On est lundi, il n'est pas encore 10h, et le planning de votre pédiatre est déjà rempli à ras bord. Tous les parents qui n'ont pas osé appeler SOS médecins ce week-end pour une toux persistante ou une petite fièvre vont donc ce matin encombrer les salles d'attente des cabinets de pédiatre et, vraisemblablement, se dire les mêmes choses après le timide "bonjour" de rigueur en prenant place dans la pièce déja bondée.
- Que les dépliants d'informations sont sacrément flippants
La pédiatrie n'a pas attendu Doctissimo pour instaurer la peur. Un flyer d'à peine 20 cm, et vous en êtes sûr, c'est une broncholite. - Qu'il faudrait nous payer cher pour toucher le bac de jouet de la salle d'attente
Des vieux jouets en plastique, ça n'est déjà pas bien engageant. Des jouets qui ont servi à des milliers de gamins, c'est encore pire. Des jouets qu'ont tripotés des milliers de gamins porteurs de virus divers et variés et aux nez qui gouttent, c'est franchement répugnant. - Qu'il faudrait qu'on s'offre un thermomètre du futur comme ça
Un jour, votre enfant apprendra que pour 40 euros, vous auriez plus lui épargner les prises de températures d'un autre temps au moment du change. Et ce jour-là, il faudra choisir vos mots. - Que le gamin en face n'a pas l'air si malade que ça
Ou alors, les symptômes de sa maladie sont de foutre des Duplo partout dans la pièce malgré les timides remontrances de sa mère qui fait l'exploit de "chuchoter fort", "Tu arrêtes maintenant! Viens t'asseoir!" Les deux premières minutes, les autres personnes présentes lui adressent un regard qui semblent dire "Hahaha, ce n'est pas grave, on comprend" mais très vite, tout le monde voudrait crier "TU NOUS FAIS CHIER!" - Qu'elles sont pas mal ces petites chaises
Les pédiatres semblent connaître toutes les meilleures boutiques pour choper du mobilier pour les petits. Vous aller donc discrètement prendre en photos ces chaises et les chercher sur Internet plus tard (vous ne les trouverez pas). - Que le pédiatre aurait pu sacrifier un peu d'espace de son immense cabinet
Pour agrandir par exemple le local à poussettes. Décidément, le lundi matin, vous ne laissez rien passer. - Qu'on espère que le petit n'aura pas rempli sa couche au moment où le pédiatre nous demandera de le déshabiller
On a beau savoir que le bambin n'y est pour rien, on se sent quand même rongé par la culpabilité quand on ouvre une couche pleine de merde dans le cabinet d'un professionnel censé résoudre nos problèmes. - Que le pédiatre pourrait se fendre d'un petit compliment pour saluer vos méthodes d'éducation
Franchement, ça lui coûte quoi ? Un petit "Il est sacrément habile pour son âge !" ou "j'ai l'impression qu'elle a compris quand j'ai parlé de haemophilus influenzae. Elle est en avance à la maternelle, non ?", ça ferait plaisir et ça ferait un truc à raconter aux grands-parents. - Que pédiatre, c'est quand même un job confortable
Dire "c'est la saison...", "C'est sûr, à la crèche, vous allez avoir droit à toutes les saloperies qui traînent" et "ça fera 53 euros s'il vous plait", ça semble être dans nos cordes. - Qu'on va encore sortir d'ici avec une ordonnance avec des suppositoires
Si vous trouvez que c'est pénible d'aller chez le pédiatre, dites vous que ce n'est pas vous qui en subissez les conséquences.
Et vous, vous êtes à jour pour vos vaccins ?