Si tu vas bientôt accoucher et que tu commences à flipper sévère, c’est le moment de relativiser un peu. Oui, un accouchement ça fait mal, oui ça fait peur… Néanmoins, tu as tout de même une chance énorme : tu vas accoucher en 2018, et pas au Moyen-Age. Sur le plan médical, je t’assure que ça en dit long.
La césarienne a longtemps été un « rituel de mort »
Avant que la médecine ne fasse de sérieux progrès avec la découverte des antibiotiques, de l’anatomie féminine et tout ce qui te permet aujourd’hui de ne pas se choper d’infections mortelles lors d’une césarienne, cette intervention a longtemps été synonyme de condamnation à mort pour la mère.
Il était plus fréquent de mourir en couche à l’hôpital que chez soi
Au XXème siècle, les infections se propageaient à une vitesse folle dans les hôpitaux, et tuaient beaucoup plus les femmes venant y accoucher, plutôt que si elles avaient donné naissance chez elles, loin des maladies.
Avant le XXème siècle, l’espérance de vie n'était pas ouf
Si on prend l’exemple du XVIIIème siècle, la bonne santé n’était pas le truc le plus en vogue. Quand on voit l’effort que demande un accouchement au corps, les femmes qui avaient de base une santé fragile n’étaient vraiment pas sûres de tenir le choc après avoir donné naissance. Donc en gros, accoucher un peu c’était mourir beaucoup.
La fièvre puerpérale
Jusqu’au XIXème siècle, la fièvre puerpérale était le grand mal des jeunes mères, qui pouvaient accoucher le lundi en bonne santé, et mourir le samedi à cause d’une septicémie. La faute à la mauvaise hygiène des médecins dans les hôpitaux, qui ne voyaient pas trop l’utilité de se laver les mains, sans compter les instruments et le linge non désinfecté, et le fait qu’on ne sache pas trop que le placenta devait être expulsé lui aussi, et en entier. Oups la boulette.
Les matrones
Vers la fin du Moyen-Age et le XVIIIème, les sages-femmes étaient un peu considérées comme des sales sorcières, capables d’interrompre des grossesses non désirées et d’user de magie pour soulager les maux des femmes. Elles ont été remplacées par des matrones, choisies par le Clergé, et elles devaient se charger des accouchements comme des barbares sans trop savoir quoi faire, arrachant même les membres des bébés dans l’utérus en les tirant pour les faire sortir du corps de la mère.
Les grossesses à la chaine
Le concept de contraception étant un truc plutôt très récent à l’échelle de l’histoire de l’humanité, les femmes mariées enchaînaient naturellement les grossesses et finissaient par en mourir d’épuisement. Effectivement, après avoir accouché de son douzième enfant, on ne doit pas avoir la grosse patate.
Les grossesses illégitimes étaient les pires
Les femmes qui osaient tomber enceinte hors mariage avaient le plus de chances d’y passer. Elles étaient forcées de donner naissance dans le secret, exclues de leur communauté, parfois dans des hôpitaux reculés où l’hygiène était encore plus pourrie, ou dans des villages où les matrones ne se montraient pas franchement sympas et transformaient l’accouchement en véritable boucherie.
Après avoir accouché, la femme est impure pendant 40 jours
Avant le XVIème siècle, la femme qui venait d’accoucher était considérée comme impure pendant 40 jours, et n’avait pas le droit de foutre un orteil dans une église pendant cette période. Bah oui après avoir accouché, une femme perd du sang, et le sang de la femme à cette époque, c’est sale.
Les échographies sont très récentes
Il faudra attendre 1975 pour voir apparaître l’échographie en deux dimensions, permettant d’avoir des images en coupes du fœtus. Avant ça, c’était un peu le mystère. Ne parlons pas de la possibilité de détecter des malformations ou de possibles maladies.
La péridurale ? Lol
Il faudra attendre les années 40 pour que soit inventée l’anesthésie la plus cool du monde : la péridurale. Avant ça, bah tu pouvais serrer les dents… et souffrir le martyr.
Vous êtes rassurées d’accoucher au XIXème siècle ?