Dans la vie, il y a les trucs qu’on n’attend pas (payer ses impôts, le 12eme comeback de Michel Sardou, ou Rachida Dati qui écrit des textos) et d’autres trucs auxquels on pense tout le temps, ceux pour lesquels on serait prêt à faire passer plus vite ce qu’on a de plus précieux : cette saloperie de temps. Le problème, c’est qu’avec nos mémoires de poisson rouge et/ou notre optimisme navrant de connerie, on oublie un truc : souvent ces trucs-là, ben ils craignent, ils surcraignent même…
Le réveillon de l'an
Ce qu’on attend : Une énorme fête hyper classe comme celle qu’on voit dans les pubs pour des forfaits de téléphone. L’occasion de célébrer le temps qui passe entre amis dans une espèce de communion jouissive qui nous rappelle que cette chienne de life vaut le coup d’être vécue.
Et en fait : On finir par vomir en écoutant Patrick Sébastien (2 fois). Et encore, c’est sans doute le scénario le moins pourri qui pourrait vous arriver.
La première fois
Ce qu’on attend : Pleurer de joie pendant une heure pendant que des milliers de pétales de roses tombés du ciel se posent délicatement sur notre visage.
Et en fait : 13 secondes de douleurs intenses et un c*nnard qui va en parler à tout le lycée le lendemain.
Les fins de séries
Ce qu’on attend : D’avoir ENFIN des réponses et aussi un épisode qui justifie qu’on ait perdu 700 heures à regarder ce truc.
Et en fait : On a des nouvelles questions et le sentiment qu’on aurait peut-être du faire du deltaplane ou lire un bouquin à la place. Sans compter toutes les fois où on se tape les pires fins de série de tous les temps.
Les festivals
Ce qu’on attend : De la bonne musique, des gens beaux et de la drogue. Woodstock quoi !
Et en fait : Il fait chaud, on n’entend rien, et le groupe ne joue jamais la chanson qu’on voulait entendre. En plus, dès que vous posez les yeux quelque part y a un blaireau avec un drapeau breton.
Les come-back d'artistes
Ce qu’on attend : Revivre notre jeunesse en les revoyant parce que « ça c’était de la musique bordel »
Et en fait : On ne pourra pas payer notre loyer du mois à cause de la place de concert qui n’a duré moins d’une heure (et franchement c’était mieux que ça s’arrête).
Les soldes
Ce qu’on attend : Se refaire une garde-robe pour 50 euros.
Et en fait : On sue dans des files d’attentes interminables, et on ne ramène que des chaussettes… moches qui plus est.
Le fast-food
Ce qu’on attend : On a une dalle pas possible, en faisant la queue, on change 6 fois de projet, non, je vais prendre un cheese, ou alors un Big Mac, mais avec un Fish à côté, histoire de manger équilibré… Quoi qu’il en soit, on va se taper la cloche, les photos font bien envie.
Et en fait : un sandwich beaucoup moins sexy que sur la pub et l’impression d’avoir une brique sur l’estomac en ayant encore faim.
Avoir un taf
Ce qu’on attend : Justifier les 20 ans qu’on a passés à l’école, et changer le monde.
Et en fait : Ben globalement c’est chiant, mais bon y a les tickets restos…
Les films de Christopher Nolan
Ce qu’on attend : Une expérience cinématographique tellement dingue que ça nous fout les poils, tous nos sens sont en éveil et notre cerveau se voit matrixé (enfin plutôt « inceptionné ») par des prouesses scénaristiques hors du commun.
Et en fait : On se tape un film chiant imbitable avec des sons trop forts qui pètent les oreilles, libérez-nous de ce film résolument long.
La Joconde
Ce qu’on attend : Un des tableaux les plus énigmatiques du Louvre, passage incontournable pour n’importe quel visiteur qui tentera sans doute en vain de saisir ce qui se cache derrière le sourire de Mona Lisa.
Et en fait : Un portrait pas si ouf que ça avec un troupeau de gens armés de perches à selfie devant. C’est pas moi qui le dit ce sont les visiteurs eux-mêmes.
La vie n’est qu’une suite infinie de déceptions, à commencer par le lundi.