Tu es fier d’être parisien quand tu fais visiter la ville à ta copine japonaise gourmande, qui s’extasie devant toutes les vitrines de restaurants et de pâtisseries. Et c’est normal, parce que c’est là que tu te rends compte qu’il existe de nombreuses spécialités parisiennes à l’histoire riche et étonnante. Le seul problème, c’est que tu ne les connais pas très bien, alors parfois tu rates un peu ton effet en obligeant ton amie à aller sur Google. Pas de panique, on est là. Voici le top 10 des spécialités VRAIMENT parisiennes et leurs petites histoires.
Le hachis parmentier
Vous saviez déjà que la pomme de terre, au temps de Louis XVI, était considérée comme un aliment vulgaire, destiné aux animaux, hein vous le saviez ? C’est grâce à un homme, Antoine Parmentier, qui exerçait le métier de pharmacien, que celle-ci a connu un retour en grâce. Avec sa recette de purée accompagnée de viande ou de poisson haché, et légèrement grillée au four avec un œuf et de l’oignon, il a fait changer d’avis le roi à propos du tubercule. Merci hachis euh… Antoine !
Le croque monsieur
Ah le croque monsieur ! S’il y a bien un plat que l’on peut manger sur le pouce en étant sûr de se régaler, c’est bien celui-là. Et s’il est aujourd’hui à la carte de nombreux bistrots parisiens, c’est tout simplement parce que c’est à Paris qu’il a vu le jour, en 1910, dans un café du boulevard des Capucines. L’origine de son nom donne lieu à une légende : en servant le croque monsieur à ses clients, le bistrotier aurait prétendu pour rire que sa préparation contenait de la « viande d’homme ». Heureusement, il était plus doué en cuisine qu’en humour !
Le millefeuille
Trois couches de pâte feuilletée et deux couches de crème pâtissière, voilà la recette du millefeuille telle qu’elle aurait été inventée par François Pierre de La Varenne à Paris au XVIIème siècle. Une pâtisserie pas toute jeune donc, qui a été améliorée entre temps par le célèbre pâtissier Marie-Antoine Carême, qui est peut être à l’origine du fondant strié si caractéristique de ce gâteau frenchy. Une autre version de l’histoire raconte que le millefeuille a vu le jour en 1867 dans une pâtisserie de la rue du bac à Paris. On a enquêté (un peu), mais on n’a pas réussi à trancher.
Le Saint-Honoré
Le Saint-Honoré est aussi une vraie pâtisserie parisienne ! À l’origine, lorsque Auguste Jullien l’a inventé vers 1850, il ressemblait davantage à une grosse brioche à la crème. Mais au fil de sa carrière, le pâtissier eut l’idée d’utiliser une pâte feuilletée comme base et de la surmonter de petits choux garnis de crème Chiboust, un mélange de meringue et de crème pâtissière. Cette préparation très élégante porte le nom du Saint-patron des boulangers. En toute modestie quoi.
La baguette
Quand elle est arrivée en France au XIXème siècle, la baguette avait une consistance qui se rapprochait du pain viennois, vous savez ce pain tout mou et presque sucré, qui ne croustille pas mais alors pas du tout sous les dents. Dans les années 1930, certains boulangers parisiens eurent l’idée d’utiliser du pain blanc et des levures sèches pour fabriquer des baguettes « craquaaantes » et « croquaaantes ». Et Cyril Lignac ne faisait même pas partie du lot.
Le gratiné des Halles
Si Paris a été le berceau de nombreuses grandes pâtisseries françaises, elle a également vu éclore quelques spécialités salées. C’est le cas du gratiné des Halles, qui n’est autre qu’une soupe à l’oignon recouverte de gruyère râpé gratiné au four. Un plat très prisé dans le quartier des Halles où il était servi entre minuit et 5h du matin aux fêtards, qui y voyaient un remède pour soulager leur gueule de bois. Bah bravo les gars !
L'amandine
Avant d’être un prénom mignon, l’amandine est le nom d’un gâteau qui a vu le jour à Paris. Une sorte de tartelette garnie d’une préparation aux amandes et décorée avec des amandes effilées et parfois, des cerises confites. Tout pousse à croire que les Parisiens raffolent des amandes, puisque ce sont eux aussi qui ont inventé la tarte Bourdaloue ou encore la galette à la frangipane. C’est qu’ils préfèrent les voir dans leurs desserts que sur le pare-brise de leurs voitures…
L'Opéra
La légende dit que Cyriaque Gavillon, le pâtissier à l’origine de l’Opéra, l’a nommé ainsi en hommage aux danseurs du Palais Garnier, qui venaient s’approvisionner chez lui. C’est en 1954, à Paris donc, qu’a vu le jour ce dessert composé de plusieurs couches de biscuits Joconde, crème au beurre au café ou encore ganache au chocolat. Un montage ingénieux qui permet de profiter de toutes les saveurs en une seule bouchée, selon le souhait du pâtissier. So chic !
La chouquette
Son nom ne vous dit peut être rien, mais Marie-Antoine Carême était un grand pâtissier parisien du XIXème siècle (on dit bien UN car il s’agissait d’un homme). On ne sait pas trop si on doit le remercier mais c’est à lui que l’on doit les chouquettes, ces choux cuits au four parsemés de perles de sucre que l’on achète souvent par paquets de douze tant ils sont addictifs. Pour ce faire, il s’est gentiment inspiré de la recette du popelin, sorte de pâte desséchée sur le feu inventée par le cuisinier italien Popelini. S’inspirer, ce n’est pas copier !
La religieuse
La religieuse, pâtisserie composée de deux choux superposés (celui du dessus doit être logiquement deux fois plus petit que celui du dessous) et de crème à la vanille ou au café, a été créée à Paris, chez Frascati, un café tenu par un glacier napolitain, vers 1856. Sa recette est inspirée de celle des éclairs, et son nom, du glaçage qui la surmonte, censé faire penser aux robes des religieuses. Ouais, les pâtissiers ont souvent une imagination débordante…
Votre amie japonaise va vous vénérer. Pareil pour les spécialités grecques.