Les magiciens ne maîtrisent certainement pas la magie, contrairement à Harry Potter dont le seul défaut, finalement, est de ne pas exister. En revanche, il y a quelque chose qu’ils maîtrisent, c’est leurs mains. De leur adresse ils ont fait un métier et si la plupart de leurs trucs valent de l’or, il existe quelques tours pas compliqués et tellement connus qu’on peut désormais dévoiler leur explication.
La pièce dans une main qui passe dans l'autre
Le tour : On a une pièce (ou une petite balle) dans une main. Et on va passer cette pièce ou cette petite balle dans une autre main avant de la refermer. Quand on rouvrira l’autre main, la pièce aura disparu et se situera en réalité dans la première main. Magie.
Le truc: Jamais la pièce n’a été mise dans la deuxième main. Le magicien fait semblant de la placer et referme la main en même temps que l’autre se retire pour que l’illusion soit totale.
La corde coupée
Le tour : Le magicien coupe une corde en deux parties, plie les moitiés de cordes dans une main et, après quelques mouvements mystérieux déplie la corde intégrale : elle n’a jamais été coupée;
Le truc : Le magicien ne coupe pas la corde. Il coupe une autre corde, plus petite et identique à l’originale qui a été montrée. Cette petite corde pend dans la même main que la corde et est ensuite cachée dans la paume quand il déplie la corde réelle.
L'apparition du lapin dans le chapeau
Le tour : Le magicien présente son chapeau, vide. Il fait un salut, puis le pose sur la table, généralement garnie d’une nappe rouge. Une seconde plus tard, il fait un mouvement de baguette magique, farfouille dans le haut-de-forme et en sort un lapin. Tinlin !
Le truc : Le lapin se situe dans un sac en tissu suspendu à la table via un crochet. Le public ne voit pas ce sac. Quand il fait son salut, discrètement, le magicien place le sac dans le chapeau avant de le poser sur la table. Il n’a plus qu’à sortir le lapin de son sac.
Les deux anneaux qui s'entrelacent
Le tour : Le magicien fait tester deux anneaux au public pour vérifier qu’ils ne sont pas sécables. Le public confirme : ils ne sont pas sécables. Pourtant, le magicien d’un coup sec réussit à faire s’entrelacer les anneaux par magie !
Le truc : Le public a certes testé des anneaux insécables, mais ce ne sont pas les anneaux que le magicien utilise ensuite pour faire son tour. Il escamote ces deux anneaux et les remplaces par deux autres dont l’un est légèrement ouvert. Et voilà le travail.
Le foulard qui disparaît
Le tour : Le magicien prend un foulard et le pousse du bout des doigts dans la paume fermée de sa deuxième main. Il le pousse bien bien au fond puis, quand il ressort la main, le foulard a disparu ! Avant de réapparaître dans l’autre main.
Le truc : La main qui pousse le foulard dispose depuis le début d’un faux pouce. Avant de pousser le foulard dans l’autre main, le magicien dispose le faux pouce dans l’entrebâillement des doigts, puis il pousse le foulard à l’intérieur. Pour bien terminer le travail de poussage, il se sert de son pouce et réenfile, de ce fait, le faux pouce qui contient en son sein le foulard.
La femme coupée en deux
Le tour : Une femme entre dans une boîte et s’allonge. Sa tête dépasse d’un côté, ses pieds de l’autre. Le magicien scie la boîte en deux, mais la femme reste mystérieusement vivante – et retrouve même l’usage de ses jambes à l’issue du tour.
Le truc : La femme entre dans la boîte et pousse avec ses jambes deux prothèses de jambes dans les trous à cet effet. Elle se recroqueville ensuite en position foetale, laissant le magicien scier une boîte dans le vide. A l’issue du tour, elle n’a plus qu’à rallonger ses jambes.
La lévitation
Le tour : Grâce à la force de sa concentration, le magicien, qui a allongé son assistante manifestement hypnotisée sur une table, réussit à la faire léviter sans qu’aucun outil extérieur ne vienne l’y aider : la preuve, il passe un cerceau autour de la femme.
Le truc : La table sur laquelle est allongée la femme est reliée à un levier hydraulique actionné derrière le rideau. Sa longue robe cache la plateforme sur laquelle elle repose et qui va la soulever. Une fois en hauteur, lorsque le magicien passe un cerceau autour de la femme, il fait semblant d’en faire le tour, utilisant une illusion d’optique générée par le cerceau pour donner l’impression qu’il n’y a pas de barre.
La cuiller pliée
Le tour : Le magicien réussit à plier une cuiller en donnant de la force contre une table. La cuiller se replace normalement d’elle-même par la suite.
Le truc : Le magicien cache le manche de la cuiller en s’en emparant à deux mains, la main droite sous la gauche et coince le manche de la cuiller entre son annulaire et son auriculaire. Il exerce ensuite sa pression en faisant croire que l’outil résiste, mais il se contente en réalité de faire basculer la cuiller contre la table. Le public n’a que l’illusion du pliage, la cuiller n’étant pas du tout pliée.
La balle entre les dents
Le tour : L’assistante du magicien prend un pistolet chargé d’une balle, tire à longue distance sur le magicien comme pour lui faire payer toutes les heures supplémentaires non payées. Le magicien, lui, attrape la balle entre les dents.
Le truc : La balle n’est jamais tirée. Lorsqu’il a chargé la balle, le magicien ne l’a jamais placée dans le barillet : un aimant l’a attirée à lui. Ensuite, pendant qu’il se place, il n’a plus qu’à cacher la balle dans sa bouche et la faire sortir au moment opportun. Il peut donc avoir préalablement marqué la balle d’un signe distinctif pour prouver que c’est bien la même balle.
La pièce qui traverse le verre
Le tour : A la une, à la deux à la trois. Le magicien donne trois coups sur le fond d’un verre avec une pièce. Au troisième coup, la pièce transperce le verre et termine à l’intérieur. Hmmm ?
Le truc : Les deux premières fois, le magicien a bien tapé avec la pièce qui était au milieu de sa paume. La troisième, en revanche, la pièce n’était plus sur la paume mais sur le bout des doigts. Quand il a tapé de la paume contre le verre, celle-ci a été projetée en l’air, a frappé contre la paroi de son autre main qui tient le verre et a donc terminé sa course dans le verre.
Il y a toujours un truc.