Tandis que nous nous évertuons à détruire la planète, la nature, elle, continue d’abattre sa to-do list consistant à tous nous éliminer à coups de catastrophes naturelles. C’est triste quand même ; des hommes s’installent quelque part, construisent des maisons, des routes, des monuments, puis un jour il y a un tremblement de terre et tout le monde est mort. C’est un peu lassant, quand ça t’arrive pour la troisième fois. Et encore, on vous a pas parlé des catastrophes naturelles à venir.
Néapolis (Cité romaine en Tunisie)
En 365 après JC , Néapolis, l’une des nombreuses cités nommées ainsi de l’Empire romain (ça signifie ville nouvelle), une cité installée dans l’actuelle Tunisie, a été entièrement détruite par un tremblement de terre. Il faudra attendre 1700 ans pour que la ville soit découverte, en 2017, au fond de la mer. Routes, monuments, mais aussi des amphores contenant des épices, tout un tas de trucs qui donnent une assez bonne idée de la manière dont on vivait à Néapolis, le tout englouti bien au fond de la mer, car le séisme de magnitude 8 (a priori) a été suivi d’un tsunami.
Quetta (actuel Pakistan)
Située au Balouchistan, alors partie prenante des Indes britanniques, la ville de Quetta s’est pris en 1935 un séisme de magnitude 7,7 dont l’épicentre était tout proche. La ville a été entièrement rasée et le séisme a tué 60.000 personnes. La ville a ensuite été entièrement reconstruite et abrite aujourd’hui plus d’un million d’habitants.
Pompéi
On connaît l’histoire, hein. Le Vésuve, 79 après J.-C., qui fait bim bam boum, Herculanum et Pompéi qui en prennent plein la gueule, les corps qu’on retrouve 1500 ans plus tard encore en train de faire des trucs, figés par les cendres. Pompéi, c’était quand même une dizaine de milliers d’habitants, des amphithéâtres, des systèmes d’irrigation incroyables pour l’époque, tout ça annihilé. Le volcan a produit deux éruptions, deux jours de suite, histoire que les survivants aient juste le temps de dire ouf avant de mourir à leur tour.
Héracléion, en Egypte ancienne
Héracléion, ou Thonis était une grosse cité égyptienne située pas très loin de l’actuelle Aboukir. Sa création remonte au XIIe siècle avant notre ère et il s’agissait d’un des ports les plus importants de l’Antiquité, ce qui valut à la ville une belle petite période de prospérité. Ensuite, sans qu’on sache vraiment pourquoi (a priori en raison d’un tremblement de terre ou d’inondations massives), la ville a été totalement engloutie, aux alentours de l’an 600. Oubliée, Héracléion a été découverte par l’archéologue Franck Goddio au tournant des années 2000.
Helike
En 373 avant JC, un bon gros tremblement de terre des familles a engendré un habituel tsunami, lequel a totalement noyé Helike, une cité du Péloponnèse, sous les flots. Centre religieux d’importance, ville active possédant ses propres colonies en Italie et dans d’autres parties de l’Europe, Helike a tout perdu d’un seul coup. Tous ses habitants sont morts noyés et les ruines sont restées en l’état à une faible profondeur, ce qui donnait aux curieux la possibilité de visiter la ville, si l’on peut le dire ainsi. En 1988, des archéologues se sont enfin mis à excaver les ruines de la ville.
Gavelston, au Texas
En 1900, la ville de Gavelston, au Texas, s’est pris un ouragan dans la gueule. Gavelston était une ville en pleine croissance et un centre économique local qui attirait de nombreux travailleurs. L’ouragan aurait tué jusqu’à 8000 personnes, ce qui en fait la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis. La ville a été reconstruite, mais la ville n’a jamais réussi à retrouver sa grandeur d’antan. Désormais, sa population stagne autour de 50.000 habitants.
Quasiment toute l'île de Sumatra
Ok, c’est pas une ville, mais on parle de dizaines de villages totalement rayés de la carte : le tsunami de 2004 en Indonésie a vraiment totalement détruit l’île de Sumatra, laissant des centaines de milliers de morts, autant de blessés, et encore autant de personnes sans logement. Sans doute la catastrophe naturelle la plus marquante et l’une des plus meurtrières de ce début de XXIe siècle avec le tremblement de terre à Haïti.
La ville d'Iram
Supposément la cité des mille piliers, Iram (ou Ubar) est une ville légendaire de la péninsule arabique perdue pour l’histoire. Son existence est mentionnée dans Les Mille et une nuits, mais aussi dans certains écrits égyptiens. Toujours est-il que la version officielle et mythologique de la destruction d’Iram est attribuée à la main de Dieu qui en aurait eu marre et aurait enseveli la ville sous les sables. En 1992, après avoir repéré un étonnant réseau de routes antiques menant à un point précis dans l’actuel sultanat d’Oman, des archéologues ont mis à jour d’anciennes structures qui pourraient correspondre à la fameuse ville aux mille piliers. La ville, qui servait de réserve d’eau pour la région, aurait pu être tout simplement engloutie après assèchement de ses bassins qui aurait causé un affaissement du sol.
Port Royal, en Jamaïque
Au XVII° siècle, Port Royal était le centre politique et économique de la Jamaïque britannique. Principal port de pêche, centre de commerce caribéen, la ville était à la fois la capitale de la Jamaïque ainsi qu’un important lieu de passages pour les pirates. En 1602, un énorme tremblement de terre détruisit le port et deux-tiers de la ville furent engloutis sous la mer. Toute l’activité commerciale se déplaça alors vers Kingston, l’actuelle capitale.
Plymouth, Montserrat
Capitale du territoire britannique de Montserrat, Plymouth a été victime d’une éruption de la Soufrière toute proche en juillet 1995. Entièrement recouverte de cendres et totalement inhabitable, la ville a été désertée à la va-vite mais demeure la capitale administrative du territoire. Il s’agit désormais d’une ville fantôme. Enfin d’une capitale fantôme, hein.
On devrait aller vivre sur Mars. Personne ne parle de « tremblements de Mars », au contraire des tremblements de terre.
Sources : Listverse, Canald, TheRichest, HistoryCollection, Wikipédia