22 novembre 1963, le président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas, au Texas, devant une foule médusée. Aujourd’hui encore, plus de 50 ans après, la version officielle continue d’être contestée. Petite revue des théories développées autour de cet événement.
Lee Harvey Oswald
C’est la version officielle. Lee Harvey Oswald, ancien militaire, aurait agi seul. Sauf qu’il est mort 48h plus tard dans les locaux de la police, assassiné par Jack Ruby, propriétaire d’une boîte de nuit et fan de Kennedy, qui profite de son transfert pour lui tirer dessus. C’est le point de départ de toutes les autres théories, pour lesquelles il fallait empêcher Oswald de parler.
A peu près 20% des américains croient à la version officielle. C’est pas fou.
La mafia
Apparemment, JFK et son frère Robert n’aimaient pas trop le crime organisé. Ils avaient commencé à prendre des mesures pour lutter contre la mafia, alors cette dernière ne se serait pas laissée faire. Robert Kennedy meurt également assassiné en 1968, ce qui donne du crédit à cette théorie.
La CIA
Quand on parle théorie du complot, la CIA n’est jamais loin. Ainsi, pour certains, l’Agence n’aurait pas apprécié le manque de soutien du président suite à l’échec du débarquement de la Baie des cochons à Cuba en 1961. Allan Dules, ex-directeur de la CIA, a participé à la commission d’enquête sur l’assassinat, ce qui a pas mal alimenté cette théorie.
Le Vice-Président Lyndon B. Johnson
Ses motivations semblent évidentes : avec Kennedy mort, il devient l’homme le plus puissant du monde, ce qui peut faire tourner la tête. Pour beaucoup, cet argument suffit à étayer cette théorie. Mais on pourrait également ajouter le fait que JFK prévoyait d’écarter Johnson aux élections de 1964, ce qui lui déplaisait fortement.
Les communistes
Pour soutenir cette théorie, on peut rappeler que Lee Harvey Oswald s’était ouvertement reconnu comme marxiste. De plus, l’assassinat est survenu quelques mois après la crise des missiles de Cuba, opposant les Etats-Unis et le bloc communiste, soit une période très tendue de la guerre froide.
L'extrême droite
L’extrême droite américaine reprochait à Kennedy de ne pas être assez dur avec les communistes et surtout de vouloir accorder des droits aux noirs américains. Une idée inacceptable pour eux, qui avaient accueilli sa visite au Texas l’année précédente avec des tracts très virulents sur sa politique.
Le mystérieux homme au parapluie
Sur certaines images du passage du convoi, on peut apercevoir un homme habillé tout en noir avec un parapluie, qu’il ouvre et referme. Un individu au comportement suspect, puisque le temps est ensoleillé ce 22 novembre. Il en faut parfois peu. Certains considèrent le parapluie comme un signal au tueur, d’autres pensent qu’il tirait des fléchettes empoisonnées.
Les extra-terrestres
Ah, quand même. On aura dû attendre le point 8 pour les voir pointer le bout de leur nez. Toujours est-il que certains américains sont persuadés que le président avait appris l’existence des extra-terrestres, et s’apprêtait à la rendre publique. Les aliens ne pouvaient donc décemment pas le laisser faire. Logique.
Les français
Cocorico, on est aussi dans le classement. Cette théorie est appuyée par une note des services secrets français adressée aux américains. Il s’agissait d’une demande de renseignements sur un officier déserteur, membre de l’OAS, activement recherché, présent à Dallas le 22 novembre et expulsé le surlendemain vers le Mexique ou le Canada.
La faute à pas de bol
Pour Bonar Menninger, journaliste Américain, c’est tout simplement un accident : pour lui JFK est mort à cause d’une balle tirée par erreur par un de ses gardes du corps. Pas d’argument pour étayer cette idée, mais elle est plutôt séduisante.
Ce qui est certain, c’est qu’il avait un paquet d’ennemis.