Oulalalalalalalala la tête oulalalalalalala pourquoi ? Plus jamais jamais jamais mais à quel moment bordel ça a – y’a du dolipraaaaaane ? Non ? Aaaaaah – merde, qu’est-ce que j’ai bu ? Oulalalalala plus jamais, non plus ja… Ah mais les souvenirs reviennent. OH NON ! J’ai pas fait ça ! J’ai pas dit ça ! NOOOOON ! Je me cache sous la couette de honte.
Le dernier
Et si tu ne l’avais pas bu, il faudrait questionner celui d’avant, et ainsi de suite. Ce verre était manifestement totalement inutile. Il n’est peut-être même pas responsable de ton état actuel. C’est juste une cerise sur le gâteau de ton alcoolisme patenté et un bien mauvais tour que tu as joué à ton foie dans un élan d’autodestruction qui désole en même temps qu’il impressionne : t’es VRAIMENT un écorché vif.
Le premier
C’est là que tout a commencé. Si tu n’avais pas bu un petit verre, tu n’aurais pas entendu l’appel de l’alcool qui t’a entraîné à boire un deuxième petit verre, puis un troisième pour la route, puis une tournée générale, puis la petite sœur, puis un petit digeo, puis ce truc parce que t’as envie de goûter, puis un deuxième petit digeo, puis…
Cette troisième pinte de chouffe
La première pinte de chouffe est toujours une erreur. La deuxième, un entêtement. La troisième, c’est carrément du suicide : comment flinguer sa soirée en trois pintes, on dirait presque un essai de Schumpeter – en tous les cas ça fait aussi mal à la tête.
Ce shot de pastis pur pour répondre au défi qui t'était lancé
Il existe un adage hongrois qui dit que tout défi lancé à plus de 0,2 gramme est bête. Sisi, je vous assure, c’est vrai – pas pour l’adage et sa provenance, mais pour le conseil qu’il implique.
Ce verre de gin pur "parce qu'il n'y avait plus de tonic"
L’absence de soft disponible aurait dû t’alerter sur le fait que tu avais déjà beaucoup bu. Au lieu de ça, tu as décidé que le tonic c’était pour les cons, de même d’ailleurs que le citron vert et l’éventuel concombre ; non, toi, tout ce que tu voulais, c’était ta putain de rasade de gin et tu te l’es envoyée par dessus la cravate en te sentant le maître du monde. Désormais, toutes tes velléités de dandysme à l’anglaise sont diluées dans la honte des petits mouvements de danse qui ont suivi l’absorption de ce liquide saumâtre.
Cette deuxième pinte alors que personne n'avait encore fini son premier demi
Il faut parfois savoir observer son environnement pour mieux se mettre en adéquation avec lui, interagir plus qu’on n’agit, se mettre au diapason, comme disent les troubadours. S’enquiller deux pintes en moins de temps qu’il n’en faut, pour les autres, pour boire un demi, c’est par nature un impair qui conduit irrémédiablement à devenir la risée de la table en raison de son ivresse précoce. Nous ne te félicitons pas.
Ce verre de whisky japonais à 100 balles la bouteille servi à ras bord à 4 heures du matin
Si encore ç’avait été le tien, je ne dis pas ; chacun gâche ses affaires comme il veut. Mais le fait d’en avoir donné à tout le monde et de vider la bouteille, alors que c’était le cadeau d’anniversaire de ton hôte et qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux pour ne pas même en profiter, c’est criminel – plus que ça, c’est une faute de goût. À une autre époque, tu aurais reçu un soufflet.
Cette pinte de Pelure d'oignon parce que c'est tout ce qu'ils avaient à l'épicerie du bas à moins de 30 euros
Et pourquoi te l’être servi dans un verre à bière, ce vin de l’enfer ? Pourquoi avoir fait ça ? Ça n’avait pourtant rien de raisonnable, rien qui puisse se raccrocher à un quelconque raisonnement logique, il ne fallait pas l’acheter, il ne fallait pas le boire, il ne fallait pas, il ne fallait rien, je veux mourir.
Ce verre de sangria, quel que soit le contexte
« Toute personne qui boit de la sangria est un gros con » disait Confucius.
Ceci était un message de l’organisation mondiale du punch.
Cette eau servie dans un verre pas propre et encore plein de bière
Ça y’est, tu viens de t’en souvenir de ce verre. Et ça y’est, tu as la gerbe. Adieu dignité.
Boire ou vomir, il faut choisir.