L’image d’Epinal fait du serial killer un mec blanc d’une vingtaine d’années, ultra-intelligent et méticuleux, séducteur et grave barge. Le problème, c’est que cette image est fausse et s’est bâtie sur quelques cas spectaculaires qui ne correspondent pas au gros de la réalité. Le professeur de psychologie à Radford Mike Aamodt a ainsi établie une base de données de 2600 serial killers ayant été en activité entre 1990 et 2010 pour tirer des conclusions statistiques sur les profils des criminels. Pour lui, un serial killer est une personne qui a tué au moins deux personnes en deux occasions différentes.
94,4% des serial killer dans le monde sont des hommes
Bon, là, ça n’a rien de très surprenant, même si certaines femmes tueuses ont défrayé la chronique, à l’image de d’Aileen Wuornos ou de Rosemary West. Le meurtre, c’est plutôt un passe-temps de mec apparemment.
56,2% des serial killer sont des blancs
Et 30% des noirs. Mais il est à noter que, sur les dix dernières années, les proportions sont plutôt inversées. De toute façon, l’idée n’est pas tellement de tirer des conclusions raciales mais plutôt de se rendre compte qu’il existe un lien entre le positionnement social et la propension à passer à l’acte.
27% des serial killer ont la vingtaine
Ce n’est pas énorme, quand on imagine le serial killer comme un jeune homme qui séduit ses victimes. C’est toutefois une classe d’âge surreprésentée statistiquement, ce qui explique aussi pourquoi cette image colle à la peau du phénomène.
Le QI moyen d'un serial killer est de 94,7
C’est à dire un QI moyen-bas. Alors que l’on se figure les tueurs en série comme des calculateurs froids dotés de capacités exceptionnelles, ce sont en fait des mecs un peu normaux. D’après les statistiques, les serial killer les plus intelligents seraient ceux qui utiliseraient des bombes pour commettre leurs crimes. Il faut dire que c’est pas fastoche fastoche à fabriquer, une bombe.
85,6% des serial killer ont été élevés par leurs parents
Et non pas placés à la DDASS dans quelqu’orphelinat moisi où leur seul ami était un cafard. Ils sont toutefois 30% à petre concernés par des abus sexuels quand ils étaient enfants. La plupart présente tout de même les symptômes d’une enfance difficile avec tortures d’animaux et pyromanie latente.
40,5% des serial killer ont tué pour en tirer du plaisir
C’est la première motivation des crimes : le plaisir, la luxure l’excitation ou l’expérience du pouvoir, loin devant le besoin d’argent.
Seuls 24% des serial killer américains ont fait l'armée
La statistique parlera davantage aux Américains, mais elle a du sens. Si l’on prend le profil typique du serial killer comme celui d’un jeune désœuvré qui aime la violence, il serait logique d’en trouver une bonne proportion chez les grivetons. Or, ils ne sont pas tellement à être passés sous les drapeaux.
L'âge moyen du premier crime est de 27 ans et demi pour les hommes, 31 pour les femmes
On en revient à la vingtaine. A noter tout de même que les filles attendent un peu pour être sûres de leur coup. On ne peut pas leur en vouloir, c’est engageant, quand même, de tuer des gens.
Statistiquement, 100% des gens tués par un serial killer sont morts.
Source : Business Insider