Ah le passé. Le passé, c’était le top. C’était bien, on était bien, hein, on était à la fraîche, sans ces machins, là, Internet et Christophe Maé, on était bien, on se laissait aller, la vie s’étalait devant nous comme un escalator infini, pas besoin de marcher, ce qu’on était bien. Et en obésité morbide, du coup.

Les bagnoles des années 50

C’est un enfer de mécanique, il n’y a pas de direction assistée, c’est super dangereux. Mais ça a TELLEMENT LA CLASSE. Et puis aujourd’hui, avec toutes ces normes, hein, ma p’tite dame.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Trekphiler

La musique des années 80

C’est juste des pré-synthés qui répètent des notes en boucle avec une qualité d’enregistrement moyenne et un beat répétitif. Ah non, pardon, c’est du génie.

Ton ex

Si vous vous êtes séparés, c’est qu’il y avait une raison, non ? Comme par exemple la fin du sexe, ou les incompatibilités d’humeur, ou le fait que vous ne vous supportiez plus et que vous ne passiez que des moments tristes ensemble.

Mais non, t’es persuadé d’avoir foutu en l’air le meilleur de ta vie.

Les longs trajets en voiture

Ah les longs trajets en voiture, vers quelque Espagne qu’on ne sait pas situer sur la carte puisqu’on a 7 ans. Les tunnels, les halos qui défilent à rythme stroboscopique, la radio qui diffuse une chanson rassurante. Le bonheur.

Les embouteillages, la pollution, le stress du départ, la fatigue, les aires d’autoroute, l’enfer.

L'enfance

Oui, tout était bien. Pas de responsabilité, pas de décision, pas de facture, pas de courses à faire, pas de travail réellement, aucun enjeu réel, rien. Et on a passé tout ce temps à espérer grandir.

Oui, tout était bien. A condition de haïr la liberté et d’accepter de s’en remettre à un couple qu’on n’a pas choisi. Et d’avoir pour seul moyen d’évasion des petits personnages en plastique.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Les Trente glorieuses

Mais oui, c’était la grande époque, celle où tout le monde avait du boulot, où on était libre de prendre la bagnole, où les loyers étaient abordables, où on allait au cinéma à la journée pour 10 francs, où on sentait souffler un vent de liberté, où les présidents étaient de Gaulle, Pompidou et Giscard, où on a fait la guerre à l’Algérie, où on avait encore des colonies, où il fallait repeupler la France décimée par la guerre, où des gens mouraient à 55 ans de travaux hyper durs, où les femmes n’avaient rien le droit de faire, où on a construit cette horreur de Défense et où on ne connaissait rien du monde. Mais allez-y, regrettez, les mecs.

Les Minikeums

Bien sûr qu’elles nous amusaient les marionnettes en latex qui permettaient aux enfants d’avoir leurs propres guignols. Alors non seulement tous les personnages sont désormais totalement éculés, mais sans rigoler, les sketchs sont dignes de Malaise Tv.

La Guerre Froide

A l’époque, c’était simple. Il y avait les gentils contre les méchants et on maintenait l’équilibre du monde par la peur que les deux puissances s’inspiraient.

On a surtout failli se taper 10 fois la Troisième guerre mondiale, avec des dirigeants complètement maboules, des exactions terribles commises en Amérique du Sud ou en Asie au nom de la défense d’intérêts géopolitiques totalement datés, une infinité de conflits sociaux, la soumission des disparités à l’influence politique et culturelle de deux blocs. GE-NIAL.

Le franc

Attends, tout a augmenté à cause de l’euro.

Bon, déjà pas tant que ça, indexé au SMIC. Mais surtout, on se faisait avoir dès qu’on changeait de pays avec des taux de change pas possibles. On n’allait jamais dans les pays voisins parce que ça paraissait compliqué. Et tout était galère quand il s’agissait de faire des achats à l’étranger. La seule raison pour laquelle on regrette le franc, c’est parce qu’il ramène à une période glorifiée par la nostalgie.

Boule & Bill

Quiconque a réessayé de lire un album de Boule et Bill après 9 ans a dû faire une retraite introspective dans une abbaye pour essayer de comprendre ce qui, petit, pouvait lui plaire dans ces pages sans gag ni histoire.

Bruxelles BD

Street Fighter II Turbo

Sans rire, impossible de comprendre ce qui pouvait nous séduire dans un jeu où l’essentiel consiste à appuyer sur des boutons au hasard pour voir des pixels s’agiter sur des musiques en bit. Mais j’ai trop envie d’y jouer.

France 98

Alors oui : on a gagné. Oui, on aimerait bien, à nouveau, gagner. Mais franchement il y avait Bernard Diomède et Christophe Dugarry dans l’équipe. Et Dessailly n’était pas beaucoup plus sympa que les joueurs de maintenant.

Jacques Chirac

A la fin de son mandat, Chirac était le président le plus impopulaire de toute l’histoire de la V° République. Comment peut-on regretter une époque où le gouvernement était composé de Raffarin, Juppé, Fillon, Sarkozy ou à un moment DSK et Védrine, soit exactement ce qui nous attend à l’avenir ?

Les coquillettes avec du jambon

Plus triste que ce plat, à part les brocolis à la tristesse, je ne vois pas. Pourquoi dès lors ce besoin viscéral de s’y réfugier quand tout va mal ?

Les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier

Ça avait l’air génial : des chansons originales écrites pour des shows où se retrouvaient Joe Dassin, Claude François, Dalida, Gainsbourg, Annie Cordy, Carlos, Gérard Lenormand, Patrick… Vous vous rendez compte du hold-up ? Une seule chaîne, 4 heures de chansons les unes après les autres.

Nous ne sommes jamais nostalgiques que de choses qui n’ont jamais réellement existé.

Source : Reddit