J’adore regarder des films et des séries, parce que ma vie est si cruellement plate que ça me permet de m’en évader entre deux paiements de loyers et entorses de la cheville (j’ai pas menti, vraiment un mois de décembre pourri). Pourtant il arrive que les films et les séries provoquent certains effets secondaires ou syndromes particuliers chez des spectateurs auxquels on a même donné le nom des oeuvres en question, ce que je vous propose de voir tout de suite parce que c’est le sujet du top.
Le syndrome post-Avatar
À l’époque de la sortie du premier film Avatar une foule de gens avait mal vécu sa sortie de la salle de cinéma. Pas parce qu’ils n’avaient pas aimé le film, bien au contraire, mais parce qu’ils avaient trouvé l’univers tellement beau et merveilleux qu’à côté leur vie semblait fade et morne, comme une pâte à tarte sans beurre. Le syndrome de dépression post-Avatar est donc un truc sérieux qui va probablement toucher d’autres gens à la sortie du deuxième volet tellement on a envie d’aller se baigner avec les Na’vis et regarder tous les détails cachés de la planète Pandora.
Le syndrome Truman Show
Vous connaissez forcément au moins de nom le film Truman Show, dans lequel Jim Carrey joue un pauvre type au centre d’une immense émission de télé-réalité dont il n’a pas conscience. Eh bien ce film a provoqué chez quelques personnes une étrange impression, celle d’être dans une émission de télé-réalité où ils étaient le centre de l’attention sans en être conscients. Très proche de la paranoïa ce syndrome a été cliniquement étudié et ça doit être plutôt chiant à vivre au jour le jour, surtout au moment de prendre sa douche.
Le syndrome de Paris (ou syndrome Amélie Poulain)
On parle assez souvent de ce syndrome en citant le film Amélie Poulain : la vision idéalisée de la ville des lumières complètement en décalage à la rudesse des autochtones et de leur ville, qui apparaissent finalement aux yeux du touriste comme étant… des gros cons de Parisiens. Oui parce que vous ne l’ignorez pas, le Parisien exprime continuellement son désaccord, coupe la parole, salit ses rues et ses boulevards qui sont des choses que les Japonais peinent à comprendre. Rien qu’en été 2011, vingt personnes ont été touchées par ce syndrome du voyageur et six rapatriées d’urgence. Et je ne vous parle pas des gens qui s’attendent à découvrir Paris après avoir vu le film Ratatouille.
Le syndrome de dépression post-film
De manière plus globale qui ne s’associe pas qu’à un seul film, le syndrome de dépression post-film peut s’apparenter grandement au syndrome post-Avatar : l’idée est que quand les spectateurs ont terminé le visionnage d’une oeuvre ils se sentent profondément déprimés parce que l’univers du film ou ses personnages leur manquent soudainement. Ça n’a donc rien à voir avec une déprime parce qu’on vient de regarder un film super triste ou franchement déprimant, mais bien parce que l’univers de l’oeuvre nous a donné envie de plonger dedans, genre Harry Potter.
Le syndrome du "monde méchant", à cause de la série "Les experts"
On a étudié ce syndrome chez plusieurs personnes qui sentaient grimper chez elles un sentiment d’insécurité à cause des nombreuses séries et films sur des affaires sordides criminelles. Forcément si vous regardez Les experts, NCIS ou encore Esprits Criminels pendant huit jours vous allez croire que le monde va mal et qu’il y a des crimes toutes les deux secondes, alors que quand on a commencé à observer ce syndrome chez des gens les taux de criminalité baissaient globalement aux États-Unis.
Le syndrome de la bande de potes : Friends
Bon c’est pas forcément un syndrome reconnu médicalement, mais vous voyez les fameuses sitcom que vous suivez pendant huit saisons du type Friends, How I met your mother, Philadelphia, Big Bang theory, Community et autres ? Eh bien au fil des saisons vous suivez les personnages et avez l’impression d’être au milieu de votre bande de potes, du coup lorsque vous terminez la série vous tombez en dépression parce que vous avez l’impression d’avoir perdu cette bande de potes. Normal, c’est le cas.
Avouez que vous avez déjà pensé que vous étiez déjà dans un film.
Sources : The Guardian, Ulyces, Wikipedia, Hollywood Reporter, Optimist Mind.