Sacré Johnny. En plus d’avoir un nombre incalculable de sosies sur la planète, de retrouver son visage tatoué sur toutes les épaules de tontons bourrés et d’avoir détruit mon enfance avec son « oh Marie », c’est aussi un artiste plein de secrets. Alors OK, je n’apprends certainement RIEN aux vrais fans, mais le reste de la population devrait quand même être étonnée en apprenant qu’il a fait 6 ans de danse classique, non ?

Son père l'a abandonné

Léon Smet, un artiste belge, est le père biologique de Johnny. Alors qu’il n’a que 8 mois, il déserte le foyer familial, et ne revient pas. En 1965, alors qu’il a déjà 22 ans, Johnny décide de renouer avec son géniteur… Mais ce dernier gâche tout : il convie la presse pour tirer 5000 francs de cette rencontre. Il restera une des plus grosses blessures du chanteur.

Il aurait dû s'appeler "Halliday"

Après l’abandon de son père, Johnny est élevé par l’une de ses tantes : Hélène Mar. Il devient alors très proche de sa cousine Desta et de son mari, le danseur américain Lee Halliday (avec un « i »). Quand il choisit son nom de scène, il décide alors de porter le nom de cette figure masculine, qu’il associe à celle d’un père adoptif. C’est également l’occasion pour lui d’américaniser son image (il fera longtemps courir la rumeur selon laquelle il a des origines américaines). Problème : lorsque son premier disque sort, une faute de frappe le renomme « Hallyday » (avec deux « y »). Il décide de garder cette écriture.

Aznavour est devenu son père spirituel

Alors que Johnny connaît un début de carrière très difficile, Aznavour (aka le chanteur le plus cute de l’histoire) décide de le prendre sous son aile ! Il va jusqu’à l’héberger, chez lui, pendant plusieurs mois et veille sur son début de carrière. Il lui conseillera notamment « de dire qu’il n’avait pas été élevé dans un ranch, de devenir ce qu’il doit devenir par lui-même, de faire son service militaire et de chanter des chansons pour les gens plus âgés ». Peu de temps après, Johnny avouera dans une interview ne pas avoir d’origines américaines, contrairement à la rumeur qu’il laissait courir. (Source.)

Il a fait venir des fans en avion à Vegas, pour l'un de ses concerts

En 1996, Johnny a la folie des grandeurs. Il décide de se produire à Vegas, ville de son idole (Presley). Jusque-là, rien d’impressionnant. Problème : il n’est pas vraiment connu aux USA et n’a pas le public pour remplir une salle. Il décide alors d’affréter plusieurs Airbus pour faire venir plus de 5000 fans depuis la France ! Il chante alors 13 nouvelles chansons créées et adaptées pour ce concert et… C’est le bide. Total. Un échec cuisant, tant financier que personnel. Celui qui est surnommé « Le taulier », qui a déçu son public pour la première fois ce jour-là, reconnaîtra lui-même avoir « fait une connerie ». (Source.)

Il a refusé les Beatles

Dans une interview pour Tv Mag, Johnny raconte cette anecdote complètement dingue : dans les années 60, il est à la recherche d’un groupe pour l’accompagner sur scène. Un jour, alors qu’il vient de trouver Joey et les Showmen (l’orchestre qui l’accompagnera par la suite), quatre musiciens originaires de Liverpool sollicitent une audition. À ce moment-là, ils n’ont encore rien enregistré. Johnny les refuse. Peu de temps après, ils sortent leur premier album « Please Please Me ». C’était… Les Beatles.

Hendrix a fait sa première partie

Le 29 septembre 1966, les deux artistes se rencontrent dans un club londonien. Johnny est déjà une star alors que le jeune prodige, lui, est encore inconnu. Johnny lui offre alors une belle opportunité : faire quelques-unes de ses premières parties. Hendrix joue alors à Évreux, le 13 octobre de la même année. Trois autres dates suivront. Les deux artistes resteront alors amis. Dans une interview pour France 2, Johnny raconte « lorsque j’étais à Londres, je dormais chez lui, quand il venait à Paris, il séjournait chez moi ». Selon la légende, c’est même Jimi Hendrix qui lui aurait soufflé l’idée d’enregistrer la version française de « Hey Joe ». Une légende confirmée par Johnny lui-même, mais que les fans du guitariste peinent à croire.

Il a fait de la danse classique et du violon

Sa tante lui impose le violon et la danse classique avec ses cousines. Il les pratiquera pendant… 6 ans ! De ses 8 à ses 14 ans. Dans une interview à Télérama, il confie avoir même été « Petit rat de l’Opéra ».

"Je ne suis pas un héros" a été écrite pour lui

En 1980, Daniel Balavoine écrit « Je ne suis pas un héros » pour Johnny. Grosse déception pour l’artiste : le titre ne sort pas en 45 tours et passe complètement inaperçu. Puisque finalement, on n’est jamais mieux servi que par soi-même : Balavoine enregistre lui-même sa chanson, la dédiant à Jean-Philippe Smet. Et cette fois-ci… C’est un véritable carton ! Johnny ne reprendra le titre sur scène qu’en 1990, quatre ans après la mort soudaine de Balavoine, le 14 janvier 1986.

C'est Michel Drucker qui co-pilotait l'hélicoptère qui l'a déposé au Stade de France en 1998

Et il faut dire que Johnny n’a pas vraiment laissé le choix à son ami de longue date… A 4h du matin, le téléphone de Drucker sonne. Au bout du fil, Johnny : « Est-ce que t’as vu Apocalypse Now ? (…) Tu vas co-piloter quatre hélicoptères en formation et on va arriver au-dessus du Stade de France et tu vas me larguer sur la foule, bonne nuit. » C’est ce qu’il s’est passé.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Johnny a enregistré pendant son service militaire

Il a droit à une permission pour aller en studio, à la seule condition de garder l’uniforme. C’est pour cette raison qu’il est en tenue sur la pochette du Pénitencier, en 1964. Il profite également d’une perm pour se marier à Sylvie Vartan.

La version française de « Black is black » a été enregistré en une prise

L’histoire n’est pas très drôle… Noir c’est noir. Johnny est en pleine dépression le jour où, en studio, il essaye une version française de « black is black ». À ce moment-là, Lee Halliday est aux manettes et appuie sur « record ». C’est la version qui sera conservée pour l’album. Quelques jours plus tard, Johnny tente de mettre fin à ses jours.

Johnny a frôlé l'excommunication

En 1970, Johnny chante que « Jésus Christ est un hippie », expliquant que « s’il existe encore », « il soigne les blessés à Woodstock », « aime les filles aux seins nus », porte un « et banjo mexicain sur le dos ». Rien de bien méchant, mais c’est déjà trop pour le Vatican, qui parle d’excommunication. « Le taulier » présentera alors publiquement ses excuses, avant de déclarer « Je suis croyant et je suis chrétien (…) On peut me faire ce qu’on voudra, je resterai chrétien. Je suis sûr que Jésus, lui, ne m’en veut pas. Il sait que je n’ai pas voulu l’insulter ni le tourner en dérision, et cela seul compte pour moi ». Il sera finalement pardonné par le Vatican. Ouf. Amen.

Je ne sais pas vous, mais ce top me donne salement envie de réécouter du Johnny… Du bon Johnny… Genre, ses meilleurs morceaux. Je te promets d’avoir l’envie de vivre pour le meilleur, donc je vais allumer le feu, ma gueule.