Le Brésil a innondé les championnats du monde entier de joueurs fantastiques et la France ne s’est pas privée de cette source quasiment intarissable de talents. Danseurs de samba ou défenseurs rugueux, certains d’entre eux ont illuminé le Championnat de France, souvent pour rebondir ailleurs. Sélection de ceux qui ont pris le temps de nous laisser de bons souvenirs. (Note pour ceux qui s’apprêtent a laisser un commentaire : Non, nous n’avons pas oublié Brandao.)
- Rai (Paris Saint-Germain de 1993 à 1998) : Un titre de champion du monde en 1994, une Coupe des Coupes en 1996, une technique redoutable, une vision du jeu, une attitude irréprochable et une bonne gueule : on ne peut rien refuser a Rai, en tout cas pas la première place de ce Top.
- Juninho (Olympique Lyonnais de 2001 à 2009) : L’artisan et le symbole de l’hégémonie lyonnaise. 9 saisons, 344 matchs et 100 buts, dont une floppée de coup francs venus d’ailleurs (en tout cas venus d’au moins 35 mètres).
- Jairzinho (Olympique de Marseille, de 1974 à 1975) : Une petite saison en Cannebière, toute petite même puisqu’il arrivera blessé pour se faire suspendre dès le mois de mai pour une agression sur un arbitre de touche. Jairzinho reste la première véritable star brésilienne du Championnat de France.
- Carlos Mozer (Olympique de Marseille de 1989 à 1992) : Trois saisons pleines pour le rugueux défenseur de l’OM triomphant pour autant de titres de Champion de France. Le genre de mec à qui on ne disait pas « Il faut que tu muscles ton jeu Carlos !»
- Ronaldinho (Paris Saint-Germain de 2001 à 2003) : Le passage de Ronaldinho Gaucho au PSG aura été une somme d’embrouilles : un transfert chaotique de Grêmio, une collaboration délicate avec Luis Fernandez qui lui préfère Pédron ou Llacer, mais quelques buts d‘anthologie et une route qui s’ouvre vers un Ballon d’Or indiscutable.
- Valdo (Paris Saint Germain de 1991 à 1995) : En 1991, Paris fait ses courses au Benfica Lisbonne et ramènent Ricardo et Valdo. Très bonne pioche et un titre de champion en 1994. Valdo gardera de très bon rapport avec le club et lui conseillera de recruter Everton et Souza. Depuis, les relations se sont tendues.
- Cris (Olympique Lyonnais depuis 2004) : « La Policier » est la preuve que la filière brésilienne de l’OL est crédible. 3 millions d’euros pour faire un international Brésilien qui est devenu au fil des années une référence européenne à son poste, ca excuse le recrutement pour 4,8 millions d’euros de Cléber Anderson, anoncé comme son successeur. Non... en fait, rien n’excuse Cléber Anderson.
- Sonny Anderson (Olympique de Marseille, AS Monaco de 1993 à 1997 puis Olympique Lyonnais de 1999 à 2003) : Un court passage à Marseille au moment où le club essaie de se reconstruire et un séjour à Monaco au cours duquel il affole les statistiques et s’ouvre les portes de l’Europe avec un transfert au Barça. Et comme Sonny a plusieurs vies, il sera quelques années plus tard l’une des pièces fondatrices du règne Lyonnais.
- Maicon (AS Monaco de 2004 à 2006) : Maicon n’aura rien fait à Monaco, comme la plupart des Monégasques après la finale de Ligue des Champions perdue face à Porto. Mais aujourd’hui, Maicon est peut-être le meilleur arrière droit du Monde (devant François Clerc), on va se réjouir de l’avoir vu fouler nos modestes pelouses. Juste pour dire à nos enfants «J ‘ai vu jouer Maicon ! Non, pas contre Barcelone, contre le Stade Malherbes de Caen. »
- Michel Bastos (Lille OSC, Olympique Lyonnais depuis 2006) : Arrière gauche en sélection, artificier en Ligue 1, Michel Bastos n’a pas tout a fait convaincu à Lyon mais a séduit le reste de la France. Un Brésilien qui met des caramels sous la barre dignes de la Bundesliga et qui s’appelle Michel, on a juste envie de lui payer une bière.
Et vous, vous en voyez d'autres (du genre Leonardo, Edmilson, Ricardo... ?)