Il y a les choses qu’on sait gangrenées par la mafia depuis des lustres, comme les marchés de la drogue, de la contrebande, le proxénétisme, le football, la politique ou encore les jeux d’argent. Tout ça n’est plus un secret pour personne. Mais il y a d’autres choses qu’on n’aurait pas imaginé touchées par la mafia, parce qu’elles semblent trop « pures » ou trop éloignées de leurs occupations, et qui pourtant sont bien concernées par leurs trafics. Tomates, Mozza, Tennis, voyage au cœur de la Mafia comme dirait Bernard de la Villardière.
La mozzarella
Le Courrier International a récemment publié un article expliquant que le mafia italienne avait pris le contrôle d’une grande partie de la production de mozzarella. Le produit leur rapporterait beaucoup plus d’argent que la cocaïne, et est beaucoup moins risqué à écouler, vu qu’il est légal. Ça peut faire sourire, mais le fond est toujours violent : les mafieux menacent les autres producteurs, leur volent du matériel et essaient de les remplacer. Les produits changent mais les méthodes restent.
Les avocats
Depuis que la consommation de l’avocat a explosé partout dans le monde, la production du fruit est hyper convoitée. Au Mexique, où on en produit beaucoup, les narcotrafiquants utilisent la force pour voler les producteurs. Et maintenant les agriculteurs ont des milices armées (légales) pour les protéger des mafieux. Ça devient flippant cette affaire.
Le ramassage des ordures
A Naples, c’est la Camorra qui contrôle le ramassage des poubelles (ils ont des contrats publics légaux et tout). Mais c’est pas aussi drôle que ça en a l’air, vu qu’elle extorque de l’argent aux compagnies de ramassage qui ne sont pas des leurs, et fout la pression à tout le monde pour réduire au maximum la concurrence. En plus de tout ça, les mecs font mal le boulot, éliminent les déchets n’importe comment, polluant les alentours, et peuvent décider à tout moment d’arrêter le ramassage pour faire des pressions politiques. Pas folichon.
La tomate
Et voilà, encore l’Italie. La culture de la tomate y est grandement contrôlée par la mafia, et comme toujours, qui dit mafia dit méthodes dégueulasses. Là, par exemple, les travailleurs qui s’occupent des récoltes sont des Roumains ou des Bulgares payés une misère (environ 1,20 centimes par kilo de tomates ramassé, soit 1,20 euros pour 100 kilos de tomates ramassés). Et bien entendu ce business rapporte des milliards aux mafieux, sinon ça n’aurait aucun intérêt.
Le tennis
On parle tout le temps de la mafia dans le foot, mais il y a d’autres sports qui sont concernés par ça. Il y a pas mal d’affaires de matchs truqués au tennis. Le principe est simple : on demande à un joueur de perdre un jeu, un set, ou le match entier, pour faire gagner les parieurs (mafieux) qui ont misé énormément sur ce résultat. Bien sûr, le joueur est grassement payé, du genre plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros selon son envergure. Ça touche beaucoup les petits joueurs qui galèrent à joindre les deux bouts.
Regardez comment tout ça rend triste Raphael :
Le Québec
Oui on met le Québec tout entier, parce que personne n’aurait imaginé que des gens si gentils, avec des accents si amusants, puissent être touchés par ce fléau qu’est la mafia. Et pourtant. Il y a des tas d’affaires de corruption, d’appels d’offre truqués et, d’une manière générale, il y a une grande connivence entre le secteur public et les mafieux. Les maires de Laval et Montréal ont même dû démissionner en 2012 à cause d’affaires de corruption.
Le patinage artistique
Oui oui, là aussi il y a des corruptions de la part de la mafia. C’est la mafia russe, cette fois-ci, qui est en cause. Comme il n’y a pas de match, on ne peut pas demander aux patineurs de perdre, donc c’est les juges qui sont directement influencés (comprendre « corrompus ») pour donner de meilleures notes à ceux que les mafieux veulent voir gagner. En 2002, aux JO de Salt Lake City, le couple de patineurs français Marina Anissina et Gwendal Peizerat auraient été favorisés en échange d’un coup de pouce de la France envers des patineurs russes. Tous pourris.
Les médicaments
Bon, c’est pas si surprenant que ça, mais sur tous les continents, les mafias détournent des médicaments des circuits traditionnels pour les revendre au marché noir. Et comme dirait un homme bien avisé : c’est mal.
(Bonus) La Corse
Non on déconne, ça tout le monde le savait déjà.
Topito n’est pas encore gangrené par la mafia, on vous l’assure.