Une équipe de foot, c'est une ville et son histoire, ce sont des couleurs mais également un blason. Idéalement avec une bestiole ou quoi que ce soit dessus. Sans un symbole fort, le club sera évoqué par ses couleurs (Sang et Or, Ciel et Marine...) ou, pire, par le sigle de son nom ("les ACéistes", "Le Téfécé"...). Il est donc indispensable de s'offrir un surnom un peu effrayant pour renforcer l'identité du club dans le coeur des supporters mais aussi des joueurs, qui n'hésiteront plus à se tatouer un canari sur le cœur ou un "Dogue for Life" sur le mollet. Petit florilège.
- Les Crocodiles (Nîmes Olympique)
Premier prix aux Nîmois pour ce choix animalier complètement incongru, évoquant un présent venu d’Égypte à la ville. La Chine passe son temps à offrir des pandas à ses voisins, les Égyptiens préfère distribuer les crocodiles qu'il faut enchaîner à des palmiers pour des raisons de sécurité. Le ballon dans la gueule a du être rajouté. - Les Merlus (FC Lorient)
Contrairement aux Nîmois, les Lorientais ont eu un souci de cohérence dans le choix de leur mascotte. Dans le port de pêche morbihannais au milieu des années 1920, le merluchon était le poisson le plus répandu de la région. Mais c'est sûr que les "Requins de Lorient", ça aurait eu une autre allure. - Les Pingouins (FC Libourne)
Quand on est un club du sud-ouest de la France, terre de rugby, difficile de ne pas choper un sobriquet un peu moqueur, même avec de bonnes prestations chaque année en Coupe de France. Tu ne joues pas avec les bras, t'es un pingouin. Point. - Les Ty'Zefs (Stade Brestois)
Petite traduction : Zef, c'est du vent (C'est aussi "Zone Économique Frontalière", mais rien à voir). Ty (ou "ti") en breton fait référence à la maison, au "chez nous". Les Brestois s'appellent donc les "vents locaux" et ont donc choisi ce qu'il y avait de plus redoutable dans leur contrée. C'est vrai que ça souffle par là-bas... - I Lioni di Furiani (SC Bastia)
Les Lions de Furiani, voilà un nom qui claque! Et qui a un peu plus d'allure que les Lionceaux sochaliens ou les Canaris nantais. Il faut prendre une bestiole qui en impose un peu : les Griffons briochins, les Aiglons niçois... Voilà des surnoms qui peuvent faire trembler (à nouveau) l'Europe! - Les Chamois (Fc Niort)
Le Chamois n'est pas seulement un surnom mais véritablement la raison sociale du club : Chamois Niortais Football Club. Désormais, le club (créé par le président d'une chamoiserie, tout s'explique...) s'est même doté d'une mascotte, baptisée "Chamy". Ne manque plus qu'un sponsor par 'Chamois d'or'. - Les Sangliers (CS Sedan)
Voila une équipe qui assume totalement sa mascotte : plutôt que demander à un jeune qui passe par là d'enfiler un costume, les Sedanais débarquent aux grandes occasions avec un VRAI sanglier. Le jour où les Nîmois feront faire un tour d'honneur à un crocodile, le football français aura passé un cap. - Les Vénètes (Vannes OC)
La ville de Vannes doit son nom à cette peuplade qui a donné du fil à retordre à César lors d'une bataille navale mémorable (et remportée à la fourbe par les Romains). Depuis, le VOC n'a pas eu sa revanche sur l'AS Rome, mais le nom de ces fiers guerriers est resté dans tous les café des sports de la préfecture du Morbihan. - Le Gaz (GFCO Ajaccio)
Les Corses ont réussi un petit exploit en s'invitant dans le dernier carré de la Coupe de France mais un plus grand encore en étant l'équipe de corpo la plus connue de France parmi les centaines de "Gazélec" fondée par les pionniers de EDF-GDF. A noter que le club répond également au nom de "Bistrot" en raison de la localisation initiale du siège du club (comme à peu près tous les clubs amateurs de France...) - Les Culs Jaunes (US Quevilly)
Les "Canaris", c'est mignon, mais c'est déjà pris. Et ce n'est pas deux fantastiques parcours en Coupe de France qui va rayer des tablettes le FC Nantes. Ce sera donc "Les Culs Jaunes", les terreurs de Seine-Maritime.
Et vous, vous assumez le surnom de votre club ?