Les cheveux, ce sont des poils morts sur la tête. Maintenant que c’est dit, vous ne pourrez plus jamais regarder les gens de la même façon. Pour autant, les cheveux, c’est bien utile, pour se recoiffer par exemple, ou pour pouvoir faire la sieste quand on a fabriqué une chaise avec et qu’on s’affale dedans avec un excellent whisky.
Un instrument de musique
Les habitants de l’île de Mindoro, aux Philippines, comptent pas mal d’instruments traditionnels, dont l’un est appelé le gitgit. Ce truc est fait à partir d’une caisse de bois et de 3 ou 4 cordes tissées à partir de cheveux humains. L’instrument servait d’appât aux hommes qui voulaient s’attirer les bonnes grâces des femmes, façon Roméo et Juliette mais en pagne.
Des bijoux
A l’époque victorienne, il était assez courant (et ultra chic) de porter des bijoux fabriqués à partir de cheveux humains. Mais pas n’importe quels cheveux humains : des cheveux humains récupérés sur le crâne d’une personne morte pour la garder maintenant et à tout jamais dans son coeur trop mim’s. Il y a même un musée entièrement consacré à cet art un peu zarbi dans le Missouri, où l’on peut admirer plus de 2000 pièces authentiques de ces temps pas si reculés où les gens portaient des colliers faits à partir des cheveux des morts.
Des fringues
Aujourd’hui comme hier, des types se mettent en tête de fabriquer des fringues à partir de cheveux humains. Par exemple, il y a un coiffeur, Bill Black, qui s’est spécialisé dans cette juteuse petite affaire : il fait des bikinis, des manteaux et mêmes des slibards à partir de cheveux humains. Et il suffit de taper une recherche du genre « vêtement + cheveux humains » dans Google pour avoir de drôles de surprises.
De l'encens
En Inde ancienne, on complétait l’encens avec des cheveux humains à des fins religieuses. On mélangeait ainsi de l’encens, du gingembre et quelques feuilles qui sentaient bon pour faire des mini bougies sympatoches à même de faire passer l’odeur du Gange en déliquescence. Ah et quand on voulait vraiment que les démons dégagent, on allumait des cheveux humains et de la graisse de porc pour les dissuader de venir rôder dans le coin, rapport à l’odeur pestilentielle.
De l'engrais
Encore aujourd’hui, les cheveux humains sont utilisés pour fabriquer certains types d’engrais ou d’herbicides. Des boîtes se sont même spécialisées là-dedans, en jouant sur le côté bio et sans chimie de la chose. Mais de toute façon, les Chinois le faisaient depuis des millénaires en foutant tout le surplus de cheveux au milieu de la merde animale pour fertiliser leurs terres.
Des répulsifs à nuisibles
Les cheveux humains ont été utilisés pendant des siècles pour éloigner les nuisibles des exploitations agricoles. On plantait des cheveux aux abords du terrain et adieu lapins, serpents, cerfs et autres trucs qui pètent les couilles quand tu veux juste faire pousser des choux. C’est comme un antimoustique sans citronnelle : ça marche à l’odeur, et il faut remplacer les cheveux régulièrement. Une occasion comme une autre d’aller chez le coiffeur plus souvent.
De la sauce soja
Une entreprise chinoise s’est mise en tête, il n’y a pas si longtemps, d’inonder le marché avec une sauce soja contenant de l’extrait de cheveux humains. L’idée était de mettre en avant un acide aminé à même de créer un goût de sauce soja pour pas cher. Mais l’histoire s’est arrêté assez vite quand les autorités ont brandi la carte « arsenic » : les cheveux humains en contiennent, en faible quantité, certes, mais quand même.
Des chaises
Un ex-coiffeur des stars (on imagine le personnage insupportable) a eu l’idée de fabriquer une chaise à 80% constituée de cheveux humains. Il a récupéré des cheveux en écumant les salons de coiffure de Londres et espère pouvoir commercialiser son prototype moins cher, plus écolo et plus solide que la fibre de verre. Bon pour le moment, ce prototype s’est quand même vendu à 15.000 dollars, donc pour conquérir le marché il va falloir trouver comment rendre tout ça moins cher.
Une statue de Tian An Men
Un artiste chinois a reconstitué l’intégralité de la place Tian’An Men en cheveux humains. Alors, certes, c’est impressionnant, mais on est en droit de se poser des questions sur la santé mentale de ce gentil monsieur.
Des lunettes
En 2011, deux designers, Azusa Murakami et Alexander Groves, se sont servi des propriétés très solides des cheveux humains pour fabriquer des lunettes fashion avec l’idée que les cheveux humains doivent être considérés comme des denrées recyclables. Elles sont plutôt cool, ces lunettes.