Le corps humain est une machine étrange, pleine d’articulations, d’os, de muscles, d’organes et de fluides corporels dégueus, mais il reste probablement la seule chose que tout le monde possède avec certitude. C’est vrai quoi, un corps tout le monde en a un, du coup ce top est vraiment, vraiment pour tout le monde. Côté trucs un peu chiants qui se passent dans notre corps, on va parler aujourd’hui des fourmillements. Ceux ci peuvent arriver pour des raisons diverses et nous allons en percer tous les secrets ensemble.
Comment on appelle ce phénomène ?
Déjà, on peut commencer par la base, à savoir le vrai nom de ce phénomène. En médecine on appelle ça la paresthésie et c’est la compilation de plusieurs troubles du sens et du toucher dont on considère qu’ils sont désagréables mais pas douloureux. Ça englobe grossièrement les picotements, les engourdissements et les fourmillements. Et ça arrive à tout le monde pour des raisons diverses qui, bien que généralement pas inquiétantes peuvent dans certains cas être des signes de maladies graves ou de troubles sérieux.
Quels sont les symptômes
Comme on disait plus haut, picotements, sensation de « fourmis sous la peau » ou engourdissements. Généralement ils sont localisés aux extrémités d’un membre, les mains, les doigts, les bras, les jambes ou le visage. Bon vous allez me dire c’est presque tout le corps, et je suis assez d’accord. Mais bon genre les cheveux visiblement ça ne le fait pas, vous n’avez jamais entendu dire quelqu’un « j’ai des fourmis dans les cheveux » sauf à un pique-nique par exemple. Mais la personne parlait probablement de vraies fourmis.
Pourquoi on a cette sensation ?
Les causes sont variées, mais on peut généralement retracer facilement deux causes : un dysfonctionnement des nerfs périphériques ou du système nerveux central. La raison la plus fréquente et bénigne reste provoquée par un mauvais positionnement, un mauvais appui qui vont provoquer la compression, l’écrasement ou encore la lésion d’un ou plusieurs nerfs (comme le bras écrasé par la tête pendant la nuit). Les personnes touchées au cours de la journée sont celles qui restent assises trop longtemps dans la même position ou dont l’emploi réduit la mobilité physique.
Comment faire passer cette sensation ?
S’il s’agit de la cause bénigne, la première chose est de faire en sorte que le nerf ne soit plus écrasé en libérant le membre ciblé. Masser, étirer, bouger ou faire « travailler » la partie engourdie va alors faire circuler le sang à nouveau et faire peu à peu s’estomper la sensation.
Quand faut-il consulter ?
Si les fourmillements, l’engourdissement ou les picotements se répètent, s’ils sont de plus en plus « forts », que la localisation s’élargit on recommande d’aller consulter. Un médecin généraliste orientera alors au besoin (s’il s’avère que le trouble peut être lié à une maladie plus grave) vers un neurologue.
Si les fourmillements sont soudains et s’accompagnent d’une perte d’équilibre et / ou de la vue, de troubles du langage et d’une sensation de faiblesse d’un côté du corps il est recommandé d’appeler les urgences immédiatement, ils peuvent être les signes annonciateurs d’un AVC ou d’un AIC (accident ischémique transitoire).
Comment un médecin va essayer d'interpréter ces symptômes ?
Afin de comprendre leur cause, le médecin va définir grossièrement trois choses :
– La persistance de la sensation : si elle est permanente, si elle n’apparaît que dans certaines situations, si elle intervient par intermittence…
– La localisation de la sensation : si elle est symétrique, unilatérale, fixe, migratrice…
– Si elle est accompagnée par des signes associés : douleurs plus intenses, troubles de la vision, un problème moteur singulier…
Quelles sont les conclusions qu'il peut en tirer ?
En général, si la localisation des symptômes n’est pas fixe ou réellement délimitée et qu’ils sont intermittents la cause n’est probablement pas grave. S’ils sont par contre persistants et touchent des zones définies tout en étant accompagnés d’autres symptômes précis, il peuvent alors être entre autre le signe d’une maladie plus grave, d’un trouble neurologique ou être un signe annonciateur d’un AVC.
Le canal carpien et les carences en vitamines, spasmophilie
Le syndrome du canal carpien peut-être une des causes des fourmillements et peut nécessiter une chirurgie pour la faire disparaître. Une carence en vitamine B12 peut aussi être à l’origine de ce trouble et touche principalement les personnes âgées et les personnes alcooliques (on surveille quand même qu’elles ne sont pas le signe de quelque chose de plus grave). Une crise de spasmophilie peut entre autre provoquer des fourmillements au niveau des mains généralement accompagnés par des spasmes musculaires et des difficultés respiratoires.
Des maladies plus avancées ou plus graves
Les personnes qui souffrent de diabète peuvent à un stade avancé ressentir des fourmillements (neuropathie diabétique) dans les jambes et les pieds, ils sont causés par le taux de graisse et de sucre dans le sang.
La maladie de Raynaud qui affecte la circulation sanguine (doigts ou orteils qui changent de couleur) provoque également des engourdissements et des fourmillements.
Les personnes qui sont « à risque » en terme d’accidents vasculaires cérébraux (cholestérol, hypertension, problèmes vasculaires) peuvent aussi ressentir un engourdissement ou des fourmillements dans les mains avant de faire un AVC.
La sclérose en plaque est également une cause de ce trouble provoqué par l’inflammation de la moelle épinière. Les cibles de l’engourdissement seront dans ce cas généralement les jambes et les mains et peuvent être accompagnés de pertes d’équilibre, d’incontinence, de fatigue…
Vous pouvez aller voir les trucs qui se passent dans notre corps après 30 ans et les trucs qui se passent si on boit trop d’eau, c’est très intéressant également et ça évite de faire des conneries.
Sources : Journal des femmes, BrightSide.