On vous en parlait dans les sorties de séries en avril, Le Bureau des légendes revient aujourd’hui sur Canal+ pour une cinquième saison. Bon, déjà, on est super content d’en parler parce que Le Bureau des légendes est une bonne série, et puis parce que c’est l’occasion de démêler un peu le vrai du faux dans toute cette histoire. Est-ce qu’on nous dit la vérité ou est-ce qu’on nous berne totalement ? Eh ben un peu des deux, mais aujourd’hui on va s’attarder sur ce qui reflète plutôt bien la réalité.
Les agents secrets utilisent des "sas" pour éviter d'être suivis
Dans la série, on peut voir Malotru rentrer dans un parking pour changer de voiture et repartir, histoire de semer d’éventuels curieux qui le suivraient. Ce genre de pratique existe bel et bien et est souvent employée dans le renseignement. Du coup il vaut mieux avoir un peu de pognon et d’organisation pour avoir plusieurs bagnoles à disposition.
Les locaux de la DGSE sont vraiment comme ça
Les décorateurs du Bureau des Légendes ont eu l’autorisation de visiter les locaux de la DGSE pour reproduire certaines de ses pièces dans la série. Apparemment, les décors sont plutôt réalistes et les vrais employés de la DGSE auraient été bluffés par leur ressemblance avec la réalité. Pourtant, tout a été tourné en studio, c’est que du faux. Il paraît cependant que, dans la vraie vie, les bureaux sont un petit peu plus bordéliques, et en vachement moins bon état.
Le test du numéro de téléphone que fait passer Malotru à Phénomène est vrai
Dans la première saison, Malotru retrouve Marina Loiseau dans un restaurant et lui demande de récupérer les numéros de téléphone de deux clients. Elle y parvient mais attire un peu trop l’attention de l’un deux qui pense avoir un ticket avec elle. Selon une source de la DGSE, ce type de test est très fréquent dans les débuts d’une formation d’agent. C’est vrai que c’est un bon moyen d’écarter d’entrée un mauvais candidat.
Le syndrome du clandestin existe
Le syndrome du clandestin, c’est le fait de rester entièrement ou en partie « bloqué » dans sa légende, de rester attaché à des personnes rencontrées durant une mission, voire de confondre sa légende avec sa propre vie. En tombant amoureux d’une personne rencontrée durant sa mission, on peut dire que Malotru a vécu ce syndrome. C’est quelque chose qui peut réellement arriver, et Jean-Marc Gadoullet, ancien agent français, en parle dans son livre Agent Secret. Il évoque l’histoire d’espions qui n’ont pas voulu revenir à leur vraie vie parce qu’ils préféraient leur légende, même s’il s’agit de cas assez exceptionnels.
Il y a un suivi psychologique pour les agents
On peut voir Malotru bénéficier de ce service dans la série, et ce type de suivi existe vraiment. C’est bien normal vu la pression que doivent supporter les agents et les éventuelles séquelles que peuvent leur laisser leurs légendes, même si, contrairement à ce qu’on voit dans la fiction, on reste rarement plusieurs années en mission sous une fausse identité, surtout dans un pays dangereux.
Les agents ont des pseudos
Bon, c’est pas toujours aussi fun que « Malotru », « Moule-à-gaufre » et toutes les insultes du capitaine Haddock, mais il arrive quand même que des pseudo soient choisis selon un même thème pour un groupe d’agents. Ça sera des noms assez terre-à-terre, et on aura peu de chance de se retrouver avec « Bide à bière » qui fera équipe avec « 8-6 » et « Canette ».
On peut faire suivre un agent qui rentre de mission
Déjà, c’est pas automatique : il faut qu’il y ait des doutes sur l’intégrité de l’agent revenu en France. Ensuite, contrairement à ce qu’on voit dans la série, où Malotru est surveillé 24h/24, on ne suit jamais un agent comme ça en continu. On surveille surtout certains de ses déplacements, sinon ça demanderait beaucoup trop de temps et de moyens, ce dont ne dispose pas forcément la DGSE (ou pas autant qu’on pourrait le croire, en tout cas).
La salle technique dans laquelle travaille Sylvain est plutôt réaliste
On y retrouve beaucoup de matériel qui existe vraiment pour intercepter des ondes et autres signaux de communication. Ça ne veut pas dire que tout a un intérêt dans la série, mais en tout cas ça correspond à de vrais appareils qui ont déjà eu leur utilité dans le renseignement.
Les agents peuvent réellement apprendre une langue pour leur légende
On peut leur donner un certain temps pour maîtriser une langue ou un domaine d’étude, mais dans un délai beaucoup plus long que celui de la série. Quand Marina doit emmagasiner des tas d’infos en quelques heures pour passer un entretien d’embauche, par exemple, c’est complètement exagéré.
Il y a vraiment une salle de crise à la DGSE
Elle est un peu plus grande que celle de la série, mais elle y ressemble et permet bien d’y suivre des situations sensibles en continu, 24h/24, pour pouvoir réagir le plus rapidement possible. Et il y a aussi une table et des chaises, c’est dingue non ?
Pour poursuivre, regardez ce qu’on sait sur la DGSE, les espions qui se sont fait prendre, ou les signes que ta mère est un agent secret (c’est très sérieux). Alors, vous allez candidater ?
Sources : Libération, Agent Secret de Jean-Marc Gadoullet, Le Bureau des légendes décrypté de Bruno Fuligni, Franceinter, lefigaro.