L’école en aura traumatisé plus d’un, qu’on l’ai aimée ou non, qu’on ait été bon ou horriblement nul, il y a des petits rituels communs à tous qu’on adorait faire.
Eh oui, dès le plus jeune âge on avait nos petites habitudes avec des choses du quotidien qui nous tenaient à coeur, comme se foutre de la gueule de nos potes quand on avait des meilleures notes qu’eux, sentir les feutres ou courir à la cantine. Bref, le bon vieux temps.
Accompagner son pote à l’infirmerie
Un grand classique. Le « je peux l’accompagner, il ne pourra pas y aller tout seul » pour rater 15 minutes de cours est entré dans le palmarès des phrases les plus prononcées par les élèves. Souvent, on en a rien à foutre du mec qui est en train d’agoniser, ou même pire ce mec-là n’était même pas malade, c’était une feinte (encore plus malin que nous le gamin). Une petite promenade de santé, histoire de se dégourdir les jambes pendant le cours, ça fait toujours plaisir.
Courir dès la sonnerie pour la cantine
La queue à la cantine, c’était encore pire que la 13 en heure de pointe. Ecrase ou fais-toi écraser, telle était la devise. Donc dès que la sonnerie retentissait tu courais, sans attendre tes potes ces gros faibles, et tu poussais allègrement les petits 6ème pas encore formatés à l’injuste loi du plus fort.
Ça peut paraître difficile, mais premier arrivé, premier servi et c’est grâce à cette technique que tu pouvais manger de la mousse au chocolat plutôt que la veille clémentine pourrie qui restait au fond du bac, donc oui c’était satisfaisant.
Sentir les feutres aromatisés
Tout le monde a eu ces feutres un jour dans sa vie. Et si vous ne les aviez pas, au moins une personne dans la classe en avait. Quelle satisfaction de sentir le jaune banane, le rouge fraise ou le bleu menthe, on passait plus de temps à les sentir qu’à colorier (c’est peut-être pas ouf d’ailleurs de sniffer des feutres quand on y pense, certains voulaient même les bouffer, ces gros fous).
Faire un trou dans sa gomme
Ça fait partie des mystères de la vie, et pourtant faire un trou dans sa gomme quand on se faisait chier en cours était presque un automatisme.
Mitrailler sa gomme, c’était peut-être notre façon de nous exprimer face à un système oppressant et stressant de notation, ou sinon c’est juste parce qu’on avait rien d’autre à faire.
Mâchouiller son capuchon de stylo
Autre défouloir après la gomme : le stylo. Et surtout le stylo bic avec un capuchon bleu. C’est assez dégueulasse parce que le truc trainait des années dans notre trousse et on le mâchait quand même, les plus audacieux d’entre nous allaient même jusqu’à mâcher inconsciemment ceux des autres. Mais tranquille c’était avant le Covid tout ça.
Faire de l’acuponcture avec son compa
Planter son compas sous sa peau pour voir ce que ça fait (sans se faire mal évidemment), était l’une des choses les plus satisfaisantes que l’on pouvait faire avec notre matériel scolaire. Pourquoi faire ça ? Sûrement pour tester les limites de son corps dès le plus jeune âge.
Tailler son crayon à la perfection
Les plus perfectionnistes se reconnaitront dans ce point, casser la mine de son crayon dans le taille-crayon est la chose la plus frustrante qui puisse arriver, même le grincement de la craie sur le tableau est moins douloureux. Mais au contraire tailler son crayon à la perfection pour en faire une pointe ultra précise, ça, ça fait plaisir.
Demander la note de ses potes quand on a une meilleure note
Encore une fois ça peut paraître cruel, mais qui n’a pas déjà fait ça ? Le prof rend les copies, tu vois que t’as une bonne note et que ton pote à côté de toi cache sa copie et tousse un peu dans son bras. Réaction tout à fait naturelle : alors que tu sais qu’il cache ses larmes et est en train de prier Dieu, tu lâches tranquillement, le sourire aux lèvres un « alors le contrôle, c’était comment ? »
Et là on jubile. Par contre dans le cas contraire, on cache sa copie dans son sac en disant « ah je regarderai plus tard », pas folle la guêpe.
Colorier les carreaux de ses cahiers
C’est à l’école qu’on doit apprendre à laisser vivre son âme d’artiste, surtout pendant les longues heures d’un film documentaire comme Jacquou Le Croquant en cours de français.
Les carreaux de nos cahiers en ont payé les frais, et on devrait s’excuser auprès de nos parents de leur avoir fait racheter des cahiers uniquement parce que les nôtres étaient remplis de carreaux bleus, verts et rouges.
Lire son âge en dessous de son verre
Et le plus vieux (ou le plus jeune, ça dépend des écoles) allait chercher le broc (oui je viens de Paris, vous allez pas me faire dire pichet ou pot à eau ou je sais pas quoi de vos expressions cheloues de régions mystérieuses).
Bouffer de la pâte à sel
Là on est plutôt sur un niveau maternel ou à la limite primaire, peut-être collège pour les plus tardifs d’entre nous. La pâte à sel, c’était pas si bon, mais ça donnait très envie d’être mangé, aussi parce qu’il ne fallait justement pas en manger.
Donc on en prenait des petits bouts en douce, comme si c’était de la drogue, et on était heureux du résultat, même si après ça, on avait mal au ventre. Aaaah, les petits plaisirs du quotidien.
L’école, ça nous manque, mais quand même pas tant que ça, et au pire si vous êtes nostalgiques, allez regarder la recette de la pâte à sel c’est encore plus facile que les crêpes.