Le collectif Nous Toutes (à suivre sur Instagram @Noustoutesorg) est un mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes, le compte recense entre autres le nombre de féminicides. A ce jour, on recense au moins 87 féminicides depuis le 1er janvier 2020 (un chiffre qui serait certainement en deçà de la réalité). C’est trop. C’est toujours trop. Alors fini les blagues. Dans ce top on ne parlera pas de raclette, ni de Harry Potter mais on vous donnera des conseils pour aider une personne qui se trouve de près ou de loin touchée par ces violences.
Et en attendant, il existe un violentomètre (ouais bon le terme est pas super glam’ mais clairement on s’en cogne) afin de prendre conscience qu’on est dans une situation dangereusement toxique :
Lui faire comprendre que tu es là pour elle et que tu peux l'écouter et l'aider
Les victimes de violences conjugales n’ont pas l’habitude de s’épancher sur leur quotidien qu’elles vivent comme le plus souvent comme une honte. C’est donc un sujet difficile à aborder. C’est pourquoi dans un premier temps il vaut mieux laisser simplement une porte ouverte pour qu’elle sache que tu es disposé.e à l’aider.
Si elle se confie, ne pas la bombarder de questions, ni la forcer à porter plainte
C’est pas forcément instinctif comme réaction, on peut être tenté de vouloir bien faire et de forcer les choses en les précipitant. En réalité, pour aider vraiment la personne, il faut y aller étape par étape. Dans un premier temps, écoute-la et recommande-lui de prendre contact avec des associations. De la même façon, il ne faut pas la jouer inquisition en posant des questions trop intimes. Il ne faut pas qu’elle se sente jugée ou forcée de quoi que ce soit.
Quand elle est prête à engager des démarches, sois là pour l'accompagner
C’est déjà un effort surhumain pour elle d’accepter de demander de l’aide. C’est bien de l’accompagner pour la rassurer surtout si tu as été à son écoute depuis le début. Il faut qu’elle se sente en confiance parce qu’a priori son estime d’elle même est dans les chaussettes. Ça pourra l’aider que tu l’accompagnes à la gendarmerie pour porter plainte (si bien sûr elle te le demande).
Prends en photo chacune de ses blessures
Et n’oublie pas de les dater. Si ça peut être douloureux de rester simple observateur dans ces situations de violences, il faut être patient, c’est à la victime de porter plainte et pour cela les preuves de violences permettront d’accélérer les démarches au plus vite. Tu peux aussi lui proposer de décrire les violences subies par écrit.
Mettre en place avec elle un code de communication
Comme on s’en doute, une personne victime de violence conjugales n’est pas pleinement libre de ses faits et gestes. Il va donc être difficile pour elle de prendre contact avec le monde extérieur. Pour l’aider à s’ouvrir et à communiquer avec toi, vous pouvez mettre au point ensemble un code de communication que le conjoint ne sera pas en mesure de décrypter.
Réfléchir en amont à un logement où elle pourra déménager dans un futur proche
Inviter la victime à se réfugier chez toi peut être une solution de dépannage, mais le souci c’est qu’il est fort probable que son agresseur connaisse ton adresse. La vraie solution pérenne c’est donc de trouver un logement dont l’adresse restera secrète.
Même sans certificat médical, la police est obligée d'enregistrer la plainte
Les personnes qui vont recevoir la plainte ne sont malheureusement pas bien formées pour gérer ce genre de situations et c’est un peu le souci à l’heure actuelle qui fait que les femmes se retrouvent confrontées à des violences meurtrières alors qu’elles ont dans la plupart des cas déjà averti la police du danger auquel elles faisaient face.
Si elle ne veut pas porter plainte, elle peut aussi déposer une main courante
Cela lui permettra d’avoir des preuves pour les procédures ultérieures.
APPELER LE 3919 : numéro d'écoute anonyme et gratuit
Clairement un numéro qu’il faut partager au maximum. Grâce à cette ligne les victimes de violences peuvent se confier et obtenir de l’aide d’une personne inconnue ce qui peut parfois faciliter les choses plutôt que d’en parler à un proche.
EN SITUATION D'URGENCE : tu appelles le 17 (en France) ou le 112 (en Europe)
Mais ça, normalement tu le savais déjà.
Source : Rockie Mag, Madmoizelle, Centre Hubertine Auclert, Stop violence