Événement télé de ce début d'année, la nouvelle série HBO Vinyl, produite par Mick Jagger, Martin Scorsese et Terence Winter (l'un des génies derrière Les Soprano) a fait résonner dans le petit écran ses "good vibrations", régalant des mélomanes ravis d'embarquer pour un périple au cœur du New York rock and roll des années 70. Porté par un casting aux petits oignons, traversé de tubes intemporels, le show nous a également appris quelques trucs pas piqués des vers...
- Que dans les maisons de disques, ils aimaient vachement se repoudrer le nez
Comme souvent chez Scorsese, la coke coule à flot dans Vinyl. Elle est partout. Dans les bureaux de la maison de disques dans laquelle prend part l'action, backstage, dans les bars, les fêtes... Ritchie Fenestra, le personnage principal sniffe à tour de bras et en général, les pots de vin et autres petits bakchichs s'assortissent d'un flacon de poudre magique (qui est en fait du lait en poudre, c'est plus sain). - Que James Jagger est le portrait craché de son père
Aperçu en arrière plan dans quelques films, James Jagger, le fils de Mick a bien profité du fait que le paternel produisait la série (on lui doit aussi le concept). Heureusement, le gars est plutôt bon dans la peau du leader charismatique des Nasty Bits un groupe de punk fictif. Son personnage étant inspiré de l'une des figures emblématiques du punk, Richard Hell. Ce dernier qui n'a d'ailleurs pas du tout apprécié Vinyl, notamment car selon lui, les prises de cocaïne n'y sont pas crédibles... On ne se refait pas. - Que pour être patron de label il faut être complètement barjot
Totalement borderline, Ritchie Fenestra, le patron d'American Century Records, la maison de disques fictive de la série, est un savant mélange du Robert De Niro de Casino, de celui de Mean Streets et du Leonardo DiCaprio du Loup de Wall Street. Le mec stable quoi... - Que parfois, le rock peut faire s'écrouler des bâtiments
On peut voir à la fin de l'épisode pilote le groupe The New York Dolls jouer au Mercer Art Center, avant que celui-ci ne s'écroule littéralement sous l'assaut des riffs du morceau Personality Crisis. En vrai, le bâtiment s'est en effet écroulé alors que des personnes s'y trouvaient, sauf que ce soir là, les New York Dolls ne jouaient pas (ils étaient des habitués du lieu). - Qu'Alice Cooper a assassiné plus de pastèques que quiconque sur Terre
Tout ça pour tester l'efficacité de la guillotine qui ornait la scène de ses concerts et qui, à un moment clé du show, le décapitait. Le numéro est d'ailleurs toujours à l'ordre du jour. - Qu'Olivia Wilde aurait sans aucun doute tapé dans l’œil du vrai Andy Warhol
Son personnage, Devon Fenestra, l'épouse du héros, est une ancienne muse d'Andy Warhol, pour lequel elle posait tout en écoutant le Velvet Underground jouer à la Factory. Totalement investie dans son rôle, l'actrice Olivia Wilde s'impose en effet comme la parfaite représentation de l'esprit des 70's de Warhol. Tout y est. Charismatique, elle fait montre d'une présence, quelque part entre Nico et Edie Sedgwick et illumine la série de sa présence électrique et envoûtante. - Qu'il est plutôt simple de chourer des guitares dans un magasin quand on connaît la technique
Dans l'épisode 6, James Jagger et un autre type essayent des guitares hors de prix dans un magasin en jouant le No Fun des Stooges. L'autre gars demande alors au vendeur si il a la même Telecaster avec un manche en bois de rose avant de se barrer en courant pendant que ce dernier vérifie dans la réserve. Du coup, le fils de Mick Jagger en profite pour chourer une Gibson Les Paul... Comme si son père ne pouvait pas lui en payer des caisses ! - Qu'il existe un type là dehors qui est le portrait craché de David Bowie
On croise plein de stars de la musique dans Vinyl. Robert Plant, Alice Cooper ou encore David Bowie, qui interprète Suffragette City. Et si on est en droit de douter de la ressemblance de certains avec leurs modèles, Noah Bean, le type qui joue Bowie, est tout simplement bluffant. - Qu'en fait, tout le monde n'aime pas Raymond
On retrouve au générique de Vinyl, un certain Ray Romano, qui dans les années 90, faisait les beaux jours du petit écran dans la sitcom Tout le monde aime Raymond (diffusé sur M6 et France 3 chez nous), où il interprétait un gars super sympa. Dans Vinyl, finie la bonne poire. S'il n'incarne pas une ordure, Ray a néanmoins durci le ton. Il s'est aussi laissé pousser la barbe. - Que trop de cheveux, tue parfois le cheveux
Et là, c'est évidemment Bobby Cannavale le coupable. Que quelqu'un please rajoute sur photoshop un surfeur sur les énormes mèches en forme de vague de ce cher Bobby.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire : pousser tous les potards dans le rouge et regarder tous les épisodes.