Vous avez épuisé votre stock de Beatles, Beach Boys, et Kinks ? Vous pensez que Sgt Peppers et Pet Sounds sont géniaux ? Ce top est fait pour vous, car au delà des "grands noms", entre les obscurités, les groupes cultes, les oubliés, et les demi-tubes il y a tout un spectre de disques de pop absolument fantastiques à vous faire lever la nuit pour checker frénétiquement un site d'enchères et les acquérir à vil prix. En voici 10 mais ce n'est que l'arbre qui cache la forêt car cet univers incroyable est aussi vaste que le nouveau monde.
- Sagittarius - My world fell down (USA) : Gary Usher en dehors d'être un producteur brillant (notamment quand il est au service des Byrds) s'est aussi avéré être très à l'aise avec la composition comme en témoigne cette merveille de pop.
- Left Banke - Desiree (USA) : le groupe baroque pop par excellence. Ils feront un assez gros tube à l'époque aux Etats Unis avec Walk away Renee, et leur premier album est un des meilleurs disques de pop sortis dans les 60's, une des tentatives les plus époustouflantes de mêler instrumentation classique à un format pop concis. En 2011 leurs deux albums sont réédités : les fans sont aux anges, ça faisait 15 ans qu'ils l'attendaient.
- Montage - I shall call her Mary (USA) : après l'échec du single Desiree, Mike Brown le petit prodige ira proposer ses services à Montage, une obscure formation dont on sait peu de chose à part qu'ils ont sorti un excellent disque construit sur cette pop ouvragée qui avait fait la réputation de Left Banke.
- Love - The red telephone (USA) : Love est un des groupes favoris des amateurs de pop 60's et à raison. Ce groupe maudit par excellence n'a tout simplement pas eu de chance. Forever Changes est au bas mot un des dix meilleurs albums des années 60, ça rivalise avec les meilleurs Beatles ou Beach Boys et ce n'est pas peu dire !
- Nazz - Letters don't count (USA) : Nazz n'est pas forcément un nom très heureux, bien que la référence soit irréprochable (une chanson des géniaux et sous-estimés Yardbirds). En tout cas Todd Rundgren et ses acolytes ont réussi deux albums de bonne tenue avec quelques moments de grâce pure comme ce Letters don't count ou bien la version originale de Hello it's me.
- The Hollies - King Midas in Reverse (UK) : les Hollies sont connus pour deux choses. Avoir fait The air that i breathe et avoir hébergé Graham Nash avant son départ du coté de la Californie. Grave erreur ! OK ils ont jamais fait un Sgt Peppers ou un Pet Sounds mais ils s'en sont ponctuellement rapprochés comme sur ce morceau prodigieux ou le non moins bouleversifiant butterfly.
- Pretty Things - Talking about good times (UK) : qui aurait cru que les (vrais) méchants garçons (les Stones à coté c'était de la roupie de sansonnet) se seraient transformés en cygnes ? La belle et la bête en un seul groupe : les Pretty Things passant d'un british r'n'b sauvage et mal élevé à une pop psychédélique dans les sphères.
- Nirvana - Rainbow chaser (UK) : on vous dira peut être le contraire mais ce groupe à part son nom "en avance" n'est pas du genre essentiel. Enfin presque... Rainbow Chaser est une délicieuse sucrerie psychédélique. Notez l'effet de phaser qui nous plonge en total immersion !
- The Move - Blackberry way (UK) : si Nirvana est du genre dispensable, The Move c'est absolument génial. Osons : une des dix (ou vingt) plus belles formations anglaises de l'ère Beatles. Profitons-en pour glisser un mot sur le talent immense de Roy Wood (co-fondateur par la suite d'Electric Light Orchestra) pas du tout reconnu à sa juste valeur.
- The Zombies - Care of cell 44 (UK) : finissons en beauté avec les inégalables Zombies. Odessey est un chef d’œuvre, de ce que l'on est même pas sûr d'entendre une fois dans une décennie. Écoutez ce disque et devenez à votre tour un adepte prêt à disperser la bonne parole dès que l'occasion s'en présente.
Et vous, vous voyez d'autres trésors qui nous auraient échappé ?