Quand tu attends un enfant ou que tu viens de l’avoir, tous tes proches te félicitent, sont heureux pour toi, et ceux qui sont déjà parents en rajoutent toujours une couche en disant que « c’est merveilleux, tu vas voir, ça change la vie ». Bla-bla-bla, bullshit. Etre parent, c’est pas rose tous les jours, bien au contraire, et y’a deux trois trucs que t’aurais bien aimé savoir avant de te lancer dans ce bordel.
Le sommeil, ce concept oublié
Avant, tu trouvais que les parents qui se disaient fatigués en rajoutaient toujours un peu, pensant naïvement que le manque de sommeil n’était pas si difficile que ça. Combien de fois tu avais pu faire des nuits blanches, à picoler dans les bars ? Tu sais ce que c’est de ne pas dormir. Sauf que non, raté. Ne pas dormir pour faire la fête et être réveillé toutes les deux heures par un bébé qui pleure, et ce pendant de longs mois, c’est très très dur. Et même quand tu crois que tu es peinard(e) parce qu’il fait enfin ses nuits, c’est le début des dents, des maladies, des cauchemars… Tu n’auras plus jamais de sommeil tranquille, deal with it.
Heureusement, on t’a donné les meilleurs conseils pour aider son bébé à dormir.
Avoir peur tout le temps, c’est usant
Peur qu’il se fasse mal, qu’il fasse une fausse route, qu’une maladie dégénère, peur qu’il ne mange pas assez, qu’il mange trop, qu’il soit constipé, qu’il ait la diarrhée, qu’un chien le bouffe, qu’un pervers le kidnappe, qu’il soit fan de Jul ou de Black M… Tu flippes tout le temps.
Tu deviens réellement responsable
Mais pas genre « je suis une personne responsable, je paye mes impôts et je mange des légumes ». Non. Tu es responsable de la vie d’un autre être humain, qui dépend intégralement de toi pour pouvoir vivre. Si tu ne le fais pas manger, il mange pas. C’est chaud à admettre au début.
Tu n’es pas seulement parent, tu es aussi prof / infirmier(e) / psy / animateur de colo
Tu pensais que ton métier t’aidait à te définir ? Que nenni. A la maison, en plus de ton boulot, tu as la joie ultime de posséder plusieurs casquettes, et cela sans être rémunéré(e), bien évidemment.
Tu passeras toujours en second plan
Parce que la priorité, c’est plus toi, c’est lui, quoi qu’il se passe. Si vous avez faim tous les deux, c’est lui qui mangera avant toi. Tu pues et t’as pas encore pu te doucher de la journée ? Ça attendra, il faut d’abord t’occuper de lui. Tu es crevé(e) et tu ferais bien une sieste ? Déso, pas lui, donc faudra attendre et te resservir un huitième café.
Un bébé n’a pas de mode d’emploi
Les premiers jours, et même les premiers mois, tu tâtonnes. Tu as pourtant lu des tonnes de bouquins pendant la grossesse, mais tu ne sais quand même pas comment fonctionne ce petit truc qui hurle tout le temps. Alors t’apprends sur le tas, tu testes des trucs, et tu vois si ça marche, ou pas.
Faire fasse à des questions existentielles
Allaitement ou biberon ? Cododo ou chambre séparée ? Crèche ou nounou ? Petits pots maisons ou industriels ? Tu dois trancher, un peu au pif, te renseignant à droite et à gauche pour savoir ce que font les autres, et continuer à douter, tout le temps.
Tu vas culpabiliser pour tout
Parce que tu l’as laissé pleurer, parce qu’il n’a pas fini son assiette, parce que tu n’as pas eu de patience, parce que tu as un peu crié, parce qu’il n’a pas dit bonjour à la dame, parce qu’il a mordu un autre enfant à la crèche, parce que tu ne lui as pas dit que tu l’aimais aujourd’hui.. Tu es le/la pro de la culpabilisation, pour tout et pour rien (surtout pour rien).
Tu ne vas pas voir le temps passer
Tu ne les croyais pas trop ces gens qui disaient « profitez, ça passe tellement vite ». Tu pensais que c’était une phrase bateau de vieux nostalgiques, alors qu’en fait pas du tout. Le temps passe à une vitesse folle, et avant même de pouvoir réaliser quel jour on est, ton gamin vient de faire ses premiers pas alors qu’hier, il était encore dans ton ventre.
Tu vas aimer quelqu’un encore plus que toi-même
Et ça, c’est le truc auquel tu ne pouvais pas te préparer, parce que c’était impossible à imaginer tant que ça ne te tombait pas sur le coin de la gueule. Tu vas aimer la vie d’un autre être humain encore plus que la tienne, tu seras prêt(e) à mourir à sa place, à avoir mal à sa place, à tout subir à sa place, si ça peut lui permettre d’être bien. Et ça, tu ne savais pas que ça pouvait être à ce point.
On devrait faire vachement plus de cadeaux aux jeunes parents.