Être acteur, c’est la belle vie. On est connu, on est beau généralement, on fait un métier plutôt sympa et valorisé, on est invité partout, on a des cadeaux, on est bien habillé… Du moins c’est la belle vie sur la papier, parce que dans certaines régions du monde ce n’est pas la même limonade : ça peut même être très très contraignant, d’être acteur.
Les acteurs égyptiens peuvent se faire attaquer pour incitation à la débauche
Toute personne en Egypte peut poursuivre une personnalité publique pour incitation à la débauche. C’est ce qui est arrivé à l’actrice Rania Youssef, coupable d’avoir porté un justaucorps noir en public lors du festival du film du Caire. 4 heures de garde à vue et un passage au tribunal, puis finalement la relaxe une fois des excuses présentées. Certains avocats se sont même spécialisés dans ces affaires qui concernent presque exclusivement des femmes.
A Bollywood, il ne fait pas bon avoir la peau sombre
C’est connu : à Bollywood, plus vous avez la peau claire, plus vous avez de chances de jouer les premiers rôles. Dans le cas contraire, vous serez au mieux le méchant de l’histoire, au pire un figurant parce qu’il faut bien quand même deux trois figurants qui ressemblent à des Indiens. Du coup, les salons de beauté proposant des soins éclaircissants fleurissent. Ce n’est que depuis 2014 que la loi indienne a décidé d’interdire le fait d’assimiler la couleur de peau à la laideur ou à l’infériorité sociale.
Presque tout est interdit à l'écran en Chine
Depuis 2016, la Chine interdit de représenter toute chose à même, selon la terminologie communiste, d »‘exagérer les mauvais côtés de la société ». Entendez par là : la cigarette, la boisson, l’adultère, la réincarnation et l’homosexualité. Il est donc interdit de représenter l’homosexualité à l’écran, bien que celle-ci soit dépénalisée en Chine. Les contrevenants ont été systématiquement déprogrammés et les acteurs qui jouaient des homosexuels interdits de retourner ensemble dans un autre film.
Les acteurs iraniens doivent demander l'autorisation pour quitter le pays
Ils ne peuvent pas se rendre facilement à des festivals à l’étranger. C’est notamment ce qui est arrivé à Golshifteh Farahani en 2008, lorsque les autorités iraniennes lui ont interdit de se rendre à Hollywood pour discuter d’une proposition de film qui lui était faite. De manière générale, les acteurs iraniens doivent obtenir l’autorisation du ministère de la Culture pour jouer dans un film étranger.
Dans la plupart des pays, les acteurs doivent cachetonner h24
Ca paraît bête, mais le régime d’intermittence, une spécificité française imitée dans certains trop rares pays, permet aux acteurs de vivre. Et on ne parle pas des acteurs de premier plan, hein, mais de tous les acteurs qui vont de pubs en petits rôles et essaient de s’en tirer comme ils peuvent en acceptant des choses qui ne leur plaisent pas toujours : aux Etats-Unis ou en Italie, c’est encore pire.
Les acteurs pakistanais sont interdits de séjour à Bollywood
Les nationalistes ont gagné et les acteurs pakistanais n’ont plus le droit de jouer dans des films à Bollywood depuis 2016. Imaginez un peu le drame pour eux : c’est comme si les acteurs belges francophones étaient désormais obligés de ne jouer que dans des films belges et n’avaient plus accès au marché français. Je peux vous dire qu’ils crèveraient rapidement. En réponse, les Pakistanais ont interdits les films indiens de diffusion.
Vincent Lindon a la vie cool.
Sources : Cracked, 20 minutes, Eshabollywood