Une opportunité de poste à l'étranger ? Ca peut être séduisant : outre l'expérience d'une autre culture et l'éventualité d'une promotion au retour, être expatrié peut donner un bon coup de pouce à l'épargne. Mais pour véritablement en tirer profit, il convient de se renseigner sur le coût réel de la vie sur place, et on découvre rapidement que vivre dans un pays en développement ou émergent n'accroît pas nécessairement le pouvoir d'achat d'un expatrié européen. Avant de prendre un poste dans l'une de ces 10 villes, pensez donc à négocier une petite prime d'éloignement.
- Luanda (Angola) : Une croissance exponentielle du nombre de ses habitants, vivant pour 57% d'entre eux sous le seuil de la pauvreté, ont rendu coûteuses la sécurité et la garantie d'un mode de vie similaire aux villes européennes pour les expatriés. Les employés étrangers des entreprises de diamant ou d'extraction pétrolière basées à Luanda paient donc le prix fort pour leur confort.
- Tokyo (Japon) : Le dollar et la livre sterling ont reculé en réponse à la crise financière, Londres (17ème) ou New York (27ème) laissent leurs places aux cités d'autres continents. L'Asie se place avec le Japon en tête, tiré notamment par l'immobilier et un yen fort.
- N'Djamena (Tchad) : Plus encore qu'en Angola, la capitale Tchadienne exige de ses expatriés de débourser un peu plus pour pouvoir travailler sereinement dans une ville qui connaît régulièrement des attaques de rebelles contre le palais présidentiel d'Idriss Déby.
- Moscou (Russie) : Selon une étude de la banque suisse UBS, il faut travailler 36 heures à Moscou pour s'offrir un iPod Nano, soit 2 à 3 fois plus que dans les aures villes de ce classement. On peut s'interroger sur la pertinence d'une telle mesure, mais dans le doute, on met son lecteur mp3 dans son sac quand on s'envole pour la capitale russe.
- Genève (Suisse) : Pour profiter pleinement des atouts genevois, le Lac Léman, l'une des meilleures qualité de vie au monde et la très onéreuse rue du Rhône, il faut au moins travailler dans le siège de l'une des agences de l'ONU ou à l'OMS.
- Osaka (Japon) : Deuxième ville japonaise dans ce classement, qui compte également Nagoya (19ème). Osaka abrite le siège de nombreuses compagnies nipponnes (Mitsubishi, Mizuno, Panasonic, Sharp...) et ce prestigieux plateau se paie en termes de loyers ou de dépenses quotidiennes.
- Libreville (Gabon) : 27,08 dollars pour un menu Big Mac (car les expatriés, c'est bien connu, ne se nourrissent que de Big Mac), voila qui permet à la capitale gabonaise de maintenir une bonne place dans un classement qui la voit toujours bien figurer depuis plusieurs années.
- Zurich (Suisse) : Dans le duel suisse qui oppose Genève la francophone et Zurich la germanophone, Zurich affiche la rue commerçante la plus chère, la Bahnhofstrasse, et dépasse sa rivale d'un boyau en terme de qualité de vie. Ca ne suffira pas pour l'étude de Mercer qui place quand même la capitale économique de la Confédération dans le Top 10 mondial.
- Hong Kong (Chine) : L'économie la plus libre du monde ne fait pas de cadeau : un marché immobilier qui s'envole encore un peu plus sous la pression de nouveaux investisseurs chinois, peu de services publics et beaucoup de boutiques de luxe. Rien n'est gratuit dans le monde libre. Surtout pour les expatriés.
- Copenhague (Danemark) : Première ville de l'Union Européenne en terme de coût de la vie pour ses expatriés, Copenhague est l'une des villes européennes les plus attractives pour les sièges régionaux de multinationales (Microsoft, Maersk) et l'un des endroits où les salaires bruts sont les plus consistants. Les commerçants locaux auraient tort de se priver.
Et vous, pour quelle ville êtes-vous prêt à ouvrir (méchamment) le porte-monnaie?
Source: Etude Mercer 2010 sur le coût de la vie