On s’est récemment aperçu que flottait sur l’océan un continent de plastique aussi grand qu’un pays à part entière. Une tragédie parmi d’autres dans un monde qui baigne littéralement dans les déchets en plastique (notamment). Et comment mieux éveiller les consciences qu’en transformant la laideur de ces emballages pas du tout biodégradables en œuvres d’art ? C’est du moins ce qu’ont tenté de faire ces artistes à travers le monde…
Plastic Bags
Une structure de presque 10 mètres de haut, signée Pascale Marthine Tayou, uniquement constituée de milliers de sacs plastiques de couleur. Une œuvre participative, qui fut réalisée en 2012 à la Gare Saint-Lazare à Paris.
La Baleine de Bruges
C’est le cabinet d’architectes Studiokca qui a imaginé cette baleine de 5 tonnes en plastique. Une sculpture qui s’inscrit dans le cadre de la Triennale Bruges 2018, de 12 mètres de haut, située dans le bassin en plein centre-ville, juste derrière la statue de Van Eyck. À noter que le plastique utilisé pour réaliser cette œuvre provient intégralement des océans.
Washed Ashore : La méduse
Une création d’Angela Haseltine Pozzi, une artiste très investie dans la problématique du recyclage des déchets. On peut l’admirer au Mote Marine Laboratory & Aquarium à Saratosa en Floride.
Washed Ashore : la pieuvre
Une autre œuvre particulièrement éloquente signée Angela Haseltine Pozzi. Une grosse pieuvre faite de plastique et d’autres déchets trouvés dans les mers et les océans, qui repose sur un monticule d’objets jetés aux ordures. Washed Ashore est en fait le nom du projet porté par l’artiste. On peut voir ses œuvres à Bandon dans l’état de l’Oregon, aux États-Unis.
Washed Ashore : le poisson
Un autre exemple du formidable travail d’Angela Haseltine Pozzi.
Pneu
Pneu est le nom d’une série d’œuvres signée Wim Delvoye, un artiste-plasticien belge. Son credo ? Découper des pneus pour les transformer en pièces uniques. C’est tout de même mieux que de les faire cramer dans une décharge non ?
Les sculptures humanoïdes
Le Pakistan n’est bien sûr pas épargné par le fléau des sacs en plastique. Khalil Chishtee, un artiste du cru, n’a donc pas manqué de matière première pour réaliser ses incroyables sculptures. Ni d’inspiration visiblement.
La Nuit étoilée
Le projet de l’artiste taïwanais Wang Cheng-Wei est un peu fou : reconstituer le célèbre tableau La Nuit étoilée de Van Gogh, à partir de bouteilles en plastique. Une « peinture » de plastoc de 53 hectares, réalisée au Cultural & Creative Park de Kellung, avec plus de 4 millions de bouteilles.
La Statue de la Liberté
On ne parle pas ici de la vraie Statue de la Liberté mais de Drowning Liberty, l’œuvre (éphémère) participative qui a bien été présentée à New York à partir de l’initiative de la marque Soda Stream. Le but : présenter aux New-yorkais une réplique de la Statue de la Liberté dans une cage destinée à être remplie de bouteilles en plastique pour symboliser la pollution des océans. Alors bien sûr, tout ça est bien pratique pour la marque, qui s’est payé un joli coup de pub en affirmant en gros qu’il valait mieux acheter une machine Soda Stream pour fabriquer son propre soda plutôt que de se tourner vers les bouteilles du commerce.
Washed Ashore : l'ours polaire
Allez, on termine avec une autre création d’Angela Haseltine Pozzi, visible au Shedd Aquarium à Chicago. Une façon de rappeler que le plastique jeté dans les océans participe à l’extinction de certaines espèces.
Le recyclage c’est de l’art !