Qui se sert encore de CD (à part nos grands-parents) ? Honnêtement, personne. Oui, il y a des albums qu’on avait tous dans notre voiture au tournant des années 2000, mais aujourd’hui… Bah, on a Spotify (ou Deezer), quoi. Résultat : pour continuer à vendre des supports physiques malgré tout, certains artistes redoublent d’efforts et d’ingéniosité. C’est beau.
Lacrim, "Persona Non Grata"
Fin 2021, Lacrim sort l’album « Persona Non Grata », et pour l’occasion… Il met les petits plats dans les grands ! Il promet d’abord que la version physique précommandée sera doublée d’une version physique de son premier projet, « Liberté Provisoire », sorti en 2010. Sympa. MAIS CE N’EST PAS TOUT ! Il a également caché 26 billets de 500 euros (soit, 13 000 €), dans les fameuses éditions de « Liberté Provisoire ». C’est Noël, ou quoi ?
Georgio, "Années Sauvages"
Un coffret en béton pour un album béton. Pas commun, mais pas super pratique. Cimer la scoliose de ce pauvre livreur.
Orelsan, "Civilisation"
Novembre 2021, Orelsan dévoile son dernier album : « Civilisation ». Sur les réseaux, il dévoile avoir caché 5 « tickets d’or », donnant accès à tous ses concerts, à vie. On ne dit pas qu’Orelsan est Willy Wonka, on dit simplement qu’on a jamais vu les deux hommes au même endroit.
Même chose pour "Nonante-cinq", de Angèle
Hasard du calendrier ou vraie connexion entre les deux artistes : Angèle avait prévu le même coup de comm’ pour son album Nonante-cinq, sorti seulement trois semaines plus tard.
Soso Maness, "Mistral"
Avant se signer avec Sony, Soso Maness menait des activités commerciales par ultra-légales dans un hall d’immeuble. Comme clin d’œil à son passé, il a donc décidé de distribuer lui-même son deuxième album, main à main, dans le hall d’un bâtiment. Sur place : des pochons, des grinders, des briquets et des feuilles à rouler. Ambiance point de deal et chill entre potes, why not.
Lorenzo, "Légende Vivante"
Pour le dernier album de sa carrière, « l’Empereur du sale » n’a pas fait les choses à moitié : il a lancé 100 versions différentes de son album physique. La même tracklist, mais 100 designs différents ! Balaise. Parmi eux, on retrouvait notamment la « version fumable » (une pochette dotée de feuilles à rouler et de toncar) ou l’édition « RSA » : sans cover, mais à seulement 1€99. Ce mec est un génie.
PLK, "Mental"
Pour un CD acheté, repartez avec la « Mental Box » : le CD (quand même), un t-shirt, un billet numéroté et une pochette en forme de radio médicale. On est à la FNAC, ou à la kermesse de l’école primaire ? Je ne suis plus trop sûre.
Nekfeu, « Étoiles Vagabondes »
Lorsque Nekfeu a sorti « Étoiles Vagabondes » en 2019, le packaging de l’album a fait parler de lui, et pour cause : outre la pochette plastifiée, le sachet bulle et le fourreau transparent (déjà pas banal), la boite laissait aussi et surtout de la place pour un autre CD. Deux semaines plus tard, tout s’éclaircit : Nekfeu sort la réédition « Expansion » , à ranger dans l’espace vacant. Coup de maître.
Jul, « Demain ça ira"
A la sortie de son album « Demain ça ira » (juin 2021), Jul a relayé un message plein de mystères sur ses réseaux : « Tous ceux qui ont le CD de Demain ca ira, mettez à jour votre application JUL, allez dans « JUL AR » et survolez le livret, j’y ai caché quelques délires dedans. ». Les « délires » en question ? Une pochette d’album qui s’anime, quand on la survole avec son application. WAW, en fait.
Jul, "Loin du monde"
Ehhhh Jul again ! Qu’on aime ou qu’on déteste sa musique, on ne peut pas lui enlever : ce mec est un génie, et un bourreau de travail. En décembre 2020, il sort « Loin du monde ». Un titre qu’il prend au pied de la lettre puisqu’il envoie carrément son CD… Dans l’espace. Niveau écologie, on repassera. Mais niveau marketing… C’est du jamais vu.
C’est tentant, j’avoue. Mais n’oubliez pas qu’il y a quand même des objets dont nous n’avons pas besoin, quoi qu’en dise la pub. Non, vous ne ferez rien de ce parpaing envoyé par Georgio, arrêtez.