On te le répète depuis que t’es tout petit, l’abus de soleil, c’est mauvais pour toi. Comme on s’inquiète de ta santé, on s’est dit qu’il fallait qu’on t’aide à trouver des solutions pour ne pas cramer. Oui, on est comme ça. Et la solution ultime, c’est d’habiter une ville souterraine ! Pas con, hein ? En voici donc quelques-unes de styles différents pour que tu aies l’embarras du choix. Elles sont pas forcément TOUTES équipées du confort moderne, mais faut y mettre un peu du tien aussi, on va pas tout faire à ta place. Feignasse.
Montréal souterrain, Canada
Construit à partir des années 60, c’est le plus grand complexe souterrain au monde, soit une bonne trentaine de kilomètres de tunnels reliant des résidences, des centres commerciaux, des universités… Son utilisation permet à 183 millions de personnes chaque année de ne pas sortir se geler les miches en allant acheter leur sirop d’érable (bonjour les clichés).
Derinkuyu, Turquie
Déjà, il faut savoir que la Cappadoce regroupe plus de 200 cités souterraines. Derinkuyu est la plus grande, avec au moins 13 niveaux sur 85 m de profondeur, et une capacité de 20 000 personnes. Elle a été découverte en 1963 par un type du coin qui, en tombant le mur de sa cave, a découvert la cité derrière. Ça doit faire drôle.
Dixia Cheng à Pékin, Chine
Dans les années 70, les dirigeants chinois ont un peu les chocottes d’une attaque nucléaire soviétique. Pour parer à cette éventualité, ils construisent sous Pékin un abri souterrain taille XL… qui ne servira donc jamais. De 2000 à 2008, Dixia Cheng était visitable pour les touristes étrangers seulement, et serait fermée pour rénovation depuis. Voilà on va dire ça.
Coober Pedy, Australie
Coober Pedy ne compte que 1 916 habitants, mais possède deux particularités : d’une, c’est la capitale mondiale de l’opale, et de deux ses habitants vivent pour la plupart dans d’anciennes mines rénovées, pour se préserver de la chaleur. Petite mais pas dénuée d’intérêts, donc.
Underground Atlanta, Géorgie, États-Unis
Ici, c’est une espèce de gros centre commercial qui a récupéré les rues d’origine de la ville. Et oui, l’Atlanta actuelle est en fait surélevée sur d’immenses ponts. Underground Atlanta a ouvert en 1969 après la « redécouverte » du lieu. Aujourd’hui, ça n’a pas très bien vieilli, mais le coin est toujours considéré comme le Times Square d’Atlanta.
Forestiere Underground Garden à Fresno, Californie, États-Unis
La verdure sous la terre, mais oui c’est possible ! Baldasare Forestiere, un immigrant sicilien, a tué le game en créant entre 1906 et 1946 (tout de même) une maison souterraine avec son jardin, son étang à poissons, ses chambres d’été et d’hiver, le tout sur trois niveaux. Il était pas venu pour enfiler des perles, Baldasare.
Mine de sel de Wieliczka, Pologne
Plus ancienne mine de sel d’Europe exploitée à ce jour, mais pas que : à 100 m sous terre, on trouve la chapelle Sainte Kinga, en sel du sol au plafond, à 125 m une salle de conférence, à 135 un musée et à 200 m un sanatorium. Beaucoup de sculptures de lutins également, qui protégeraient les mineurs des éboulements.
Ville souterraine de Kish, Iran
Finalement, Kish n’est pas lorraine mais bien iranienne (tu l’as ?). Aussi appelée Kariz, cette ville souterraine de 10 000 m² a été taillée dans du corail, et construite dans un ancien aqueduc. Aujourd’hui, le tout est un peu recyclé en centre commercial moderne, avec restaus, musée, boutiques… Pourquoi pas.
Edinburgh Vaults, Royaume-Uni
Des pièces aménagées dans les dix-neuf arches du South Bridge. Fin XVIIIe, on y trouvait des tavernes et des commerces, et une réputation sulfureuse : il y était stocké des marchandises illicites, et les restes des victimes d’un duo de serial killers. Au bout de 30 ans, tout le monde, ou presque, était parti. Aujourd’hui, on visite les Vaults pour avoir les miquettes.
Cité souterraine de Naours, France
En Picardie, il y pas mal de carrières, ce qui au cours de l’Histoire s’est révélé bien pratique pour les populations qui avaient besoin de se planquer en temps de guerre. Dans les galeries, on trouve des chambres, des étables, et un peu partout des graffitis datant pour les plus anciens de 1340. Comme quoi, on n’a rien inventé.
Et voilà comment réduire à zéro ton budget crème solaire.