Être étudiant, plus qu’un état d’esprit, c'est une passion. Mais voilà, tes études arrivent à leur terme et tu as à peu près autant envie de t’inscrire à pôle emploi que de passer une heure en compagnie des fantômes de Pol Pot, Landru et Mireille Mathieu (OK, elle n’est pas morte, mais on va faire comme si). Pas de panique, tu as le droit de ne jamais arrêter tes études et d’être un éternel étudiant aux cheveux longs et aux caleçons sales.
- Quitter ta résidence universitaire te briserait le cœur
Certes, tes colocs ont parfois six pattes, certes, ton appart est si petit que tu peux aller aux toilettes en faisant ta vaisselle, certes, ton chez-toi est si mal chauffé que tu n’as pas besoin de congélo : mais la résidence universitaire, c’est une vraie famille. Et il y aura toujours autour de toi de vrais amis**Des gens qui te tiennent les cheveux quand tu vomis.
- Tu as un foie de compétition
À force d’aller plus souvent "Chez Tonton" qu’en cours, tu as fini par développer une certaine résistance à l’alcool. Ton rêve le plus fou (et peut-être le plus con) ? Battre le record d’alcoolémie mondiale (13,74 grammes dans le sang, détenu par un polonais (et ne comptez pas sur moi pour faire une blague sur les gens de l’Est). Mais comme tu es réaliste, tu sais fort bien que tu n’y arriveras jamais si tu rentres dans la vie active. CQFD. - Ta vie sexuelle ferait pâlir d’envie Rocco Siffredi
...Bon, d’accord, il y a peut-être légère exagération. Mais tu ne renoncerais aux soirées Erasmus à "La couleur de la culotte" pour rien au monde (et ne fais pas semblant de ne pas savoir ce que c'est). - Tu as passé des années à faire croire à ta famille que tu bossais, ça serait bête de t’arrêter en si bon chemin
Ta mère est si fière de toi quand elle raconte à son contrôleur des impôts que tu n’as pas pris de vacances depuis 1999. Exposer la sinistre vérité lui briserait le cœur. - Tu n’en fiches pas une, arrêtons de mentir
La dernière fois que tu as travaillé, Jean-Pierre Coffe avait encore des cheveux - Britney Spears aussi, d’ailleurs. Tous les ans, tu mets un petit coup de collier une semaine avant les partiels, et tu t’en tires avec une moyenne de 10,01, parce que tu le vaux bien. - Comme ça, tu ne seras jamais au chômage
Grâce à toi, la courbe du chômage s’inversera. Et tu auras peut-être une médaille. - Puisque tu vas toujours à l'école, tu as toujours le droit de prendre un goûter
À base de Nutella, principalement. - Tu peux te lever à dix-sept heures sans culpabiliser
Et ce même si, comme tous les ans, tu t’étais promis au mois de septembre d’assister à tous les amphis. Bravo le veau. - Tu as à peu près cinq mois de vacances dans l’année
Une légende urbaine raconte que la plupart des gens n’ont que cinq semaines de congés dans l’année, et tu refuses de vivre dans un monde aussi cruel. Du coup, tu fais grève. - Tu auras bac+36, ce qui te permettra de crâner pour trois vies
Contrairement à ton cousin Jean-Eudes, ce looser qui a commencé à bosser après un lustre passé à Polytechnique, tu ne cesseras jamais d’apprendre. Certes, tout le monde s’interrogera sur les raisons qui t’ont poussé à t’inscrire en licence de tamoul ancien, mais on n'a rien sans rien ma bonne dame.
Alors, heureux au fond non ?