasteMagazine, Medium, Wikipedia