Oubliez le pédalo ou les escapades en barque avec les enfants et le panier à pique-nique. Le rafting est un sport qui appelle un sang froid absolu. Le genre qui ne pardonne pas la moindre erreur. Le rafting ou le kayak d’ailleurs, tant les dix spots recensés dans ce top sont en mesure de donner du fil à retordre à n’importe quel pratiquant chevronné des deux disciplines.
Le Terminator sur le Río Futaleufú (Chili)
Les kayakistes les plus expérimentés ne cessent de mettre en garde les imprudents qui souhaitent se lancer à l’assaut du Terminator, cette portion de rapides de classe 4/5 d’une petite dizaine de kilomètres. Le nom à lui seul file la chair de poule et appelle à une maîtrise totale de son embarcation. Trous et rochers faisant partie des difficultés qui jalonnent le parcours. Sans parler bien sûr de l’eau qui peut donner à celui qui y tombe une idée assez précise de ce qu’on ressent quand on se trouve dans une machine à laver.
Le Godzilla sur le Rio Upano (Équateur)
Bienvenue sur la rivière Upano, en Amazonie équatorienne ! Un cours d’eau plutôt impétueux, qui propose certes des paysages magnifiques mais aussi de multiples occasions de se faire rapatrier quand on essaye de le dompter. Le Rio Upano qui se constitue de passages de classe 2 et de classe 4, comme le Godzilla, qui, sous l’influence de grandes cascades, est rythmé par des vagues qui peuvent atteindre plus de 4 mètres.
La maison de Dieu sur la rivière Karnali (Népal)
Il est conseillé de pratiquer cette rivière début octobre, après la mousson, pour en saisir toutes les brutales « subtilités ». De classe 5, ce redoutable cours d’eau traverse des forêts vierges et les magnifiques gorges de l’Himalaya et réserve plus d’une surprise. La plus grande est celle qui se trouve dans la maison de Dieu, une portion particulièrement mouvementée qui attire les kayakistes les plus chevronnés ou les plus inconscients, c’est selon…
Le Ghostrider sur le fleuve Zambèze (Zambie)
Rien à voir avec le film avec Nicolas Cage. Ici, on parle d’un endroit où les eaux sont capables d’engloutir de grandes embarcations, avant de les « recracher » plus loin. De classe 5, le Ghostrider met les nerfs (et les muscles) à rude épreuve. Le genre de truc qui, en plus, se mérite, vu qu’il faut traverser des passages plutôt tendus avant d’y parvenir. Des rapides aux noms évocateurs comme l’Escalier du ciel, les Mâchoires de la mort ou Oblivion…
Bidwell sur la rivière Chilko (Canada)
Avec ses 22.5 km, Lava Canyon est la plus longue étendue d’eau vive d’Amérique du Nord. Une ballade de santé ? Pas vraiment non ? Notamment à cause de Bidwell, un rapide de classe 4 qui comprend un gigantesque trou et de puissantes vagues. Les experts déconseillent fortement de tomber à l’eau à cet endroit-là. Tu m’étonnes…
Lava Falls sur le fleuve Colorado (États-Unis)
Impossible de ne pas citer le Grand Canyon tant celui-ci regorge de spots incontournables. Pour autant, à Lava Falls, le plus important rapide, le plus dangereux et le plus spectaculaire du coin, seuls les kayakistes qui savent vraiment ce qu’ils font éviteront de boire la tasse. Voilà qui laisse peu de temps pour profiter du paysage.
La rivière Kaituna (Nouvelle-Zélande)
C’est là que se trouve la plus haute cascade. Cascade qu’il faut bien sûr descendre pour ensuite pouvoir se vanter d’avoir parcouru l’intégralité du parcours. Heureusement, la rivière réserve plusieurs « plages » de calme, où l’eau est relativement tranquille.
Les rapides Inga sur le fleuve Congo (République Démocratique du Congo)
Le kayakiste freestyler Steve Fisher a parcouru les rapides Inga en 2011. L’occasion pour lui de souligner la dangerosité de ce spot, où plusieurs personnes ont perdu la vie. Un parcours extrême donc, que le sportif raconte avoir terminé avec des larmes plein les yeux.
Pillow rapid sur la Gauley river (États-Unis)
Il y a cinq rapides notoires sur cette rivière de l’état de Virginie Occidentale. Des bien balèzes. Pour autant, c’est Pillow rapid qui procure visiblement le plus de frissons. De classe 5, cette portion n’est certes pas très longue mais parfaitement ardue. Un défi de taille pour ceux qui veulent se frotter à quelque chose de vraiment hardcore.
La rivière Johnstone (Australie)
Serpentant dans le Queensland, à l’extrême nord-est du pays, cette rivière traverse des régions à couper le souffle. Mais les forêts tropicales de Palmerston National Park et les fabuleuses gorges volcaniques ne doivent pas faire oublier qu’il s’agit avant tout d’un parcours de classe 4/5, dont le point départ n’est d’ailleurs accessible que par voie aérienne.
Et la France ? Ce ne sont pas les bons spots qui manquent. Dans les Gorges Du Verdon par exemple, ou dans la Vallée du Tarn. Sans oublier les Gorges de l’Allier.