Même au sein des plus fervents défenseurs d'Antoine Kombouaré, le doute s'installe : le PSG version Qatar montre désormais clairement ses limites et on peut gloser tant qu'on veut sur « le manque d'envie », « le manque d'engagement » et ce genre de trucs, il faut aussi souligner le manque d'audace tactique dans le jeu parisien. La qualité intrinsèque du groupe ne fait pas débat, si le jeu patine, le responsable est donc le coach (puisque les joueurs sont intouchables). Il est donc temps de lister les prochains candidats à ce "leader de la tentation".
- Claude Makelele, le plus « on en parle en ce moment »: monsieur « j'ai presque tout gagné » allie toutes les qualités d'un intérimaire : un palmarès de joueur long comme le bras, l'adhésion des supporters et aucune expérience à ce poste. En plus, Claude est fidèle et vient de déclarer qu'il était « à fond derrière Antoine », il devrait donc logiquement lui succéder. Un destin à la Laurent Fournier en perspective. Chances de signer: 60%.
- Carlo Ancelotti, le plus « depuis le temps que je suis annoncé, je vais bien finir par l'avoir ce job » : à force de serrer des louches aux dirigeants et à être « aperçu » au Camp des Loges, il va bien finir par signer un truc, et apporter cette touche de prestige et de reconnaissance internationale qui manque cruellement sur le banc parisien. Un bon VRP. Chances de signer: 40%.
- Luis Fernandez, le plus « old-school »: les « jouors », surtout ceux qui ont de la « kalité », il faut les cadrer. Et le côté paternaliste de Luis, sa tendance à jouer aux cartes avec eux (sans tricher), son réseau en Israël et à RMC devraient faire merveille. « Une chupa chups pour le prochain qui marque ». Savoir motiver les joueurs, c'est inné. Chances de signer: 10%.
- Pedro Miguel Pauleta, le plus « Identité PSG »: suivi de près par Raï. L'aigle des Acores n'est pas vraiment débordé, et prendra sur le temps qu'il passe à faire des pronostics sur la sélection portugaise pour faire un duo avec Leonardo lors de conférence de presse aux accents chantants et ensoleillés. Au pire, ça servira au moins à Gameiro. Chances de signer: 20%.
- Philippe Troussier, le plus « à tous les râteliers »: le technicien semblait difficile à bouger de son prestigieux club de Shenzhen en Chine pour des raisons financières. La donne à changé, et ce n'est pas son passage par l'OM qui donnerait des scrupules à ce grand voyageur au moment de poser ses valises à Paris. Chances de signer: 10%.
- Arsène Wenger, le plus « french touch »: on a tellement pesté contre l'incapacité du PSG à exploiter le vivier de jeunes talents que constitue la région parisienne, l'arrivée d'Arsène devrait remédier à ce gâchis. Il serait par ailleurs plus près des studios de TF1 pour ses missions de consultants et n'aurais plus besoin de rôder près des hôtels Lillois pour choper des attaquants. Chances de signer: 50%.
- Rolland Courbis, le plus « je dis pas que j'y vais, mais je ne dis pas que je n'y vais pas »: Rolland trouvera certainement, entre son dossier de candidature pour la sélection du Niger et un dessin collectif des joueurs d'Ajaccio, un numéro de téléphone en 01... avec une rondelette somme en euros. Rolland est un grand sensible et passera sûrement un petit coup de fil. Chances de signer: à 3 contre 1.
- Jose Mourinho, le plus « j'ai encore rien gagné en France, et je le vis mal »: le Special One sera un jour Champion d'Ukraine et vainqueur de la Coupe de Bulgarie. Entre temps, ce serait bien le diable qu'il ne vienne pas prendre un trophée en France. Et maintenant que Monaco a disparu de la carte, les destinations possibles se réduisent. Chances de signer: toujours mystérieuses.
- Christian Gourcuff, le plus « invincible au Parc »: le sorcier Breton sait comment gagner au Parc des Princes au point de s'ériger en bête noire du PSG. Bon... en même temps, le même genre de réflexion avait conduit à la signature de Sergueï Semak après un triplé en coupe d'Europe contre son futur club. Et le père de l'autre a en plus une sainte horreur des médias. Chances de signer: 2%.
- Leonardo, le plus « solution interne »: il a déjà assuré ce job à Milan, ça limitera les conflits internes et ça lui empêchera de se casser 5 minutes avant la fin des matchs (pour éviter les bouchons sans doute). Et puis si on a constaté qu'il avait de beaux costards, on se demande s'il a la même allure avec anorak du club et un chronomètre autour du cou. Chances de signer et surtout de partir dans la foulée: 50%.
- Javier Pastore lui même, le plus « c'est nous qui payons, on fait ce qu'on veut »: quand on débourse 42 millions pour un jeune homme en short, on se sent propriétaire à 100% du bonhomme. Et vu ses dernières performances sur le terrain, les Qataris lui demandent de faire plus, beaucoup plus et lui impose le poste, avec l'assurance d'être toujours titulaire et en l'aidant d'un prête-nom avec un chronomètre autour du cou. Quelle meilleure tête de gondole pour représenter le PSG dans le monde qu'un beau jeune homme qui sait jongler et connaît personnellement Messi ? Chances de signer et de finir meilleur buteur: en fonction du cours du pétrole.
Ou aussi « N'importe qui avec un nom qui cogne », Domenech le masochiste pour gérer une bande de sales gosses dans un club détesté", David Guetta pour les paillettes... Et vous, toujours fidèle à Antoine Kombouaré?