C’est samedi, c’est l’instant sesque. Après avoir évoqué les meilleurs romans érotiques pour s’émoustiller un samedi soir de confinement, aujourd’hui, on met à l’honneur le sexe. Il s’agit du sexe féminin à qui des générations d’artistes et d’amoureux ont rendu hommage en l’habillant de noms tendres, poétiques, parfois vulgaires, souvent imagés, mais toujours emprunts de la fascination que cette partie de votre anatomie exerce sur nos esprits et nos corps virils. Panorama de ces dénominations diverses, qui évolue en fonction de la profession dans lequel on l’évoque.
Version Médecin : la vulve
Du latin vulva, matrice. Ça tombe mal : la vulve ne couvre que les organes génitaux externes de la femme. Mais on ne va pas chipoter.
Version Ébéniste ou nourrice : le con
Du latin « cuna », qui signifie…berceau. Voué aux gémonies par Brassens. Au vu de la connotation pas franchement positive du terme, on ne peut pas lui donner entièrement tort.
Version Maraîcher : l’abricot
Parfois la prune, ou la figue. Tout dépend de la saison. La cerise, la fraise ou la framboise, c’est plutôt pour le clitoris. Une bonne raison de manger cinq fruits et légumes par jour.
Version Maître-chien : le bouledogue
La ressemblance est assez éloignée, mais on ne sait jamais. Dans le doute, vérifiez : s’il a des dents, c’est un bouledogue.
Version Marin-pêcheur : la pachole
Le sexe féminin partage à Marseille son nom avec un petit filet de pêche en forme de poche. On n’y appelle pourtant pas le sexe masculin l’alevin. Un peu machistes sur les bords, les Marseillais ?
Version Geneviève de Fontenay : la choune
Avant de n’en désigner qu’une partie, la choune était une charmante jeune fille douée de grâce et de malice. On aurait ainsi désigné au Moyen Âge les jeunes filles participant à des concours de beauté. J’en connais une qui va manger son chapeau.
Version Activiste des droits de la femme : la kikine
Un auteur, une auteure. Un docteur, une doctoresse. Un kiki, une kikine. Égalité pour tout.
Version Paysan du Limousin : la cramouille
Du patois limousin « cramolha », qui signifiait « canaille ». Rend tout son sens à l’expression « s’encanailler ».
Version Architecte : le yoni
Qui signifie en sanskrit « lieu ». On appelle yoni des décors architecturaux symbolisant les organes génitaux féminins, le pendant masculin étant le lingam. À réserver aux tantristes avertis.
Version Non québécois (si si, c’est un métier) : la foufoune
Car au Québec, les foufounes, ce sont les fesses. Ils ne disent jamais rien comme tout le monde, ces gens-là.
Version Québécois (c’est aussi un métier, il y a pas de raison) : la noune
Et franchement, sur ce coup-là je leur donne raison. C’est quand même plus doux et plus joli que « foufe ».
Version Randonneur : le vallon
On peut aussi choisir la grotte, si on est spéléologue.
Version Gastronome alsacien : la schnek (ou chnéque)
L’escargot, donc. Inutile de noyer celui-ci dans le beurre à l’ail.
Version Proxénète : le gagne-pain
Pas vraiment poétique, mais international, et franchement triste. Les Américains parlent de « moneymaker ».
Version Champion de poker : l’as de carreau
I’m all in.
Version petite fille : la zézette
Qui n’a pas entendu sa mère parler de la sorte de son petit minou.
Version océanique : la moule
En référence à l’odeur que ça peut dégager parfois hmm. Bon appétit.
Version verlan : la teuch
Pr les meks dla street maggle.
Version sportive : la fente
Heureusement ça fait beaucoup moins mal que la version sportive.
Version petite fille deux : le minou
Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi le vagin renvoie toujours à la chatte ? Pourquoi on qualifie notre organe génital comme un animal poilue et mignon ? Les vagins se résument-ils vraiment tous à cela ?
Version Coiffeur : le barbu
Apparemment oui…
Version Jardinier : le gazon
Mais aussi le buisson, la rose, le nénuphar, la fleur…Qu’il est doux de cultiver son jardin secret.
Version Chevalier : le blason
Le blason fut au seizième siècle une forme de poésie à rimes plates célébrant le corps féminin ou l’une de ses parties. Remis au goût du jour par Brassens, qui appelait de ses vœux un artiste pour donner, enfin, un joli nom au sexe féminin.
Version Gustave Courbet : "L’origine du monde"
Parce que c’est un peu vrai, pour le coup.
Version Topito : le plus bel endroit du monde
« Forceurs » vous avez dit ?
Maintenant que tu es bien au courant de toutes les terminaisons du sexe féminin, tu peux passer au nom des fantasmes bizarres (tu retrouveras peut-être le tien). Sinon, voici la liste de tous les trucs sexy à faire avant de mourir ou les meilleurs films qui parlent du porno (attention c’est pas des films porno hein)