C’est qui qui domine ? C’est qui qui fait la loi ? Au travail comme à la maison, ce n’est pas toi mon grand, ni toi, ma grande. Non, vous êtes désormais des employés permanents, au bureau devant le chef et chez vous devant le gosse qui est la grand organisateurs de vos journées, de vos nuits, de vos envies, de vos humeurs et de vos énergies. Et le pire, c’est que vous l’avez engendré vous mêmes, ce petit con de chefaillon.
C'est lui qui te fixe tes horaires
Le matin, tu commences à 6 heures et le soir, tu termines à 9. Entre temps, il faut que tu te livres à de nombreuses tâches et, si tu ne t’exécutes pas assez vite, tu entres dans la danger zone.
Il gueule tout le temps parce que les trucs ne viennent pas assez vite
Et dans la danger zone, il y a des pleurs, des râleries, des hurlements, de la fatigue, des menaces qui s’intensifient à mesure que le délai entre la demande et son exécution s’accroît, exactement comme quand tu as du retard pour rendre un dossier.
Il te met continuellement en concurrence avec ton collègue direct
Tu ne donnes pas satisfaction ? On demande à maman (et inversement). Peut-être qu’ELLE donnera satisfaction. Du management par la terreur et la compétition, à l’ancienne, pour créer une bonne ambiance d’enfer à la maison comme au bureau.
Quand il est pas là, tu es soulagé
Les bonnes journées sont celles où il est en vacances, loin de toi. Des jours heureux et bénis au cours desquels tu as l’impression de reprendre le contrôle de ta vie et de ne plus être dépendant d’un petit être frustré qui te gâche la vie continuellement.
Tu te bats comme un beau diable pour avoir un sourire de ta part
Autant si tu ne ris pas à une de ses blagues tu te prends un regard noir, des hurlements et des pleurs, autant, toi, tu dois tout le temps lutter pour obtenir un sourire de sa part et te sentir un minimum valorisé, dans un rôle plus agréable que celui de simple vache à lait.
Il te pique de l'argent
Il te prend de l’argent tout le temps. Il t’en donne aussi un peu grâce aux allocs que tu touches, mais il passe essentiellement son temps à retirer de l’argent de ta fiche de paie et à occasionner de nouvelles dépenses que tu n’avais pas prévues.
La qualité de ta journée dépend de son humeur
S’il est de mauvaise humeur, tu risques de passer une journée d’enfer entre hurlements, critiques, fatigue, débats sans fin et peur permanente de dire la mauvaise chose, de faire le mauvais choix.
Il te demande de justifier tous les instants que tu ne passes pas avec lui
Bah t’étais pas là, hier papa ? Tu faisais quoi ? Pourquoi t’étais pas là à rire à mes blagues tout le temps ? Hein ? Ah oui ? Tu travaillais ? Ok, je note que tu travaillais mais je ne vois pas en quoi ça excuse quoi que ce soit. T’étais pas là. C’est noté.
Tu as signé un contrat pour officialiser ta relation de dépendance à lui
Tu es même allé en mairie pour le signer. Maintenant, c’est CDI jusqu’à la mort et sa présence risque d’accélérer la date fatidique rapport à la fatigue chronique qu’il te crée. Essaie un peu de rompre ton contrat et t’auras la Justice sur le dos, les avocats, ça te coûtera un bras et tu finiras en prison. EN PRISON.
S'il te vire, tu te sens super mal
Entendre « tu n’es plus mon père », c’est à peu près équivalent à « Vous êtes virés ». Ensuite, c’est la dépression, l’alcoolisme, la violence familiale et la découverte d’une passion pour Johnny Hallyday. C’est pas fastoche, la vie.
T’avais qu’à te protéger.