Les séries c’est super cool parce que c’est comme des films en très long où il y a plein de remplissage et où il faut parfois attendre dix ans avant d’avoir la fin. Cependant faire une série n’est pas une science exacte, certaines auraient dû s’arrêter après la première saison alors que d’autres n’auraient jamais dû être annulées. Aujourd’hui on va parler d’une autre catégorie, celles qui se sont arrêtées au bon moment, c’est rare, mais ça existe.
The Wire (5 saisons)
Bon je vous ai déjà filé les raisons de regarder The Wire donc je ne vais pas m’attarder sur ce sujet. Mais s’il y a une qualité à ajouter à cette série c’est qu’elle a décidé de s’arrêter au moment parfait : cinq saisons avec chacune un aspect de la ville de Baltimore passé en revue, il y avait encore plein d’autres choses à dire et à montrer mais c’était suffisant et les producteurs n’ont pas décidé de faire une Netflix (allonger la durée d’une série uniquement parce qu’elle marche bien).
Fleabag (2 saisons)
Deux saisons à peine et un succès critique aussi bien du côté de la presse qu’au niveau des spectateurs. Ça, c’est les Anglais, ils aiment généralement privilégier la qualité à la quantité, ce que Phoebe Waller-Bridge a bien compris en décidant que c’était tout à fait suffisant de faire durer son histoire sur si peu de saisons avant de faire celle de trop.
Les Sopranos (6 saisons)
C’est discutable parce que certains disent que ça devenait un peu long sur la fin (moi y compris) et d’autres que c’était pile la durée parfaite. Six saisons avec des épisodes aussi longs ça peut rebuter, mais c’est juste une fresque assez incroyable sur un mec un peu beauf qui fait partie de la mafia (je la vends peut-être pas super bien là). Quoi qu’il en soit, je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui n’avait pas aimé cette série, sauf un mec une fois, mais je crois qu’il confondait avec X-Files.
The Leftovers (3 saisons)
Une saison en moins et on n’aurait pas compris grand chose (déjà que j’ai vraiment pas capté le tiers de l’histoire je pense), une saison en plus ça aurait perdu de sa saveur : The Leftovers est un putain d’ovni totalement maitrisé dans plein de domaines mais surtout dans sa durée. Et les épisodes de la saison 3 dans l’hôtel, c’était incroyable ce truc.
Dark (3 saisons)
La première était incroyable, la deuxième aussi et on pouvait avoir quelques craintes pour la troisième, mais finalement, c’était complètement la fin qui allait le mieux à cette histoire. Si à chaque fin de saison, il se passait un nouveau truc WTF qui remettait un peu tout en question et qu’on pouvait se dire que c’était le virage de trop, les scénaristes ont maitrisé leur sujet et nous ont donné trois saisons totalement suffisantes sans trop tirer sur la corde.
Banshee (4 saisons)
Franchement, j’ai rien à vous dire d’autre que si vous aimez les séries B avec de la baston, des personnages haut en couleur et du cul, vous aimerez probablement Banshee. C’est tout ça, mais réalisé avec talent et beaucoup de bonnes idées, le tout en quatre saisons, juste assez avant qu’on se dise que ça tourne en rond. Sacré surprise cette série sous-cotée.
Six Feet Under (5 saisons)
OUAIS J’AI JAMAIS REGARDÉ CETTE SÉRIE C’EST BON JE L’AI ENFIN AVOUÉ. Mais ma collègue Louise, une femme forte et libre, m’a dit que c’était vraiment très très bien et que ça s’était arrêté au bon moment. Du coup je lui fais totalement confiance parce qu’elle a généralement bon goût. En tout cas, il parait que c’est très maitrisé de bout en bout et c’est assez rare.
Cowboy Bebop (1 saison)
Attention, on ne parle pas de la série Netflix qui aurait dû s’arrêter avant la première saison, mais de l’anime absolument culte qui dure une seule saison et où tout est parfait du début à la fin. Il y a même eu un film qui s’imbrique parfaitement dans toute cette histoire et on n’a pas cherché à en faire plus. C’est pour ça que c’est devenu aussi culte ? Peut-être, en attendant séchez vos larmes et see you, space cowboy.
The Shield (7 saisons)
Là, comme ça, sept saisons ça peut sembler beaucoup et en vrai c’est beaucoup. Mais ma collègue Louise (ouais encore elle) m’a dit que c’était vraiment « super cool du cul », une expression qu’elle n’utilise que rarement quand elle est certaine de ce qu’elle dit. Du coup je vous conseille de la regarder un jour, en tout cas c’est ce que moi je vais faire parce que visiblement c’est une série qui a bien jaugé sa durée et son sujet.
Mr Robot (4 saisons)
Ok, les saisons 2 ou 3 pouvaient paraitre un peu longues par moment, mais en réalité tout ça, c’était bien maitrisé et c’est à la toute fin qu’on s’en rend compte. La saison 4 est d’ailleurs probablement la meilleure de toutes, vu qu’elle comporte deux épisodes très ambitieux tout en amenant un final assez inattendu et franchement bien foutu. Une cinquième saison aurait été de trop, là le dosage était parfait.
Breaking Bad (5 saisons)
Il parait que vous trouvez que Breaking Bad a duré exactement le bon nombre de saisons. Perso j’ai trouvé ça long, mais visiblement tout le monde est d’accord à part moi, donc je suis probablement le con de l’histoire. En attendant, longueurs ou pas les producteurs auraient pu tirer facilement sur deux saisons supplémentaires mais se sont arrêtés à cinq, et pour ça je respecte.
After life (3 saisons)
Quand Ricky Gervais fait une série il trouve généralement le bon dosage en terme de durée : Extras et The Office Uk ne me donneront pas tort. After Life aurait presque pu s’arrêter à la deuxième saison, mais la dernière tournée était finalement bienvenue, avec des moments très drôles, tristes et gênants comme on aime.
Sons of Anarchy (7 saisons)
Sept saisons oui oui, mais quelles saisons, quelle série, quelle belle moto et quelles belles vestes sans manches. Le plaisir était intense jusqu’au bout, avec de beaux moments qui ont donné une série spin-off.
Grey's Anatomy (59 saisons)
Non je déconne, je vous ai bien eu hein ? Vous vous rendez compte que cette série a commencé 4 ans avant le premier mandat d’Obama ? Saloperie de producteurs qui veulent surfer sur un succès en étirant une histoire déjà terminée pour faire du profit sur le dos d’un public fatigué et d’acteurs blasés. À bas le capitalisme camarades.
Si vous préférez les trucs courts et efficaces je vous conseille d’aller voir les meilleures miniséries, ça c’est de la bonne.