Dallas revient. La série fondatrice, celle qui a posé les jalons de ce que devait être un rendez-vous addictif télévisuel avec ses intrigues, ses trahisons et ses retournements de situation, renaît pour conquérir une nouvelle génération qui n'a pas forcément connu les grandes heures de la famille Ewing. Mais les temps ont changé et dans cette Amérique post-11 septembre, post-crise et post-plein d'autres trucs, il va falloir apporter de petits ajustements. Heureusement qu'on est là.
- La fortune bâtie sur autre chose que le pétrole
Hellooooo... on est en 2012, le pétrole, c'est trop has-been ! Du coup, les héritiers de JR et de sa fine équipe ont misé sur les nouveaux carburants. "Jamais nous ne vendrons les champs d'éoliennes de la famille Ewing! (gorgée de whisky...) JAMAIS!" Ça va être génial. - Un type cynique et détestable comme JR
Larry Hagman a toujours une classe folle, mais il a 80 ans. Il nous faut donc un Texan dépourvu d'humanité capable d'être drôle par moment. Geroge W Bush serait actuellement disponible. Parfait. - Arrêter de prendre les téléspectateurs pour des cons avec les changements ni vu ni connu d'acteurs
On ne fait plus ça depuis "Le prince de Bel Air". Désormais, quand un acteur se casse ou décède (en général d'un truc lié à son alcoolisme chronique), on ne met pas à sa place un autre quidam l'air de rien. On raconte qu'il est parti en Europe (ou en Australie). - Un générique plus en phase avec les nouvelles générations
Si la série avait été diffusée par M6, on aurait pu compter sur eux pour nous fourguer un grand espoir du RnB hexagonal qui aurait chanté "Mon univers musical est impitoyable" ou "Dallas c'est la classe". Mais ce sera TF1, on aura donc un générique plus "fédérateur", certainement à base de trompettes. - Des Qataris
Des fortunes de cow-boys construites sur du pétrole, ça ne prend plus. Si on parle énergie, il faudra à un moment ou un autre mettre du richissime Qatari. A la limite du Russe. Et éventuellement deux ou trois Chinois. - Un peu moins d'alcool
Montrer des gens qui s'enfilent des verres de whisky en pleine après midi tout en parlant boulot, ça va être compliqué à vendre dans un pays comme la France qui encourage les pots de départ à se faire à la grenadine et à la Badoit. - Un serial-killer caché dans la famille
Qui aujourd'hui produirait une série dans laquelle il n'y a pas un tueur en série? Même "Plus Belle la Vie" en a ! Un serial killer, ou des terroristes. C'est vraiment trop demander ? - Quand un personnage est mort, il est mort
Là encore, on est devenu exigeant avec les scénaristes, et si un acteur qui avait quitté la série change d'avis, et bien tant pis pour lui, on ne revient pas après avoir été mortellement blessé par une voiture, même quand on s'appelle Bobby Ewing ! - Un nombre cohérent d'épisodes
A l'époque de Dallas, le concept de "saison" était encore un peu flou, et certaines années, on se cognait jusqu'à 31 épisodes avant la trêve, et la saison suivante, 23 seulement. Un peu de sérieux, sinon les gens qui téléchargent sont perdus. - Du cul
C'est la condition nécessaire pour qu'on regarde TF1. Puisqu'on sait qu'il n'y aura pas de foot dans Dallas de toute façon...
Et vous, vous allez vous laisser prendre par Dallas le Retour ?