Il arrive qu’en plein milieu d’un voyage, on soit frappé par le mal du pays. Une forme de nostalgie qui nous prend de court, surtout quand on se souvient combien on avait hâte de se barrer de chez soi. Pourtant, il n’y a pas à tortiller du popotin, tous les symptômes sont là, et ça nous donnerait presque envie de chialer.
Tu es devenu accro à TV5 Monde
Tu n’as jamais vu autant de téléfilms franchouillards de toute ta vie. Et le pire, c’est que tu commences à aimer ça. Sans parler de Questions pour un Champion qui est devenu ta ritournelle quotidienne, même si depuis le départ de julien Lepers, ce n’est quand même plus comme avant.
Tu passes ton temps à parler de bouffe française
Et à comparer tout ce que tu manges aux bons petits plats de la cuisine hexagonale. D’ailleurs, tu commences sérieusement à saouler tout le monde à jouer le rabat-joie à chaque repas. Il n’y a décidément qu’un(e) Français(e) pour parler de bouffe une fourchette (ou des baguettes) à la main.
Tu regardes tous les jours quel temps il fait chez toi en France
Waouh, comment il fait froid chez toi ! Toi qui détestais l’hiver, depuis que tu voyages en Asie, tu rêves de te les peler, voire de choper un rhume autrement qu’à cause de la clim. Alors chaque jour, tu fais un saut sur Internet pour jeter un œil à la météo de ton patelin, histoire de nourrir (un peu) ta nostalgie.
Tu es (de nouveau) content de croiser des Français
Toi qui les fuyais comme la peste depuis le début de ton voyage, prétextant que c’était tous des cons (sauf maman), et que tu n’étais pas parti au bout du monde pour croiser les mêmes énergumènes… Voilà que de nouveau, tu te sens inexorablement attiré par tes semblables (des cons donc, si on suit ton raisonnement). Rien que de surprendre une conversation en français te donne limite des papillons dans le ventre. On appelle ça : le désir.
Tu deviens hystérique dès que tu entends une chanson française à la radio
Oui, même si c’est du Carla Bruni, sans doute une des chanteuses françaises les plus écoutées à l’étranger. Et on ne reviendra pas sur tes téléchargements d’albums made in France, histoire dis-tu, de rester au courant de l’actualité culturelle nationale.
Tu râles pour un oui et pour un non
Ce côté ronchon est un des symptômes sournois du mal du pays. Le résultat d’une sensation de manque intense qui fait resurgir ton moi-profond sans pouvoir le contrôler. Dire que tu pensais sérieusement que le voyage t’avait changé, voilà que tu redeviens Français à critiquer tout ce qui bouge, quitte à passer pour un relou.
Tu te prends à rêver d'une Danette au café
Si possible en barquette familiale. Celle qui donne l’impression qu’il y en a toujours autant, alors que tu tapes dedans à grandes cuillerées depuis 10 minutes.
Tu comptes le nombre de dodos avant de rentrer en France
Un peu comme lorsque tu étais gamin et que tu avais hâte de partir en vacances. Sauf que maintenant que t’es adulte, tu comptes les nuits avant de rentrer chez toi. On appelle ça vieillir !
Tu es super fier d’être Français
Il n’y a que lorsqu’on est à l’étranger, qu’on peut se permettre ce genre de sentiment sans se sentir coupable. La France te manque ? A fréquenter d’autres nationalités, tu te rends compte qu’elle n’a pas le monopole des blaireaux ? Que même si on a des défauts, on n’est pas pires que les autres ? Il est peut-être temps de rentrer à la maison mon grand.
Tu as déjà réfléchi à l’excuse que tu donneras pour être rentré plus tôt de voyage
La météo était vraiment trop merdique ? Un des tes anciens patrons voulait à tout prix te voir pour te parler d’une opportunité de boulot ? Impossible d’acheter ou de renouveler ton traitement à l’étranger ?… Toutes les excuses sont bonnes pour justifier ton retour prématuré de voyage. Toutes sauf une, qui pourtant est la plus honnête : « vous m’avez vraiment trop manqué ! »
Bienvenue chez toi l’ami.