Pascal Praud est vraiment un type d’une brillance infinie. Un visionnaire, un théoricien du vrai et du juste, un mec admirable qui dit tout haut ce qu’il pense et à chaque fois on s’en prend plein la tronche tellement c’est limpide. D’ailleurs, Twitter ne s’y trompe pas (on a cumulé les meilleurs tweets sur Pascal Praud ici). Et comme on est sympas, on vous fait profiter de son savoir intemporel.
Sa théorie sur la rentrée le 11 mai
« Quand j’entends les professeurs – qui ne vont aider Emmanuel Macron le 11 mai hein, parce que les profs ne vont pas l’aider – dire qu’ils ne vont pas rentrer parce la sécurité, parce que le sanitaire, parce que ceci etc. Il y aura toujours des bonnes raisons pour ne pas rentrer ! A un moment il faut y aller ! »
Putain en plus d’être un journaliste de génie, Pascal Praud est virologue et sait ce qui est sûr ou non. Et au passage, pan les fonctionnaires.
Sa théorie sur le réchauffement climatique
A l’écologiste Claire Nouvian qui se trouvait sur son plateau, Pascal Praud avait opposé une rhétorique implacable concernant le réchauffement climatique : il faisait froid ce jour-là alors qu’il aurait dû faire plus chaud, donc déjà la boîte à camembert elle la ferme parce que CQFD y’a pas de réchauffement. Ensuite, une ou deux saillies insultantes façon je te traite d’hystérique et une considération finale sur les trottinettes pour dire que même si c’était écolo, c’était ridicule donc nul.
Et le mec est donc climatologue aussi.
Sa théorie sur le brevet des collèges
En 2019, le gouvernement a décidé de décaler le brevet des collèges car la canicule s’était abattue sur la France. Réaction de Pascal : « Non mais c’est n’importe quoi ! Alors si un enfant a un malaise à l’école, on va faire une marche blanche, cellule psychologique etc etc… Non mais c’est l’époque qui veut ça ! Il y a 50 ans, on n’aurait pas fait ça ! »
On se demande pourquoi il est pas directement nommé ministre de l’Education nationale.
Sa théorie sur la réforme de l'apprentissage de la grammaire
En 2017, Praud s’insurge face à Patrick Bloche venu défendre la réforme de l’apprentissage grammatical avec l’introduction de la notion de prédicat (j’ai regardé, c’est chiant, on se fout de savoir ce que c’est le prédicat). Et là, il ne mâche pas ses mots : « Tous ceux qui nous écoutent doivent, en vous entendant, dire : ‘Mais les députés sont à l’ouest’. Je vous parle comme ça ! »
Il parle comme ça parce qu’il est linguiste, tout simplement.
Sa théorie sur les chiffres
En 2018, Pascal Praud parle foot. Et un de ses invités parle d’une formation en 3-4-3. Aussitôt, Pascal Praud le reprend : « Pas en 3-4-3, sinon ils seraient que 10 sur le terrain. » Est-il utile de préciser que lorsque l’on donne une formation, on ne mentionne pas le gardien, onzième joueur, dont le poste est toujours le même ?
Mais au moins, il a pu prouver qu’il était mathématicien et qu’il comptait super vite.
Sa théorie sur on peut plus rien dire
Fin 2017, Pascal Praud signait dans Le Point une tribune au vitriol façon « on ne peut plus rien dire ». A quelques centimètres du « c’était mieux avant », pas très loin de la localité du « on a collectivement perdu le sens de l’humour », son texte rappelle une chanson de Didier Bourdon, le côté Praud en plus.
Comme quoi il est aussi essayiste, Pascal.
Sa théorie sur Tchernobyl
Face à Jérôme Rodrigues, Pascal Praud ronge son frein. Mais quand le type ose laisser entendre que le nuage de Tchernobyl a touché la France, alors là non, il éructe, il tonne. Parce qu’on sait très bien que la France a été épargnée par le nuage qui s’est arrêté à la frontière. Ils l’ont dit à la télé.
Il est aussi historien, Pascal.
Tchernobyl est en train de brûler, soit dit en passant.
Sa théorie sur le chômage partiel et le foot
Alors là, Pascal voit rouge. L’Etat propose le chômage partiel ? Ce qui signifie que la collectivité va payer pour les salaires des joueurs de foot ? Des centaines de milliers d’euros donnés à des clubs ? Il gueule, Pascal. Oubliant au passage que de toute façon le montant de l’apport de l’Etat est plafonné autour de 4000 euros pour les clubs de foot.
Mais on le verrait bien devenir leader politique, Pascal.
j’en veux un comme ça à la maison.