La fosse est le lieu privilégié pour un concert. Pourtant parfois, ce haut lieu de communion musicale peut vous rendre sceptique (fosse...sceptique...laissez tomber). Ne serait-ce parce que malheureusement, il est impossible d'avoir la fosse exclusivement pour soi-même (sauf éventuellement aux concerts de Régine mais c'est pas le sujet). Voici donc dix typologies de relous qui hantent la fosse et vous pourrissent un concert : sachez les reconnaître afin de savoir comment remédier à leur pénibilité.
- Le relou odorant
Le concert n'a même pas encore commencé qu'il est déjà en sudation. Souvent parce qu'il a commencé à boire avant vous, et qu'il a chaud, qu'il est excité et qu'il a un trop plein d'énergie à dépenser. Malheureusement cela se traduit par de doux relents de vestiaire qui vous donnent la gerbe.
Action / réaction : chopez un extincteur et aspergez-le de mousse carbonique. Insistez bien sur les aisselles. - Le relou suréquipé
Cette personne a bien l'intention de camper dans la fosse. Elle a donc entassé dans un énorme sac-à-dos des denrées, un thermos, de la bière, des appareils photo (on sait jamais si elle en perd un) et d'une manière générale de quoi survivre 4 jours.
Action / réaction : grimpez sur son sac pour vous en faire un promontoire. N'hésitez pas, quand vous serez au sommet, à lui enfoncer les doigts dans les yeux et à utiliser sa tête comme accoudoir ou table d'appoint pour votre bière. - Le relou toxico
Celle ou celui là est particulièrement pénible. Soit elle/il vous enfoncera ses coudes dans le bide en roulant un joint avec application, soit elle/il sautera partout, sera d'humeur câline et vous imposera sa pénible et surtout trop proche flaccidité. En règle générale, le relou toxico est la/le premier-e à vomir, de préférence sur vous.
Action / réaction : profitez de son état second pour vous laisser aller à une débauche de violence sur sa personne. Il/elle ne s'en apercevra pas et vous lui rendrez un fier service parce que la drogue c'est sale. - Le relou fragile
Un spécimen qui a la particularité d'être à terre au moindre frôlement, qui hurle à la mort si vous l'effleurez, qui finit généralement par terre en position fœtale et qui vient dans la fosse QUAND MÊME. Une vraie plaie qui n'hésitera pas à glapir et vous couvrir d'insultes si vous avez le malheur d’empiéter sur son espace vital.
Action / réaction : mettez discrètement le feu à ses vêtements et feignez un début de panique. Cette créature sera vite piétinée par vos congénères afin d'éteindre l'incendie. - Le relou grégaire
Cette espèce aurait pu être acceptable si elle n'avait pas la capacité incroyable de se multiplier. Le relou grégaire a trouvé une bonne place dans la fosse et appelle en renfort sa tribu d'autres relous afin d'occuper les lieux. Vous vous retrouvez donc relégué-e à 20 mètres derrière une bande d'agité-s.
Action / réaction : affirmez très fort que vous avez un herpès purulent ou toute autre maladie infectieuse, puis léchez ostensiblement le visage de votre voisin-e. Le groupe de lourds devrait très vite se dissoudre. - Le relou groupie
Elle/il est heureux-se d'être là. Trop peut-être. Elle/il manifeste bruyamment son enthousiasme, hurle, bouge, danse, bref vous fait chier.
Action / réaction : urinez sur la groupie et faites croire qu'il s'agit de la Sainte Onction de l'artiste pour qui elle vient d'entrer en transe. Le/la relou fanatique s'évanouira de joie et vous pourrez la pousser du pied loin de vous. - Le relou Scorsese
Cet-te apprenti-e cinéaste filme scrupuleusement tout le concert, levant son iPhone/appareil photo/autre bien haut devant vous pour ne rien rater. Vous pourrez toujours mater le concert sur Youtube...
Action / réaction : cassez-lui les deux bras, pour plus de précaution, puis faites-lui manger son appareil. - Le relou retardataire
Cette créature distraite arrive en plein milieu du concert, comme un chien dans un jeu de quilles, et se fraye un passage jusqu'aux relous grégaire-car bien souvent ces deux tares se combinent à grand renfort de "pardon!" vindicatifs qu'elle hurlera dans vos oreilles tout en vous enfonçant ses coudes dans les côtes.
Action / réaction : bloquez-lui le passage au moyen d'un placage bien senti. N'hésitez pas à lui balancer deux trois coups de latte au passage, ça lui apprendra la ponctualité. - Le grand relou
Même si ce n'est pas de sa faute, le ou la grand-e relou est tout aussi nuisible et pour cause: au lieu de rester à l'arrière et de laisser la place aux personnes à la taille moins avantageuse, il/elle se plantera bien devant vous, prenant soin de vous masquer intégralement la scène. Saloperie.
Action / réaction : pétez lui les genoux ou chatouillez-lui les côtes. La personne trop grande se baissera et vous pourrez opportunément lui claquer le beignet pour lui faire passer l'envie de se coller devant. - Le relou à deux têtes
Dans cette catégorie, stigmatisons les ignobles casse-pieds qui juchent leur copine sur leurs épaules en équilibre instable-parce que ladite copine trouvera bon de se trémousser fiévreusement-menaçant votre intégrité physique.
Action / réaction : grimpez sur les épaules du quidam à côté de vous et entamez une joute avec la copine-sur-les-épaules jusqu'à ce qu'elle chute comme un vieux flan. - Le relou collant
Ce spécimen vous impose sa viscosité moite en vous écrasant pour se rapprocher de la scène. Vous n'êtes qu'un obstacle entre elle/lui et son idole, voire un coussin permettant de se caler en position d'imploration bruyante d'une miette d'attention.
Action / réaction : enduisez-vous d'huile pour l'empêcher de s'accrocher à vous. - Le relou comateux
Généralement celui ou celle qui boit avant le concert, pendant le concert, après le concert, et qui revient pour se souvenir de la dernière fois. Quand cette barrique à deux pattes tanguera dangereusement en beuglant, vous pourrez dire adieu à votre concert: le relou comateux s'effondrera à vos pieds, pataugeant dans son vomi ou celui du relou toxico et les pompiers devront intervenir.
Action / réaction : anticipez et remplacez la 8-6/la Villageoise-briquette/l'alcool frelaté par du jus de betterave.
Top écrit par MattBear