Un jour, des gens inventèrent la roue. C’était à peu près il y a 6000 ans. À l’époque, la roue n’était pas faite pour se déplacer. Puis bien plus tard, la roue fut mise à contribution, s’imposant comme une composante essentielle des moyens de transport. Du coup, à un moment donné, il a bien fallu que les mecs se mettent à plancher sur l’invention de la route. Si les premières routes dites modernes virent le jour sous l’impulsion de l’ingénieur écossais John Loudon McAdam entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe, l’être humain ne l’a pas attendu pour tracer des voies afin de faciliter les déplacements. Certains de ces tracés existant encore aujourd’hui. Et non, on ne parle pas du boulevard périphérique parisien.
La route de Gizeh (Égypte)
Alors oui, la route la plus ancienne du monde, qui a environ 4500 ans, existe toujours mais il est à peu près impossible d’y rouler en voiture, à vélo ou même en trottinette électrique. Située au nord du désert de Fayoum en Égypte, elle était utilisée pour charrier le basalte qui servait pour construire les temples mortuaires, à peu près à la même époque que l’édification des célèbres pyramides. Elle mesure environ 11 kilomètres pour 2 mètres de large.
La route Nakasendo (Japon)
Construite pour relier Kyoto et Tokyo au XVIIe siècle, cette route de presque 500 km est encore largement praticable. Et pour cause, certaines de ses parties furent restaurées. Un vrai monument national !
La route de la soie
Courant à travers l’Asie pour relier le centre de l’Empire romain à la Chine, cette célèbre route a pour la première fois été utilisée vers 200 avant Jésus Christ. Grande route commerciale, elle existe toujours de nos jours, sous une forme plus moderne, avec du goudron et tout ce qu’il faut pour rouler tranquillement au volant de sa voiture hybride.
The Ridgeway (Royaume-uni)
La plus ancienne route du Royaume-uni a pour la première fois été mentionnée dans des écrits au début du Xe siècle. Elle était jadis empruntée par les marchands qui souhaitaient se rendre dans le Dorset. Aujourd’hui, il est impossible d’y rouler avec une voiture mais il est vivement conseillé d’y randonner. Ne serait-ce que pour admirer les vestiges de l’âge du bronze et de l’âge du fer qui la jalonnent.
La route de Yuen Tsuen (Chine)
Si aujourd’hui ce sentier s’avère parfait pour se promener, à l’époque, il y a fort fort longtemps, il s’imposait comme la seule route qui permettait de relier Yuen Long et Tsuen Wan dans les Nouveaux Territoires de Hong Kong.
La Great North Road (Australie)
Bâtie par les forçats pour relier Sydney à la Hunter Valley, entre 1825 et 1836, cette route de plus de 260 km est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Considérée comme une véritable merveille d’ingénierie, elle raconte à elle seule toute une partie de l’histoire de l’Australie et regorge de sites fort passionnants.
Le Old North Trail (États-Unis)
Entre le Canada et le Mexique, cette route empruntée par les Blackfeet, une tribu amérindienne très présente dans les Rocheuses, se visite encore aujourd’hui. Enfin, seulement des fragments car s’il est difficile de la dater avec précision, une chose est sûre : elle est très vielle. À noter que les Amérindiens mettaient à peu près quatre ans pour faire le trajet à pied.
La route khmère (Cambodge/Thaïlande)
Une route historique, considérée comme sacrée, utilisée pour relier les différents temples et faciliter leur accès. Largement bouffée par la végétation, elle reste encore plutôt praticable aujourd’hui.
La Via Augusta (Espagne)
Nommée en l’honneur de l’empereur Auguste, cette route était, avec 1500 km, la plus longue de la région. Elle partait à l’origine des Pyrénées, sur la côte méditerranéenne, et rejoignait la ville désormais connue sous le nom de Cadix, tout au sud. Elle fut construite entre les années 8 et 2 avant Jésus Christ.
La Route du Roi
Empruntée par le peuple hébreux pour rejoindre la terre promise, cette route commerciale partait d’Égypte, au niveau d’Héliopolis puis traversait la péninsule du Sinaï avant de passer par le Néguev, la Arabah et les plateaux de Transjordanie. Elle est jalonnée de sites historiques comme Gadara, Geraa, Salt ou encore l’incontournable Pétra et Wadi Rum, deux lieux bien connus des cinéphiles pour avoir accueilli, entre autres classiques, les tournages d’Indiana Jones et la dernière croisade et Lawrence d’Arabie.
Et sinon, ça roule ?
Sources : Tricky Travellers