Qu’entends-je ? Est-ce le son lointain des protestations de ceux qui ne sont pas d’accord avec ce top ? Sont-ce des insultes et autres menaces de mort ? Possible. Mais tant pis. On m’a attribué la lourde tâche de classer les 6 livres de Kaamelott, et je l’ai fait, en mon âme et conscience, avec des critères totalement subjectifs. Alors non, en effet, il n’y a pas de saison nulle de Kaamelott, elles sont toutes bien, mais sachant que ce titre allait faire s’étouffer deux ou trois personnes, ça valait le coup de le garder. Maintenant que ces précisions ont été faites, on peut aller dans le vif du sujet.
Le livre II
C’est probablement un de ceux dont on a tiré le plus de phrases cultes (oui oui on sait, « le gras c’est la vie » et « je voudrais pas faire ma raclette » mais il va falloir passer à autre chose un jour.) Y’a pas énormément de différences entre la première et la deuxième saison, mais on sent que la série s’est rodée : c’est mieux filmé et les personnages ont maintenant tous leur identité bien fixée. Les épisodes Always (la fausse mort de Perceval) et La Quinte Juste font partie des meilleurs de toute la série. Si vous n’êtes pas d’accord, n’hésitez pas à me houspiller dans les commentaires.
Le livre V
Il y a deux écoles : ceux qui n’aiment que les épisodes marrants de Kaamelott, et ceux qui apprécient le tournant dramatique de la série. Pour ce deuxième groupe, le livre V est probablement le meilleur. Et c’est vrai que ça rend bien. Les épisodes plus longs installent une histoire plus fluide, et les nouveaux personnages rencontrés par Arthur pendant qu’il est en vadrouille, eh ben ça change un peu. En plus c’est bien filmé, et à la fin on chiale. Si, si, rappelle toi, c’est à base de bain et de coupage de veines.
Mention spéciale pour une des meilleures répliques du Roi Loth, ce personnage merveilleux :
« Mais parce que votre existence est merdique mon pauvre ami, vous avez l’œil qui brille à chaque fois qu’un oiseau pète, c’est triste à voir. Ça fait des années que vous menez un train de vie de noix de St-Jacques, alors évidemment, un message qui annonce la visite d’un imbécile porteur de bonnes nouvelles, c’est déjà un petit festival pour vous ! J’suis sûr que vous vous êtes peigné pour l’occasion ! »
Le livre I
Tout simplement le plus culte, et celui qui a posé les bases de la série. Mais comme bien souvent, les premières saisons servent un peu de test, ce qui fait qu’on a un peu moins de décors que dans les saisons suivantes, et que l’histoire est un peu plus décousue. Ok, c’est juste pour pinailler, parce qu’il fallait bien trouver quelque chose à redire. Grâce à ce livre, on a découvert le Cul de Chouette, le Oud, le Unagi et la passion de Guenièvre et Bohort pour la pâte d’amande. Entre autres. Et on finit sur un superbe épisode où Arthur rappelle l’intérêt de la quête du Graal aux chevaliers, ça donne presque des frissons.
Le livre III
Là ça commence à s’assombrir un peu. Arthur et Lancelot ne peuvent plus se saquer, Arthur commet une faute en fricotant avec Mevanwi, Lancelot finit par se casser, rejoint par Guenièvre. Bref, l’histoire commence à bouger un peu. Pour certains, à cause de ces nouvelles intrigues, cette saison est moins drôle, même si ça reste très subjectif. Reste quand même que Perceval qui remplace le maître d’armes pour donner un cours, c’est un très bon moment.
Le livre VI
C’est vrai qu’on a perdu un peu d’humour encore dans cette sixième saison. Beaucoup de vannes reposent sur des références au reste de la série, surtout quand on découvre les futurs compagnons d’Arthur dans leur jeunesse. Mais tout ce qu’on perd en humour, on le récupère en décors, en acteurs (Pierre Mondy en César et Patrick Chesnay en Sallustius sont de bonnes surprises), et en intrigue. C’est beau, et ça fait du bien de voir comment peut évoluer un programme court à la TV.
Le livre IV
Mais non, elle est pas nulle, cette quatrième saison. C’est juste qu’on en a déjà eu trois juste avant avec le même format d’épisodes de 3 minutes 30 et avec le même humour, donc ça peut lasser (même si on ne se lasse jamais vraiment de Kaamelott.) Les épisodes sur le camp de Lancelot ne sont pas les plus drôles, et les disputes entre Merlin et Elias sont un peu reloues, mais pour le reste c’est quand même génial. La fin, avec l’apparition de Méléagant, annonce une suite plus sombre, alors quand on voyait ça pour la première fois à l’époque, on était tout fifous.
Victoriae mundis et mundis lacrima.