De modéré à apocalyptique en passant par explosif et méga-colossal. Non, ce n’est pas le vocabulaire d’un jeu vidéo auquel on ne comprend rien mais bien une typologie d’éruptions volcaniques qu’on n’a pas spécialement envie de vivre a priori, parce qu’après on ne vivrait plus rien. Peur sur vous et votre famille.
Hawaïen non explosif
On est sur de l’éruption pépouze, à la Hawaïenne, qui concerne les volcans rouges. Coulées de lave sympatoches, fluides, un vrai bonheur : résultat, on se retrouve avec des volcans boucliers une fois que la lave sèche. Bref un bon p’tit volcan qu’on inviterait bien à boire l’apéro, même s’il a une éruption quotidienne.
Un exemple : le Kilauea.
Hawaïen / Strombolien modéré
Alors on est sur un type d’éruption hawaïenne, mais avec un peu plus d’explosivité, même si c’est rare que ça pète pète. Tous les jours, des petites coulées de lave et de temps en temps un petit bim bam boum. 10.000 m3 de lave au grand max, et un nuage de cendres qui peut monter jusqu’à un kilomètre de hauteur, pas plus. Bref, tonton Jacquot, plutôt sympa mais ça pète quand il a bu un coup de trop.
Exemple : Le Stromboli.
Strombolien / Vulcanien explosif
Imaginez un super volcan strombolien. Un truc qui explose rarement, mais quand ça explose, y’a potentiellement un million de mètres cubes de lave qui sortent et des fumées qui s’élèvent jusqu’à 5 kilomètres. Toutes les semaines ça pètouille, mais rien de trop grave. On gère. C’est le cousin qui casse tout de la famille volcan. Au fond, il est gentil, même si dans toute l’histoire recensée, ce type d’éruption a été recensé plus de 3600 fois.
Exemple : Le Galeras, en Colombie.
Vulcanien catastrophique
Là, on passe à une autre catégorie, comme le laisse entendre l’adjectif « catastrophique » qui n’est pas sans rappeler le mot « catastrophe », lequel n’augure rien de bon. Les éruptions vulcaniennes s’élèvent à plusieurs kilomètres et forment ensuite des stratovolcans. La dernière éruption violente du Vulcano, qui a donné son nom à l’éruption, date de 1890, mais le volcan n’est pas éteint.
Exemple : Le Vulcano, en Sicile.
Vulcanien / Plinien cataclysmique
Vous vous demandiez ce que serait l’adjectif qui vient après catastrophique ? Et bah c’est cataclysmique et là encore ça sent pas bon. 0,1 km3 de matière éjectée, une fréquence décénnale et plein de morts. Coulées massives et très épaisses qui se produisent sur des volcans gris, mauvais moment à passer, on ne l’invite pas à son anniversaire.
Exemple : Le Galunggung, en Indonésie, dont la dernière éruption date de 1982.
Plinien paroxysmique
De Pline l’ancien, qui a décrit l’éruption du Vésuve à Pompéi. Autant dire que, si vous connaissez votre histoire, vous imaginez bien qu’une éruption de ce genre ne se termine généralement pas bien. Le nuage s’élève jusqu’à 25 km, on compte 1km3 de matière rejetée, et tout le monde meurt autour si on n’a pas fait évacuer la zone. Sympa.
Un exemple : Le Vésuve.
Plinien / Ultra-Plinien colossal
Un genre de Plinien radicalisé. Jusqu’à 10 km3 de lave en fusion, pour le reste, c’est du même genre que le Vésuve, mais en pire. En 1991, l’éruption du Pinatubo, aux Philippines, a tué 300 personnes. Oui, c’est colossal.
Exemple : Le Pinatubo, donc.
Ultra-Plinien mégacolossal
En général, quand dans un nom il y’a « ultra » et « méga », c’est que c’est un boss de fin ou du moins un mec dur à battre. C’est le vas des éruptions ultra-pliniennes mégacolossales, avec plus de 100 km3 de lave, des nuages qui atteignent jusqu’à 50 km de hauteur, mais, heureusement, une périodicité millénaire. En 1815, quand le Tambora indonésien a pété, il y a eu 92.000 morts et une année où il n’a jamais fait jour, qu’on a appelée « l’année sans été ». C’est l’éruption la plus violente des temps modernes.
Ultra-plinien (supervolcan) apocalyptique
Supervolcan aurait suffi, mais je crois qu’on comprend bien l’idée quand c’est assorti de l’adjectif « apocalyptique ». Y’en a une tous les 20 ou 30.000 ans et la dernière date d’il y a 26.500 ans, au lac Taupo. Autant vous dire qu’heureusement que personne ne peuplait la Nouvelle-Zélande à ce moment-là.
Exemple : L’éruption Oruanui.
Un volcan fout le camp.
Source : Wikipédia