Il y a moins de 6 mois, plus personne n’associait Canal+ au foot, on oubliait les matchs du dimanche soirs, et on regardait seulement de temps en temps un match anglais sans Stephane Guy donc sans envie. Et puis Mediapro a réalisé qu’ils avaient fait une grosse connerie, ils ont dit « bon déso, on va arrêter de payer ». Comme ils ont dit « désolé », la FLP a accepté et Canal a repointé le bout de son nez et s’est racheté 100% de la Ligue 1, ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 20 ans, pour une bouchée de pain. L’occasion de se faire une petite rétro nostalgie de nos souvenirs du foot sur Canal.

La musique du multiplex

Un petit « tududududududu » symptomatique d’un but sur un des stades pendant un multiplex, petite madeleine de Proust souvent suivi d’un « but à Lens ! », sans qu’on sache tout de suite pour quelle équipe. Une petite musique qui sent bon une soirée pizza-chips devant la télé. Imitée ensuite par BeIN ou Telefoot (pendant 2 mois), mais jamais égalée.

Les explications scientifiques de Charles Bietry

Au début de Canal, il y avait le grand chef. Et celui qui a révolutionné la manière d’appréhender le foot (voire le sport) à la télé, c’est Charles Bietry. Celui là même qui commentait les matchs avec Denisot en insistant sur la partie mentale et ultra technique du foot avec des infos glanées les jours précédents, et expliquant que Giresse venait de rater sa frappe parce qu’il repensait encore à son action ratée 10 minutes avant et que ses crampons de 16 n’étaient pas les bons. Respect grand Charles.

Les débuts de gros matchs avec la voix de Greg Margotton

Un gros match qui commence, c’est un cérémonial, il faut poser les bases, amener une atmosphère, présenter les opposants avec emphase. Pour ça, Gregoire Margotton était un des meilleurs, avant de changer de crémerie à TF1 (et poser sa patte Pavaaaaard en coupe du monde). Du coup, il y a forcément quelques images de classico par exemple (quand c’était encore des vrais matchs) qui nous restent en tête.

La voix de Thierry Gilardi

Il nous a accompagné sur tellement de buts canalplusesque. Même quand on avait plus Canal et qu’on regardait les buts en crypté, on pouvait quand même deviner la petite musique et le phrasé de Gilardi. S’il ne devait en manquer qu’un, ce serait sans doute lui.

Les interviews terrain de Paganelli

Qui commencent toujours par un « sans déconner » et un rire. Paganelli, enfin Paga, fait partie intégrante du bord de terrain des matchs sur Canal. Alors oui ils ne parlent pas un mot d’anglais, ni d’espagnol, ni de rien d’autre d’ailleurs, mais un match sans paga, c’est comme une soirée foot sans bière: c’est pas infaisable, mais il manque un truc.

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Il n'a pas souffert, promis

Les cris de Stéphane Guy

Alors certes il en énervait certains, et se plantait parfois en disant que le PSG c’était pas Gijon ni Valadolid un soir de remontada. Mais il n’empêche, la voix de Stephane Guy sur le foot anglais notamment, c’était quelque chose. Et Canal qui récupère les droits du foot a sans doute fait une belle connerie en virant son fidèle serviteur.

Le vrai faux stress devant "Jour de Foot"

Alors oui regarder « Jour de foot » juste après les matchs c’est toujours mieux quand on connait pas les résultats. Mais soyons honnête on ne tenait pas, et avant le générique on connaissait les scores, mais on regardait quand même. Alors entendre le journaliste maintenir un faux suspens avant le match en disant « regardons si l’OM s’est repris à Bordeaux » ne nous faisait pas forcément sourire parce qu’on savait bien que l’OM ne s’était pas repris du tout, mais qu’on voulait voir qui s’était troué en défense. Tranquillement installé dans le canap au lieu de chercher « but Bordeaux-OM » sur Google ou Twitter et de se perdre 30 minutes en regardant toute autre chose.

La palette de Philippe Doucet

Autrement appelé la Palette à Doudouce. Ou comment les tentatives d’analyse de jeu pour la première fois à la télé avec chiffres et palettes graphiques sont devenus la marque de fabrique de Canal. On ne comprenait pas forcément tout, mais on se sentait plus intelligent à la fin de la chronique.

Les chroniques et fous rires avec Julien Cazarre

Avant de faire des sketchs rigolo avec Winamax qui ont fait virer son pote Thoen, Julien Cazarre a fait le sniper sur Canal pendant un moment. Blagues lourdes, accents douteux, et pourtant on attendait que ça dans J+1. Un vrai coup de frais sur un Canal devenu beaucoup trop lisse. Y’a que Ruffier qui n’était pas d’accord avec la présence de Cazarre dans ce top.

Les conneries de Thouroude dans la mythique "Equipe du dimanche"

Le foot, et encore plus les gens qui parlent de foot sont parfois un peu chiants. Alors quand on a vu Thomas Thouroude débarquer dans la mythique émission l’Equipe du dimanche, on s’est régalé. Parce que l’EDD était une montagne, un roc, un pic, présente depuis des années pour voir tous les buts européens (avant qu’on regarde tout sur Twitter comme des crevards). Et que le bon Thomas a su y apporter une touche humour rafraichissante et ciselée qu’on retrouve aujourd’hui dans sa collab avec So Foot. Cet homme mérite mieux et vous le savez.

It’s coming Home, It’s coming Home, it’s coming, Football is coming home. Alors ok, bien joué Canal, mais il va falloir faire un effort quand même: reprenez Stephane Guy, ramenez un peu d’humour sur Canal, et on regardera tous les matchs. Même ceux de Dijon.