Eh si on finissait cette semaine de manière ludique et pédagogique, en se faisant une petite devinette facile ? Fun, non ? Allez, j’me lance : « On peut me fabriquer, m’échanger, m’économiser et me dépenser, qui suis-je ? ». OUI, L’ARGENT ! C’était facile. Allez, une petite deuxième « Comment est-ce que ça se passe la création monétaire (fiduciaire) ? » ! Vous ne savez pas ??? Omg, laissez nous vous expliquer tout ça !!
Combien ça coûte de fabriquer une pièce ?
Tout dépend de la pièce, puisqu’elles n’ont ni la même forme, ni le même poids. Une pièce de 1 ou de 2 centimes coûte environ 3 centimes à la fabrication : leur conception est plus chère que leur valeur. En revanche, les pièces de 1€ ne coûtent que 15 centimes environ à la conception.
Et un billet ?
Selon la coupure, le prix de fabrication d’un billet s’élèverait de 3 à 8 centimes. Peu importe sa valeur, en France, on est donc toujours bieeeen rentables.
Qui fabrique les euros ?
Les billets et les pièces d’euros circulent depuis janvier 2002 dans les pays de la « zone euro » (19 pays en 2023), mais ne sont pas fabriqués au même endroit. D’abord, il faut savoir que chaque pays a son ou ses lieux de conception, et que c’est la Banque Centrale Européenne (BCE) qui fixe le nombre de coupures et pièces que chaque pays doit produire, selon leurs besoins. Comme il n’existe que onze imprimeries à billets, certains États sont obligés de déléguer cette partie. Chez nous, c’est la Banque de France qui en a la responsabilité.
Pour ce qui est des pièces, elles relèvent de la compétence des autorités nationales, même si la BCE approuve le volume des pièces. En France, c’est la Monnaie de Paris qui a le monopole de la fabrication. Elle revend à L’État, et à prix coutant, les pièces conçues.
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Comment améliorer la rentabilité de ces fabrications ?
Afin de tirer un peu plus profit de la conception de pièce, la Monnaie de Paris, met en place, par exemple, des monnaies de collections. Elles ont une valeur légale plus ou moins élevée sur le territoire français et attirent les collectionneurs. Des pièces en or d’une valeur 500 euros ont déjà été mises en circulation. En réalité, elles coûtent environ 300 euros en matériaux. Cela permet à la monnaie de Paris d’avoir une marge intéressante par pièce vendue.
Pourquoi ne pas imprimer à l’infini pour combler les dettes/aider les plus démunis ?
Dans nos rêves à tous, c’est comme ça que tout devrait se passer. Dans les faits, c’est tout bonnement impossible. Si on imprimait des billets et fabriquait des pièces à l’infini pour les distribuer goulument à la population, l’argent n’aurait plus aucune valeur légale. En réalité, ce n’est pas la quantité d’argent qui fait la richesse d’une personne, mais cette quantité au regard du volume de produits et de services disponibles sur le marché. Pour que tout fonctionne, il faut que la quantité de monnaie soit corrélée à la production du marché.
Qui décide du visuel de la monnaie ?
Comme pour beaucoup d’éléments de la création monétaire fiduciaire (l’argent physique), c’est à la BCE que revient le choix du design et des dessins, pour ce qui concerne l’euro.
Pour les pièces, le côté « pile », indiquant la valeur de la pièce, est commun à toute la zone euro. Le côté face change d’un pays à l’autre. Ce côté-là est choisi parmi toute une liste de propositions par un jury présidé par le ministre de l’Économie et des Finances.
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D'ailleurs, pourquoi il n'y a pas de visage sur les billets européens ?
Outre Atlantique, les billets de dollars sont à l’effigie de grandes personnalités du pays. Outre Manche, on y trouve la Reine, ou le Roi. Mais en France, et dans toute la zone euro, on se tape juste des vieux bâtiments et des ponts. Seule présence anthropomorphique : la toute toute toute petite représentation de la déesse Europe, dans un minuscule coin à droite du recto. C’est en 1995 que la décision de faire figurer des monuments abstraits a été faite par le Conseil de l’Institut monétaire européen, tout simplement pour éviter qu’un portrait, aussi abstrait soit-il, puisse être interprété comme une préférence nationale, et ne pas créer de jalousie entre les États membres de la zone euro.
Qui a inventé l’argent ?
On parle ici « d’argent » au sens qu’on lui attribue aujourd’hui. Autrement, le « troc » remonte très loin dans l’histoire, aux premiers peuples de la Terre. On trouve la trace des premières pièces métalliques en Lydie (actuelle Turquie), aux alentours du 7e siècle avec Jésus-Christ. C’est en -687 que le roi de Lydie, un dénommé « Gygès », a fabriqué la première monnaie métallique, relativement proche de celle que nous utilisons toujours aujourd’hui.
Pour ce qui est des billets, la première monnaie papier serait apparue en Chine au VIIe siècle, puis officiellement adoptée par l’administration chinoise en 1024. Bref, nous n’avons pas inventé grand chose.
Combien d’argent est fabriqué en France tous les ans ?
Selon le site de la Banque de France, le pays a émis 184,3 milliards d’euros, dont 40,8% en billet de 20€, et 57,8% en billet de 50€. Est-ce qu’un multi-milliardaire pourra un jour cumuler autant d’argent ? Une interrogation à ajouter au top des questions qu’on se pose sur les milliardaires !
En quelle matière sont les billets ?
Eh bah, bonne question ! La composition des billets est un des secrets les mieux gardés (histoire que tout le monde ne se mette pas à concevoir de faux billets). On sait juste qu’elle a évolué au fil des époques. Au Moyen âge, les billets sont en fibres de coton, comme les fibres de nos vêtements. Aujourd’hui, non. On sait également que les billets en polymères sont apparus dans les années 1980 an Australie, puis au Canada ou au Mexique. La particularité de ce composant plastifié ? Il coûte une blinde (un comble, pour du fric), mais est particulièrement résistant. Ces billets sont censés durer 3 fois plus longtemps dans le temps.
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D’après vous, c’est quoi le plus dur entre fabriquer des faux billets, et braquer une banque, en mode Casa de Papel ? Je demande ça comme ça.
Sources : L’Obs, Le Sénat, Futura Science