Le dépeceur de Montréal vient d'être arrêté dans un cyber-café berlinois. Avant lui, un tas d'autres vilains tueurs en série s'était vu confiés par les médias un surnom censé les démarquer et les identifier à l'oreille et aux yeux du profane, sobriquet déterminé en fonction de leurs aptitudes ou de leurs critères physiques les plus représentatifs. Petit tour d'horizon de ces blazes qui balancent graves.
- Le cannibale à l’arbalète, 2010
La gloutonnerie décalée d'Hannibal Lecter et le maniement d'arbalète de Guillaume Tell : Stephan Griffiths, étudiant en criminologie de 40 ans et tueur de 3 prostituées, n'est pas à un paradoxe près... - Le tueur aux mains nues, 1996
Moins sympa que John Coffey, le condamné-protecteur de souris le plus fameux du cinéma, Mamadou Traoé bute 2 femmes et en agresse 4 autres, grâce à la seule force de sa musculature. Il parait également qu'il faisait mal à la main lorsqu'il vous la serrait, mais ça c'est encore une autre histoire. - Le clown tueur, 1970
Travesti en clown pour attirer les enfants, et en faire du hachis-parmentier ensuite. Sacré programme. Mais sérieusement, il y a vraiment des gosses qui ne sont pas totalement tétanisés dès lors qu'ils se retrouvent devant un mec à la gueule toute blanche, barbouillé de cernes noires gigantesques et de lèvres ponceaux largement accentuées ? - Le tueur au bain d’acide, 1944-1949
John Haigh, meurtrier des années 1940, terminait ses victimes en les plongeant dans un bain d'acide afin de faire disparaître toute preuve potentielle. Quoi qu'on en dise, un bain reste toutefois plus agréable qu'une douche... - L’assassin des bonnes, 1862
Y'a des types qui n'aiment pas les communistes. D'autres n'aiment pas les araignées, ou la crème fraîche. Martin Dumollard, ce qui le rendait dingue, c'était les bonnes, qu'elles passent le plumeau de manière efficace ou pas. Chacun ses névroses. - Le petit aux oreilles décollées, 1912
"Hey Dumbo, le p'tit centriste là, tu reviens du spectacle de Danny Boon ou quoi ?" Les enfants peuvent être si taquins parfois, et s'affubler de sobriquets si désagréables à l'ouï. Le truc, c'est que si vous tombez sur un camarade un peu susceptible, il peut être capable, comme Cayetano Santos Godino, de buter 4 gosses et de foutre le feu à 7 immeubles. Soyez gentils les enfants hein. - Le tueur au jeu de carte, 2005
A ne pas confondre avec le "Scoop" de Woody Allen, dans lequel l'élégant Hugh Jackman se la joue tueur-séducteur, le véritable "tueur au jeu de carte" a servi en Bosnie et est un ancien caporal de l'armée espagnol...Moins classe, tout de même. - L’Ogre des Ardennes, 2008
Et non pas le sanglier des Ardennes, surnom réservé aux joueurs du CS Sedan-Ardennes. Contrairement à Cédric Mionnet et à Nicolas Sachy (pour les nostalgiques...), dont le seul crime était d'évoluer pour une équipe d'affreux ringards, Michel Fourniret et sa nana passaient pour leur part la majorité de leur temps libre à ôter la vie à des jeunes filles, sélectionnées par le biais du hasard...Nous sommes tous d'affreux pêcheurs, au final, chacun dans notre style. - Le Tueur de l'Est Parisien, 1996
Quand on a un nom aussi commun que "Guy Georges", il est parfois nécessaire de se trouver un sobriquet un peu plus précis (ne serait-ce que pour faciliter les recherches Facebook). Du coup, on avait le choix entre sa date de naissance (guygeo62) ou son lieu d'activité. Ce sera donc cette dernière option qui sera retenue (même si "Guydu75" était déjà pris). - The mutilator, 1961-1963
Des soucis avec sa masculinité, William Mac Donald ? Cet Australien qui n'aimait visiblement pas trop les garçons, découpait les organes génitaux de ses victimes après les avoir poignardé, une manière comme une autre d'affirmer que lui aussi, il pouvait avoir des rapports sexuels (ben si, techniquement...) Depuis, on a inventé Youporn, qui permet de se vider l'esprit. - Bonus : La conclusion des Nuls sur le propos
Ces tueurs et plein d'autres avec des noms pittoresques sur le site des Inrocks. Et vous, vous êtes plutôt acide ou ciseaux ?